EDEI 2 .pdf
Nom original: EDEI-2.pdfTitre: EDEI-2Auteur: Zoé Campus
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ULB-‐ Master 1
Année académique 2011-‐2012
AVERTY Claire SCHMIDT Nathalie
[TP FONCTIONS INTELLECTUELLES :
PRESENTATION DU TEST EDEI]
Echelles différentielles d’efficiences intellectuelles de Michèle Perron-‐Borelli
I. Informations générales
A. Historique
Les EDEI (échelles fonctionnelles différentielles d’efficiences intellectuelles) de
Michèle Perron-‐Borelli, constituent l’aboutissement de recherches et réflexions sur
une période de 20 ans. Ces recherches ont été centrées sur le rôle du langage dans le
développement de la pensée chez des enfants sourds-‐muets, puis vers l’étude des
rapports entre l’utilisation du langage et le développement des processus de
catégorisation, auxquels une place prépondérante a été donnée.
B. Objectif et nature du test
Les EDEI se composent de plusieurs échelles indépendantes qui permettent une
évaluation de l’efficience constatée en terme d’âge de développement (de 3 à 11
ans). L’intention est avant tout analytique, l’accent étant mis sur la comparaison des
résultats plutôt que sur leur sommation. Cette échelle se distingue donc de tests
déterminant un niveau global (âge mental de l’enfant et/ou QI). L’idée d’un potentiel
intellectuel propre à chaque individu, et transmis de manière héréditaire sous-‐tend
cette conception de l’intelligence. Hors plusieurs facteurs peuvent être pris en
compte au delà d’un déterminant organique de l’intelligence : les conditions
économiques, culturelles et éducatives, l’attention, l’affectif et le relationnel. De
plus, ces facteurs ont tous comme médiateur le langage. La prise en compte de ces
facteurs conduit à mettre en doute le caractère univoque d’une estimation globale
du développement intellectuel. Les EDEI proposent une batterie composée
d’échelles explicitement différenciées mais techniquement comparables, ce qui n’est
pas toujours le cas dans l’usage combiné de différents tests d’intelligence.
C. Coût du test
Le coût de ce matériel neuf s’élève à 1151,80 euro. Ce test est disponible en
testothèque.
II. Contenu et structure du test
A. Matériel
Le matériel de ce test se compose de :
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Ouvrage « l’examen psychologique de l’enfant » EDEI-‐O
Manuel « les échelles différentielles d’efficiences intellectuelles EDEI-‐C ».
Feuille récapitulatives des résultats EDEI-‐F
Feuille de notations EDEI-‐E
Carnet d’images EDEI-‐I
Feuilles de notation EDEI-‐N
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Carnet couleurs et formes EDEI-‐R
Feuilles de notation EDEI-‐D
Gravure EDEI-‐G
Feuille de notations EDEI-‐L
Feuilles de notations EDEI-‐P
Carnet « couple »
11 pochettes « couples »
Carnet « série »
1 pochette « série »
Feuille de notations EDEI-‐Q
27 pièces de bois EDEI-‐X
EDEI-‐Y
Feuilles de notations EDEI-‐U
Encastrement EDEI-‐Z
B. Organisation du test
Le test se compose de 7 échelles. Trois grands domaines de l’intelligence sont
appréciés par une ou plusieurs échelles, verbales ou non verbales :
− L’intelligence logique : les épreuves d’activité catégorielle y constituent le
pivot autour duquel s’articulent les autres aspects du fonctionnement
intellectuel. Elles mettent en jeu des processus d’abstraction.
− L’intelligence pratique : évalue l’adaptation pratique à un but clairement
énoncé et perceptible pendant tout le déroulement de l’activité.
− L’intelligence sociale : elle porte sur la compréhension des situations
sociales, sur la connaissance de certains rôles sociaux, et règles des
relations interpersonnelles, ainsi que la prise en compte de valeurs sociales
et morales.
On retrouve également une échelle d’évaluation des connaissances communes
acquises dans l’expérience quotidienne et deux épreuves de vocabulaire.
C. Subtests
1. Echelle I : vocabulaire
L’échelle comprend 2 parties qui peuvent être passées de manière complémentaire.
Vocabulaire A : dénomination de mots
Elle s’applique aux enfants de 3 à 5 ans.
