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Dorian MAILLET
Géopolitique
Tour d’horizon de l’Amérique Latine,
d’hier à aujourd’hui
-‐
L’Union Européenne: Quelles
perspectives pour l’avenir?
2013
Table of Contents
Tour d’horizon de l’Amérique Latine, d’hier à aujourd’hui ...................................... 3
Introduction ........................................................................................................... 3
Histoire de l’Amérique Latine ................................................................................. 4
Des premières populations à l’arrivée de Christophe Colomb ...................................................... 4
Peuples de la Méso-‐Amérique ....................................................................................................................... 4
Peuples d’Amérique du Sud ............................................................................................................................ 4
De la « Conquista » aux premières déclarations d’indépendance ................................................ 5
De nouveaux états soumis aux disparités, aux alternances politiques et aux influences
européennes et américaines ......................................................................................................................... 6
La Guerre Froide et ses conséquences sur l’Amérique Latine .................................. 7
Préserver l’Amérique Latine du communisme ..................................................................................... 7
La lutte des influences ..................................................................................................................................... 7
Du communisme à l’ultra-‐libéralisme, d’Allende à Pinochet .......................................................... 7
7 années et 3 politiques : Le cas du Pérou ............................................................................................... 7
Retour vers les Etats-‐Unis et le libéralisme ............................................................................................ 8
L’Amérique Latine du nouveau millénaire .............................................................. 8
De nouvelles économies .................................................................................................................................. 8
L’ère de l’intégration régionale .................................................................................................................... 9
Conclusion ........................................................................................................... 10
L’Union Européenne : Quelles perspectives pour l’avenir ? ................................... 11
Remerciements .................................................................................................... 11
Introduction ......................................................................................................... 12
La construction de l’UE face à de nombreuses difficultés ...................................... 13
Des étapes franchies avec succès .............................................................................................................. 13
Rapprochement du couple franco-‐allemand ....................................................................................... 13
L’Europe des 15 face à la mondialisation ............................................................................................. 13
Un projet spectaculaire : l’€uro ................................................................................................................ 13
Le rêve européen à portée de main pour les jeunes démocraties ............................................... 14
Des difficultés persistantes qui entravent à une véritable Union ............................................... 14
Des pays gérés par des majorités différentes ...................................................................................... 14
Des visions et intérêts différents ............................................................................................................... 14
Problème de représentation ....................................................................................................................... 15
Quel avenir pour l’Union Européenne ? ................................................................ 15
Des peuples en proie au désespoir ........................................................................................................... 15
Elargissement de l’UE : Jusqu’où irons-‐nous ? .................................................................................... 15
Des questions qui se posent ........................................................................................................................ 16
Conclusion ........................................................................................................... 18
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DORIAN MAILLET
Tour d’horizon de l’Amérique Latine,
d’hier à aujourd’hui
Introduction
Avant de commencer, il est primordial de définir ce qu’est l’Amérique Latine.
Comme son nom l’indique, il s’agit de la partie américaine où l’on parle des
langues de souche latine telles que le portugais, l’espagnol ou encore le français.
Sont concernés les Caraïbes, ainsi que l’ensemble des pays situés au sud de la
frontière américano-‐mexicaine, à l’exception de la Guyana et du Suriname où l’on
parle respectivement anglais et néerlandais. Le Québec, pourtant francophone,
n’est ici pas concerné par cette appellation du fait de sa situation géographique.
L’Amérique Latine a une superficie d’environ 20 010 600km2. Sa population est
estimée à près de 600 millions d’habitants. Elle se répartit au sein de 22 pays,
comprenant la France à travers la Guyane française. Ce territoire est d’ailleurs
avec Haïti le seul à être francophone. L’ensemble des pays est en fait
hispanophone, excepté le Brésil où l’on parle portugais. D’où le surnom
« Hispano America » parfois donné au continent.
