Arras un «biker» condamné à deux ans ferme pour des coups de couteau à la sortie d’un bar Arras et ses environs La Voix du Nord .pdf

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Arras : un «biker» condamné à deux ans ferme pour des coups de couteau à la sortie d’un bar - Arras et ses environs - La Voix du Nord

Arras : un «biker» condamné à deux ans ferme pour des coups
de couteau à la sortie d’un bar
PUBLIÉ LE 05/08/2014
PAR SAMUEL COGEZ

Le tribunal correctionnel d’Arras a jugé et condamné ce mardi un jeune « biker » de 26 ans à quatre ans de
prison, dont deux avec sursis. Dans la nuit de samedi à dimanche, il avait sérieusement blessé deux personnes à
l’aide d’un couteau devant le bar de nuit le Blue Devils, rue de Paris.

Les victimes sont arrivées le bras en écharpe. L’une d’elles, très pâle, a dû se faire poser vingt-deux points de suture après
avoir reçu un coup de couteau au niveau du bras droit. C’est dire si la bagarre a été violente dimanche vers 3 h, sur la
terrasse de l’établissement de nuit.
Que s’est-il exactement passé ? Ce jour-là, Christophe Conot, 26 ans, « biker » lillois sans domicile fixe, était venu à Arras
en Harley Davidson avec un ami Beaurinois pour distribuer des flyers en vue d’une concentration de motards en
septembre. Là, ils auraient pris quelques bières. Trop, sans doute. Le principal mis en cause interpellé après les violences
affichait 0,86 mg d’alcool par litre d’air (1,7 g/l de sang).
Deux épisodes ont rapidement mis le feu aux poudres. D’abord, une histoire… de kilt. L’une des victimes aurait soulevé la
jupe écossaise d’une connaissance. Pour rire. L’un des deux auteurs de violences serait alors intervenu, la scène ne lui ayant
visiblement pas plu. Ensuite, ce même individu s’est mis à fixer du regard un des clients du bar, sans raison, qu’il a menacé
d’un coup de couteau s’il ne se laissait pas prendre en photo. Les insultes ont fusé et des coups ont été échangés. C’est à
ce moment que Christophe Conot a choisi d’intervenir, malgré les efforts du patron des lieux pour raisonner tout le monde.
Au tribunal, il a assuré être sorti non pas pour en découdre mais pour défendre son ami. Il parle « d’instinct de défense », de «
bêtise de bar » et nie avoir sorti un couteau. Tous les témoins présents l’ont pourtant vu dégainer une lame. Après avoir
asséné deux coups de couteau à deux clients, au bras et dans le dos, il est allé chercher une masse dans sa moto. Une
chaîne et un poing américain seront trouvés aussi après. Mais pas le couteau. Il recevra un coup de chaise dans la pagaille.
« Le drame a été évité et de pas très loin », a requis le procureur Chodkiewicz, parlant d’« ultraviolence ». Pour lui, M. Conot est
une « caricature de méchant biker, de vilain tatoué qui cherche la bagarre et se balade avec des armes dans sa Harley ». Il demande
quatre ans de prison, dont deux avec sursis.
Il sera suivi dans ses réquisitions malgré la plaidoirie de Me Bion, un sursis de huit mois transformé en peine ferme venant
s’ajouter à la sanction. En juin 2012, il avait été condamné pour violences.
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Quant à son ami « biker », par qui tout est arrivé, il sera convoqué pour une procédure de plaider coupable prochainement.

Des armes dans la Harley
Une chaîne de moto, un poing américain et une masse. Voilà ce que les policiers d’Arras ont retrouvé au niveau de la
Harley Davidson de Christophe Conot, condamné par le tribunal hier pour de graves violences avec arme.
En revanche, malgré d’intenses recherches menées par les forces de l’ordre, le couteau utilisé par le violent n’a pas pu
être retrouvé.
Plusieurs témoins ont pourtant été formels dans la procédure. C’est bien un couteau que tenait l’agresseur. « De nuit, ne
voyant que la partie tranchante, les gens ont pu imaginer voir un couteau », a cependant plaidé Me Bion, l’avocate du prévenu. Ce
dernier assure s’être simplement servi d’un verre qu’il aurait brisé pour en faire une arme. Une version « ubuesque », selon
Me Audegond, l’avocate d’une des victimes.
Si le couteau n’a pas été retrouvé, la masse a en revanche été découverte dans les herbes, de l’autre côté du mur des
anciens bâtiments militaires. Une arme que M. Conot est allé chercher alors que les deux victimes avaient déjà reçu un
coup de couteau et ne présentaient plus de danger. D’où l’inquiétude du tribunal, qui a assorti la peine d’une obligation
de soins psychologiques en lien avec la violence.

Et le second suspect?
Il n’était pas présent à l’audience mais on a beaucoup parlé du second suspect, un Beaurinois d’une vingtaine d’années. «
Il a échappé de très peu à la comparution immédiate », souligne d’ailleurs le substitut du procureur Adam Chodkiewicz, qui a
finalement opté pour une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).
Pourtant, l’ami de Christophe Conot a eu un rôle majeur dans la bagarre qui a éclaté dans la nuit de samedi à dimanche.
Et il était aussi en état de récidive. Mais à la différence de son camarade motard, il n’a pas sorti d’armes (lire par ailleurs)
et n’a pas asséné de coups de couteau.
« Son implication était moindre que M. Conot », d’où sa non-présentation en comparution immédiate relève M. Chodkiewicz.
En outre, il a également reçu des coups et boitait bas, selon le parquet.
Si l’on s’en tient aux débats d’hier, l’essentiel des provocations sont pourtant venues de ce second suspect, à l’origine des
deux épisodes ayant déclenché la rixe. Le jeune homme a fini par menacer un des clients du bar de lui « casser la figure »,
dixit la présidente d’audience, s’il ne se laissait pas prendre en photo, et qu’il le retrouverait de toute façon. Ambiance…

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