Pour les enfants de moins de 5 ans, on commence par l’item 1, à 5 ans et plus, par
l’item 2. On arrête l’examen après 8 échecs consécutifs.
La consigne est : « Qu’est-‐ce que c’est ça ? Comment ça s’appelle ? », en montrant
chaque image. On note la première réponse de l’enfant, en insistant pour une
meilleure réponse si besoin.
On note 1 point par réponse réussie, c’est à dire quand le mot exact ou une des
réponses admises est prononcé.
Exemple d’item : Bateau, poire, cigogne...
Vocabulaire B : définitions de mots
Elle s’applique aux enfants de plus de 5 ans.
Avec les enfants de moins de 9 ans, on commence au début avec les deux mots
exemples. A partir de 9 ans, on commence à l’item 7. On arrête l’examen après 5
échecs consécutifs.
La consigne est la suivante : « qu’est-‐ce que... ? Que veut dire... ? ». On peut faire
expliciter les réponses trop vagues.
On note 1 point par item réussi, selon que la description se retrouve dans les
réponses admises.
Exemple d’item : Moineau, satisfait, solliciter.
2. Echelle II : Connaissances
Selon l’âge de l’enfant, on commence à l’item 5 à partir de 5 ans, à l’item 11 à partir
de 7 ans, à l’item 13 à partir de 9 ans, et l’on redescend au besoin pour obtenir 5
réussites consécutives. On arrête après 5 échecs consécutifs.
L’échelle présente 30 questions de connaissances sur la vie quotidienne, avec parfois
une présentation d’image.
On note 1 point par item réussi.
Exemple d’item : « Comment t’appelles-‐tu ? », « Avec quoi mesure-‐t-‐on la
température ? », « Quelle est la plus haute montagne du monde ? ».
3. Echelle III : Compréhension sociale
Selon l’âge de l’enfant, on commence à l’item 8 à partir de 5 ans, à l’item 13 à partir
de 7 ans, à l’item 19 à partir de 9 ans, et l’on redescend au besoin pour obtenir 5
réussites consécutives. On arrête après 5 échecs consécutifs.
L’échelle présente 36 questions de compréhension sociale, avec pour les 5 premiers
items une présentation de gravure.
Exemple d’items : « Où est la maman ? Où est le papa ? Où est le bébé ? », « Que
ferais-‐tu si tu voyais un bébé s’approcher du feu ? », « Dans quel cas faut-‐il éviter de
dire toute la vérité ? ».
4. Echelle IV : Conceptualisations
Les items 1 à 4 sont présentés à tous les âges et sont destinés à la mise en train de
l’épreuve. A partir de 9 ans on pourra ensuite passer à l’item 10, et l’on redescend
au besoin pour obtenir 5 réussites consécutives. On arrête après 5 échecs
consécutifs.
Pour les items 1 à 5, la consigne est la suivante : « je vais te dire deux choses qui se
ressemblent et tu me diras pourquoi elles se ressemblent, ce qu’elles ont de pareil,
on va commencer ensemble. » On donne alors la réponse exacte si l’enfant ne sait
pas. Pour les items suivants, la consigne est : « maintenant je ne t’aide plus, tu vas
trouver tout seul. Pourquoi ils se ressemblent ? Pourquoi ils sont pareils ? ».
On note 1 point par item réussi selon la liste établie, y compris pour les items 1 à 5.
Exemple d’item : Item 1 : La chaise et le banc se ressemblent par ce que tous les 2
servent à… Item 11 : roue – assiette, item 26 : balance – thermomètre.
5. Echelle V : Classification d’objets
Cette échelle comprend 2 épreuves :
• Groupement par couples
Montrer à l’enfant une image qu’il doit nommer et ensuite lui demander de
placer une autre image similaire en face. On fait d’abord cet exercice avec lui
avec les images démonstrations. Ensuite, quand l’enfant à bien compris, on
applique les planches 1 ;2 ;3 et ainsi de suite en disant, si l’enfant a compris,
« met chaque image à sa place ». on n’aide plus l’enfant après l’image 3.
On arrête l’examen après 4 échecs consécutifs.
La notation se fait d’un point par item réussi (à partir de la planche 1), on ne
considère l’item comme réussi que si les 3 images sont bien placées.