Figure 1: Les pays de l'Amérique Latine hispanophones (vert),
lusophones (orange) et francophones (bleu)
DORIAN MAILLET 3
Histoire de l’Amérique Latine
Des premières populations à l’arrivée de Christophe Colomb
Il a existé plus d’une vingtaine de civilisations en Amérique Latine, réparties aux
quatre coins du continent. Les plus anciennes traces de vie humaine remontent il
y a plus de 25000 ans, près de la ville actuelle de Tuxtla Gutiérrez au Mexique, et
plus généralement dans le sud du pays et au Guatemala.
Peuples de la Méso-‐Amérique
Les premières traces de civilisations organisées en Amérique Centrale
remontent au XIIIème siècle avant notre ère : Il s’agit du peuple Olmèque. Leur
influence s’étendait sur une zone regroupant le Mexique actuel et l’Amérique
Centrale. Ils sont à l’origine des temples pyramides, de l'écriture, de l’art, mais
également des mathématiques, de l’astronomie et de l’économie. Organisés
territorialement sous forme de chefferies, leurs réalisations permettent à
d’autres civilisations d’émerger telles que les Teotihuacan où les Mayas.
Ces derniers apparaissent au cours du XIème siècle avant JC. Organisés sous forme
de cités-‐états, ils n’arriveront néanmoins jamais à s’unir politiquement. Ils ont
cependant exercé une forte influence culturelle : Les Mayas sont en effet à
l’origine des villes les plus évoluées du continent, et innovèrent dans les
domaines des mathématiques, du calendrier et de l’astronomie. Ils possédaient
par ailleurs l’une des langues la plus évoluée d’Amérique, composée de
cryptogrammes et gravée sur du bois, de la pierre, de la poterie ou encore écrite
dans des livres.
L’une des dernières civilisations à être apparue avant l’arrivée des européens est
celle des Aztèques, sédentarisés au cours du XIVème siècle de notre ère. Peu
considérés par les populations voisines, ils arrivent néanmoins à la tête du
Mexique grâce à leur puissance politique et de combat. Leur capitale, Mexico-‐
Tenochtitlan, comptait environ 200 000 habitants et était bâtie sur une île du lac
salé Texcoco. Cet emplacement est à quelques kilomètres près celui de la capitale
actuelle du Mexique.
Peuples d’Amérique du Sud
La première population d’Amérique à s’être développée est celle des Caral : Les
premières traces identifiées remontent à 3000 ans avant JC. Ils étaient installés
sur la côte nord de l’actuel Pérou et possédait un groupe d’agglomérations dans
la vallée de la Supe. De nombreux peuples se sont développés après les Caral
dans les régions entre côte et Cordillère des Andes : L’empire Chimú sur le nord
du Pérou, les Nazca et Paracas plus au sud, et les Tiahuanaco autour du lac
Titicaca notamment. Ses peuples sont dits « Andins » de par cette situation
géographique.
La dernière civilisation à avoir dominé les peuples Andins est celle des Incas : Ils
s’installent au début des années 1400 à Cuzco, ville dont ils font leur capitale.
Leurs villes, construites avec précision, permettent à une population estimée de
9 à 14 millions de personnes de se développer. Ils bénéficient également d’un
réseau routier avancé de près de 25 000 kilomètres. L’un des domaines les plus
évolués pour cette civilisation était l’architecture et la culture en terrasse : Le
4
DORIAN MAILLET
site préservé du Machu Picchu en est une preuve bien réelle. Jusqu’à l’arrivée des
conquistadores, l’empire restera l’un des plus riches en or et argent, mais
également le plus puissant d’Amérique du Sud.
De la « Conquista » aux premières déclarations d’indépendance
Dans la nuit du 11 au 12 octobre 1492 débarque Christophe Colomb à San
Salvador, la plus grande île des Bahamas actuels. Ce jour marque l’arrivée des
premiers européens en Amérique Latine et aussi le
commencement d’un bouleversement majeur pour les
populations qui la composent.