• Groupement de 3 images
« tu vois, on a mis sur ce carton 2 choses qui se ressemblent, qui vont bien
ensemble, il faut ajouter ici une 3ième image, pour que ça fasse 3 choses qui se
ressemblent. Laquelle tu choisis ? ». Dans tous les cas préciser : « comme ça les 3
se ressemblent parce qu’elles servent toutes les 3 à … ». (Donner la réponse si
l’enfant ne trouve pas). Et faire la même chose avec les autres items.
Accepter les corrections spontanées d’un premier choix incorrect. Arrêt de
l’examen après 5 échecs consécutifs.
Ce sera noté 1 point par item réussi, on n’admet qu’une bonne réponse par
planche.
6. Echelle VI : Analyse catégorielle
On place 27 pièces (on place le triptyque portant les dessins des 27 pièces et les 27
pièces en vrac). La consigne est de mettre chaque pièce à sa place. On ne tient pas
compte des erreurs qui peuvent être dues à l’inattention et à l’impulsivité.
Quand les 27 pièces sont placées, disposer la planche à 3 cases.
Série 1 : groupement par forme et dimension semblables.
Placer dans les deux premières cases de la planche les 2 premières pièces du premier
item de la première série, montrer à l’enfant la 3ième case en disant « mets ici celui
qui va bien ». Il faut corriger les choix incorrects.
On arrête la série dès que l’enfant à réussi 3 items consécutifs. Sinon, on présente
les 6 items. (Il y a quelques cas particuliers).
Série 2 : groupement par forme et couleur semblables
Série 3 : groupement par couleur et dimensions semblable
Série 4 : groupement par dimension semblable (forme et couleur différentes)
on arrête l’examen après échec à une série (3 éechecs consécutifs dans une série). Il
y a chaque fois 6 items par série.
Pour chacune des 4 séries, on note sur 6 points. 1 point par item réussi à partir du
moment où il n’y a plus aucun échec. Lorsqu’on obtient 3 réussites, dispersées, on
note globalement 1 point pour la série. Max 24 points pour toutes les séries.
La note totale est la note des séries et la note de l’épreuve finale (36).
Epreuve finale : elle comporte 8 items, dont le principe varie de l’un à l’autre, il y en
a des faciles et des difficiles tous mélangés et on propose seulement les items
correspondant aux séries réussies.
7. Echelle VII : Adaptation pratique
On vas placer devant l’enfant le cadre de bois et la planchette et dire à l’enfant
« regarde : avec ces morceaux on peut faire un carré rouge qui rempli exactement le
trou ». on montre la solution à l’enfant (dans le manuel) durant les 3 premiers items.
On ne donne aucune indication à l’enfant. On arrête l’examen après 3 échecs
consécutifs.
Temps limite : 90 sec pour la figure 1 à 6 ; 120 sec pour les figures 7 à 12. Si ça
dépasse de 10 secondes, c’est pas trop grave. Les notations varient entre 2 et 4
points selon les figures.
III. Administration du test
A. Durée et déroulement de la passation
L’ensemble des épreuves peut être appliqué en une seule séance, la passation
variant d’une heure à une heure et demi suivant l’âge et le comportement de
l’enfant et l’expérience de l’examinateur.
On peut toutefois faire passer le test en 2 séances pour éviter des efforts longtemps
soutenus (5-‐6 ans surtout). On peut également se borner à la passation d’une
batterie réduite et cibler les échelles les plus appropriées selon la problématique.
L’ordre de passation des échelles est laissé au choix de l’examinateur. Toutefois,
l’examen doit rester attrayant (échelles variées, gestion de la motivation, des échecs,
etc.)
Pour différentes échelles, il est prévu d’arrêter l’examen après un certain nombre
d’échecs. Suivant l’âge de l’enfant, on commence à tel ou tel point de l’échelle.
B. Présentation des résultats
Les résultats de chaque échelle doivent être traduits en âges de développement.
Pour cela, on utilise les tables d’échelonnages. L’unité de développement choisie a
été de 3 mois, parfois 6 mois à 1an. Il est important de tenir compte que dans ce cas,
cette unité de développement fait que la validité et la fidélité de cette traduction en
AD se trouvent diminuées.