Suit une période d’exploration du continent, et la découverte
des différents peuples amérindiens. Les espagnols
anéantissent au fur et à mesure les grands empires, grâce à
deux facteurs : Ils sont tout d’abord mieux armés et
possèdent des chevaux qui créent la surprise et l’effroi
lorsque les différents peuples les rencontrent. Ensuite, les Figure 2: Christophe
rangs sont grossis par des mécontents des différents régimes. Colomb
En 1494, le Royaume de Castille et le Portugal se partagent le
Nouveau Monde sous l’égide du Pape. Les explorations se succèdent, et en 1519
Magellan découvre et franchit un détroit en Argentine qui va lui permettre de
réaliser le premier tour du monde.
Les espagnols créent des institutions pour organiser leurs nouvelles provinces :
les vice-‐royautés. Chacune est gérée par un gouverneur choisi par le Roi. Par
ailleurs, elles sont divisées en municipalités assez indépendantes du fait de
l’immensité du continent. L’économie des colonies se développe autour des
cultures d’oranges, de blé, de bovins, de chevaux, de porcs et des vignes.
Parallèlement, les premières mines d’extraction d’or dans les Antilles et les
Caraïbes et d’argent au Mexique voient le jour. La métropole espagnole
souhaitant conserver un monopole absolu, le commerce entre les différentes
colonies reste interdit jusqu’en 1778.
Les élites créoles s’intéressent de plus en plus au libéralisme. Loyaux à la
dynastie des Bourbons alors à la tête de l’Espagne, ils revendiquent néanmoins
les droits des peuples. Au début du XIXème siècle Napoléon 1er, alors Consul de la
République Française, envahit l’Espagne et place son frère Joseph à la tête de la
Couronne. Une crise politique s’installe alors en Amérique Latine, qui n’accepte
pas, à l’unanimité, le nouveau Roi. En 1810, les républicains de Bogota prennent
le pouvoir en Nouvelle Grenade (Colombie actuelle) qui se divise et se déchire.
En 1811, c’est au tour du Paraguay de devenir indépendant mais pacifiquement,
puis au Venezuela notamment grâce aux leaders Francisco de Miranda et Simon
Bolivar. Au Pérou, le vice-‐Roi se voit renversé par les libéraux : L’indépendance
est déclarée par San Martin en 1821.
Le Brésil connaît une destinée tout à fait différente. La Couronne du Portugal
s’est en effet réfugiée dans la colonie lors de la conquête du Royaume par
Napoléon 1er, jusqu’en 1820. Des protestations naissent un an plus tard, lorsque
le Royaume décide d’abaisser « le Royaume associé » au titre de simple colonie.
Suivent une insurrection et la proclamation de l’Empire du Brésil en 1822.
DORIAN MAILLET 5
De nouveaux états soumis aux disparités, aux alternances politiques et aux
influences européennes et américaines
Du fait d’une application au sens stricte du libéralisme, l’ensemble des terres et
propriétés appartiennent généralement à 1 ou 2% de la population. Nait alors
une classe de propriétaires riches et puissants : Ils sont en effet les principaux
employeurs et sources de revenus des populations. Engagés politiquement, ils
deviennent ultra-‐présents dans les hautes sphères des Etats. Nait alors une
situation d’oligarchie.
L’Amérique Latine vit également une période
d’instabilité concernant les différentes frontières
qu’elle contient. Bolivar impulse la création de la
Grande Colombie, correspondant au territoire de
l’ex Nouvelle Grenade. De nouvelles volontés de
regroupement immergent alors, telles la
République Centre-‐Américaine et les Etats-‐Unis
du Sud. Elles ne verront néanmoins jamais le jour.
Des régimes dirigés par des militaires naissent
Figure 3: Carte de la Grande dans certains pays, via d’anciens généraux
Colombie de Bolivar
victorieux tel Ramon Castilla au Pérou. Dans
d’autres pays, conservateurs et libéraux se
succèdent à la tête de l’Etat, mais ni les uns ni les autres n’appliqueront de réelles
politiques sociales. Des contestations populaires naissent parfois, comme en
Colombie en 1890, mais sont généralement durement réprimées. Ce sera le cas
cette année, où plus de 100 000 manifestants trouvèrent la mort. Seuls quelques
états sont réellement démocratiques, comme l’Uruguay.