A partir des AD obtenus pour les différentes épreuves, on peut calculer l’AD moyen
qui est la valeur qui correspond le mieux au niveau global obtenu grâce aux épreuves
classiques.
Pour l’analyse des résultats, il sera utile de calculer certaines moyennes portant sur
des groupes d’épreuves (ex : l’AD verbal (échelle 1.2.3 et 4); l’AD non-‐verbal
(échelles 5.6 et 7) l’AD catégoriel (échelle 4, 5 et 6).
Dans un 2ième temps, les âges de développement peuvent être eux-‐mêmes
transformés en quotient de développement (QD), en divisant l’âge de
développement obtenu par l’âge réel de l’enfant et en multipliant le quotient par
100.
Porter l’analyse et l’interprétation sur les AD est souvent préférable parce qu’elles
ont l’avantage de fournir une référence concrète à un niveau de développement.
Ainsi, lorsque l’enfant pose tel ou tel problème d’apprentissage scolaire, il est utile
de garder le niveau (d’âge) de son vocabulaire connaissance etc. dans le champ de
l’interprétation.
Le profil des QD, établi individuellement, s’obtient à partir des écarts calculés entre
chaque QD et le QD moyen.
Pratiquement, la feuille de synthèse permet une récapitulation et une présentation
d’ensemble des résultats. Dans le premier tableau, on inscrit les notes obtenues
pour chaque échelle, puis leur traduction en AD et en QD, enfin les écarts de chaque
QD au QD moyen. Le deuxième tableau permet la représentation graphique du profil
des QD établi à partir des écarts.
C. Interprétation des résultats
La 2ième page de la feuille de synthèse va servir pour la démarche afin d’aboutir à une
interprétation d’ensemble des résultats.
a) Efficiences verbales et non verbales : indique le poids du langage sur
l’ensemble des efficiences intellectuelles. Nécessaire d’en analyser les écarts.
b) Efficiences catégorielles : l’AD catégoriel peut être considéré comme
exprimant les aspects opératoires du développement de l’intelligence.
c) Autres comparaisons entre échelles : on peut étudier tout écart entre 2
échelles si il est particulièrement marqué ou que le problème posé par
l’enfant donne une pertinence particulière à cette comparaison.
Les indices peuvent être comparés entre eux ou avec l’AD moyen fournit des
indications intéressantes.
IV.Critiques et commentaires
Points Forts :
-‐ Investigue l’intelligence de manière variée, en abordant l’intelligence logique,
pratique, et sociale.
-‐ L’échelle non verbale est très différente des traditionnelles échelles de
Weschler, ce qui constitue l’intérêt de l’épreuve dans une passation
complémentaire à la WISC.
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Les sept échelles composant la batterie sont indépendantes, ce qui donne
une grande souplesse à la passation.
Les notes standards sont traduisible en indices de développement, ce qui
donne une donnée concrète à comparer à l’âge réel de l’enfant.
Echelles très adaptées à la mise en évidence des dysharmonies cognitives
Il est rapporté une corrélation élevée entre toutes les épreuves de l’EDEI.
Les épreuves d’analyse Catégorielle des EDEI-‐R abordent un registre qui n’est
ni verbale, ni mnésique, ni praxique, ni visuelle. Les résultats de ces échelles,
moins dépendantes des acquisitions scolaires, révèlent les possibilités
intellectuelles de fond de l’enfant.
Points faibles :
-‐ L’étendue d’âge couverte par le test est trop restreinte, et peut être gênante
si l’on souhaite réévaluer un même enfant sur une longue période (maximum
11 ans), de même que si l’enfant est particulièrement avancé dans un
domaine (âge développemental supérieur à 11 ans).
-‐ L’unité de développement est de 3 mois. Dans des âges avancés, certaines
épreuves plafonnent et amènent à une graduation nettement plus grossière.
Un écart d’un point peut se traduire par un écart de 6 mois voire 1 an de
développement. La fidélité et la validité du résultat s’en trouvent nettement
diminuées.
-‐ Certaines épreuves sont davantage adaptées à la culture occidentale (ex :
gravure la famille).
-‐ Le test met le langage au centre de sa conception, il faut donc faire attention
au niveau de langue française dans le cas d’enfants étrangers.
-‐ Matériel cher
-‐ Matériel lourd et encombrant
V. Bibliographie