Les nouveaux états souverains font également face au néocolonialisme. En effet,
les pays d’Europe (hors Espagne) sont à la recherche de nouveaux marchés et de
matières premières. En 1823, les Etats-‐Unis, tout aussi intéressés par la richesse
des terres du sud, instaurent deux principes dits « Monroe » : Le premier ferme
et interdit toute tentative de colonisation de la part d’un état européen. Le
second énonce les liens d’amitiés entre les deux parties, en précisant que toute
intervention sur le sol sud-‐américain serait considérée comme une manifestation
inamicale envers les EUA. En 1903, ce même pays rachète les concessions du
Canal de Panama, qui permet de traverser le continent en Amérique Centrale.
L’arrivée de Roosevelt en 1933 marque un tournant : Il met en place la politique
de bon voisinage. Certaines nationalisations et atteintes aux intérêts américains
sont autorisées, et l’amendement Platt est abrogé : L’ingérence des Etats-‐Unis
dans la République de Cuba est terminée, les troupes américaines se retirent.
Quelques années après, la seconde guerre mondiale éclate : L’Europe passe sous
domination nazie en quelques mois. Du côté Pacifique, le Japon s’étend sur
l’Indochine, la Mongolie et l’Indonésie notamment. En 1942, le Brésil et le
Mexique déclarent la guerre à l’Axe. La fin du conflit en 1945 voit l’émergence de
deux grandes puissances : Les Etats-‐Unis d’Amérique et l’URSS. C’est le début de
la Guerre Froide.
6
DORIAN MAILLET
La Guerre Froide et ses conséquences sur l’Amérique Latine
Préserver l’Amérique Latine du communisme
Tels sont les objectifs premiers des Etats-‐Unis au lendemain de la seconde guerre
mondiale. La bipolarisation du monde, entre libéraux et socialistes prend en effet
de plus en plus d’ampleur. Sous l’impulsion des USA, le pacte de Rio est signé en
1947. Aussi appelé Traité Interaméricain d’Assistance Réciproque, sa principale
disposition est le règlement de manière pacifique des problèmes entre états
membres, et une assistance en cas d’attaque extérieure : Lancer une attaque
contre l’un, s’est s’attaquer à tous. Il s’agit d’une stratégie de domination pour les
Etats-‐Unis et de préservation de ses avantages sur le continent.
La lutte des influences
Ce traité n’empêchera néanmoins pas l’URSS d’intervenir auprès des états de
l’Amérique Latine. Alors qu’une dictature pro-‐américaine est en place à Cuba via
Batista, elle est renversée en 1959 par Fidel Castro avec l’appui des russes et du
Che Guevara. Place privilégiée au cœur des Caraïbes, le nouvel état socialiste
ferme immédiatement ses frontières, interdit le tourisme, réforme les
propriétés… Les Etats-‐Unis lèvent un embargo international et tentent ensuite
de reprendre l’île, sans succès. Avec le commencement de la crise des missiles, la
relation entre les américains, les cubains et les russes et plus que tendue.
Parallèlement, les guérillas révolutionnaires se multiplient au grand damne des
USA, comme au Pérou. Les communistes visent les populations étudiantes mais
aussi indiennes : Les répressions se multiplient, et sont souvent sanglantes. Pour
enrayer les dictatures communistes naissantes, les Etats-‐Unis décident de les
remplacer par des dictatures pro-‐américaines. Cela sera à l’origine de coups
d’états tout aussi sanguinaires, comme au Chili avec Augusto Pinochet. Ces
transitions à la tête des états créent de forts bouleversements aussi bien
économiques que sociaux.
Du communisme à l’ultra-‐libéralisme, d’Allende à Pinochet
En 1973, le général Pinochet assiège puis bombarde le
palais présidentiel chilien avec l’aide de l’armée. Le
président Salvador Allende, élu trois ans plus tôt, est
renversé et se suicide dans le palais de la Moneda. Une
transformation totale du pays suit : Pinochet adopte une
politique ultra libérale calquée sur le Fond Monétaire
International. Il a la volonté d’attirer les capitaux Figure 4: A. Pinochet
étrangers pour redynamiser l’économie nationale. Il
adopte une monnaie forte et rend libre les achats et vente de propriétés : Le pays
devient alors un moteur économique local.
7 années et 3 politiques : Le cas du Pérou
A l’inverse du Chili, le Pérou a été renversé en 1968 par un socialiste : Juan
Velasco Alvarado. Dès lors commence la nationalisation des banques et
industries, ainsi que l’interdiction de l’ensemble des symboles occidentaux. Les
capitaux fuient, au contraire de l’URSS qui s’installe dans le pays pour profiter de
l’or, du pétrole et du plutonium. L’achat d’armes auprès de Castro et des russes
élève le Pérou au titre de puissance militaire.
DORIAN MAILLET 7
A peine sept ans plus tard et alors que le pays vit une période noire, le général
Francisco Cerruti, président du conseil des ministres, relève Alvarado de ses
fonctions. Le socialiste, affaibli physiquement, précisera dans une dernière
intervention ne pas vouloir opposer de résistance. Une politique libérale à
l’image de celle de Pinochet est alors mise en place.
Retour vers les Etats-‐Unis et le libéralisme
Figure 5: A. Fujimori
A l’aube de l’éclatement de l’URSS, certains pays de gauche
tels le Venezuela, le Brésil ou la Bolivie se tournent à
nouveau vers les Etats-‐Unis. Une nouvelle géopolitique du
continent américain se dessine, avec le retour des USA en
tant que partenaire commercial.
Au Pérou, où une dictature maoïste sanglante a sévi entre
1980 et 1990, le japonais Alberto Fujimori est élu pour
redresser le pays. Appliquant une politique ultra-‐libérale, il
lutte contre l’hyperinflation et privatise les grandes
industries du pays. Le pays possède alors l’économie la plus
moderne du continent.
L’Amérique Latine du nouveau millénaire
De nouvelles économies
Les pays d’Amérique Latine veulent tous rompre avec le passé, et se rapprochent
alors du Fond Monétaire International pour dynamiser leurs économies.
L’Argentine et le Pérou seront les deux premiers à rejoindre l’organisation, en
1980. Cette dernière devient le principal partenaire des états, dont elle devient
omniprésente dans les domaines économiques et monétaires : Elle joue un rôle
primordial en prêtant de l’argent, souvent à taux élevés. Le continent devient
completement dépendant de l’organisation, et c’est pourquoi elle énonce dix
principes à son encontre, qu’il doit absolument respecter pour sortir la tête de
l’eau :
o Adopter une discipline budgétaire stricte
o Réorienter les dépenses publiques
o Mettre en place des réformes fiscales
o Libéraliser les capitaux pour stopper les fuites
o Adopter des taux de change réalistes
o Libéraliser les échanges avec les régions et les pays
o Eliminer toutes les barrières aux investissements directs à l’étranger
o Privatiser tout ce qui n’est pas régalien
o Rendre accessible le droit à la propriété, comme l’énoncent les Droits de
l’Homme ainsi que les normes internationales en place
o Opter pour la dérégulation
En 1982 de nombreux pays sont touchés par une crise sévère. Grâce aux
politiques ci dessus mises en place deux ans plus tard, les exportations vont
quand même augmenter de 20% grâce à la hausse du cours du cuivre.
Néanmoins, les entreprises ne sont pas préparées à l’ouverture internationale, et
la compétitivité n’arrive pas à suivre : On assiste à la hausse des inégalités
8
DORIAN MAILLET
sociales, les mêmes que celles vues auparavant, à l’époque coloniale. L’Etat, qui
était alors encore présent dans les entreprises, créé indirectement une nouvelle
classe sociale : Les fonctionnaires. Ces derniers ont en effet investi dans les
différentes entreprises via leur employeur.
La réponse du FMI est immédiate : Il faut absolument continuer à privatiser les
entreprises. Ainsi le Mexique privatise 98% des entreprises publiques, faisant
passer leur nombre de 11 000 à 200 seulement. En 1994, le nouvel accord de
libre échange nord américain, l’ALENA, permet la suppression progressive des
barrières douanières entre Canada, Etats-‐Unis et Mexique. Il va ainsi permettre
une dynamisation du pays situé entre Amérique du Nord et du Sud.
L’industrialisation remarquable du continent à travers le PIB (35% du PIB du
Brésil) cache une réelle disparité géographique. Ainsi certains pays vont mettre
en place des politiques d’accueil poussées, et ainsi dynamiser durablement leurs
économies, comme au Brésil en Argentine et au Chili. A contrario, d’autres
restent encore titulaires des ressources dont ils disposent, comme en Bolivie ou
au Venezuela. Il est néanmoins important de noter que la monnaie de référence
est le dollar américain, et que chaque monnaie locale est assez forte pour faire
face à celui-‐ci.
L’ère de l’intégration régionale
Comme l’a préconisé le FMI, l’Amérique Latine opte rapidement pour
l’intégration régionale à travers diverses institutions. Plusieurs types
d’organisation aux objectifs différents entrent en vigueur petit à petit : la Banque
Interaméricaine de Développement, l’Association des Etats des Caraïbes, la
Communauté Andine des Nations, la Communauté des Caraïbes… Ils ont tous des
noms très évocateurs de leurs objectifs : Le développement géographique par
l’union. La plus représentative de ces organisations est le MERCOSUR.
Autrement appelé Marché Commun des Pays du Sud, il a
pour modèle l’Union Européenne. Développé
conjointement par le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le
Paraguay en 1991, il compte depuis 2012 le Venezuela et
peut être bientôt la Bolivie qui a fait une demande
d’adhésion. Il a été établi par le traité de l’Asunción, qui précise : « La libre
circulation des biens, services et des facteurs productifs entre les pays dans
l'établissement d'un arsenal externe commun et l'adoption d'une politique
commerciale commune, la coordination de politiques macroéconomiques et
sectorielles entre les États et l'harmonisation des législations pour atteindre un
renforcement du processus d'intégration ».
S’il a prit une place non négligeable aux seins des relations entre pays sud-‐
américains, il lui manque encore le pouvoir institutionnel.
DORIAN MAILLET 9
Conclusion
L’Amérique Latine a vu en six siècles sa terre se transformer. Des Aztèques au
Mexique, des Incas au Pérou, sans oublier les grandes conquêtes, au bilan
humain bien désastreux. Que serait le continent aujourd’hui si les espagnols
n’avaient pas anéantis les grands empires ? Et si Napoléon n’avait pas placé son
frère à la tête de l’Espagne ?
Aujourd’hui en tout cas, l’Amérique Latine n’échappe pas à la crise mondiale. La
demande externe est moins forte, et le cours des matières premières est à la
baisse. Le Brésil a été le premier pays touché, suivi du Chili puis de l’ensemble du
continent.
Si certains tels que l’Argentine annoncent une croissance nulle et une inflation de
25%, d’autres tirent encore bien leur épingle du jeu tel le Mexique. Sa croissance
estimée pour 2014 est de 3,8%. Cela peut s’expliquer par la zone d’influence des
Etats-‐Unis, et aussi grâce à la main d’œuvre à prix modéré qu’offre le pays. Reste
à savoir comment s’annoncent les décennies à venir, avec notamment les grands
évènements sportifs de 2014 et 2016 au Brésil : Auront ils un impact positif sur
le pays ? Et le continent ?
10
DORIAN MAILLET
L’Union Européenne : Quelles
perspectives pour l’avenir ?
Remerciements
J’ai eu la joie lors de cette recherche documentaire de rencontrer et de discuter
avec des acteurs de l’Union Européenne. C’est grâce à leur travail, mais surtout à
leur volonté qu’elle peut avancer. A ce titre je tiens particulièrement à les
remercier.
Mme Françoise GROSSETÊTE
Député Européenne pour les régions Rhône Alpes, PACA et
Corse
M. Ingo ESPENSCHIED
Journaliste et expert des relations franco-‐allemandes et
européennes
M. Alain MOYNE-‐BRESSAND
Député-‐Maire de Crémieu, Isère
Le Comité de Jumelage de Bourgoin-‐Jallieu
DORIAN MAILLET 11
Introduction
L’Europe est le fruit d’un idéal humaniste et pacifique : Il s’agissait de créer les
« Etats-‐Unis d’Europe », selon la formule de Victor Hugo. Au lendemain de la
seconde guerre mondiale, un nouvel espoir est né, via la volonté de dépassement
des antagonismes nationaux et pour une paix durable. Robert Schuman, Konrad
Adenauer, Alcide De Gasperi, Winston Churchill et Jean Monnet s’engagèrent
alors pour la création d’une organisation structurée de l’Europe de l’Ouest. Le 9
mai 1950 nait la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA)
placée sur une Haute Autorité commune.
L’impulsion est lancée. Les six états fondateurs à savoir la Belgique, la
République Fédérale d’Allemagne, la France, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-‐
Bas décident la création de la Communauté Européenne de l’Énergie Atomique
(EURATOM) et de la Communauté Économique Européenne (CEE). Cela a été
rendu possible par le Traité de Rome, ratifié en 1957. Ses objectifs sont la
création d’un marché commun, et de politiques agricoles et commerciales
communes. Ainsi sont posées les premières pierres de l’Union Européenne.
Figure 6: Les six pays composant la Communauté
Économique Européenne en 1957
12
DORIAN MAILLET
La construction de l’UE face à de nombreuses difficultés
Unir des pays déchirés et dévastés au lendemain de la seconde guerre mondiale
n’est pas une chose aisée. Le couple franco-‐allemand, moteur du projet de
création d’une union entre les pays d’Europe occidentale, a par exemple connu
trois guerres en à peine cent ans !
Des étapes franchies avec succès
Rapprochement du couple franco-‐allemand
L’Allemagne devient rapidement la première
puissant
européenne,
aussi
bien
démographiquement qu’économiquement. Les
liens entre les deux pays se resserrent et ils
tentent d’adopter des stratégies communes.
Pour ce faire, un rééquilibrage des relations
Paris-‐Berlin est nécessaire : La responsabilité de
la France sur l’Allemagne s’efface, et le premier Figure 7: Le président français F.
et le chancelier allemand
mets fin à sa tutelle sur le second. Le Mitterrand
H. Kohl à Verdun en 1984
quadripartisme d’après guerre est terminé,
même si la France conserve trois différences
majeures : Elle détient toujours le feu nucléaire, un siège permanent au Conseil
de Sécurité de l’ONU et des relations privilégiées avec de nombreux pays via la
francophonie. Le Traité de Moscou de 1990 fixera pour de bon la position de
l’Allemagne sur la scène européenne et internationale.
L’Europe des 15 face à la mondialisation
1995 marque la date du premier élargissement de l’Union Européenne avec
l’adhésion de l’Autriche, de la Finlande et de la Suède. Cette date est aussi celle
d’une prise de conscience des défis croissants de la mondialisation auxquels doit
faire face l’Union. Pour certains, les profonds changements du tissu économique
donne lieu à des problèmes sociaux et chocs culturels. Le chômage augmente et
les pensions de retraite coûtent cher aux différentes économies : Des réformes
sont réclamées par l’opinion publique.
L’Union adopte alors « la Stratégie de Lisbonne » en mars 2000, dans l’objectif
premier de faire face aux Etats-‐Unis et aux nouveaux pays industrialisés. C’est
aussi l’occasion de promouvoir l’innovation et l’investissement au sein des
entreprises. La dernière étape du plan est la mise en place de la monnaie unique
en 2002 : l’Euro.
Un projet spectaculaire : l’€uro
Tout commence en 1971, alors que les Etats-‐Unis décident de supprimer la
relation fixe entre l’étalon-‐or et e dollar. Le système de taux de change fixe et
révolu. Les banques centrales et la CEE mettent en place le système monétaire
européen afin de réduire à 2,25% les marges de fluctuations entre les différentes
devises européennes. En 1989 à Madrid, les dirigeants de l’UE créent l’Union
économique et monétaire, à l’origine de l’Euro et qui sera intégré au traité de
Maastricht. L’Euro est adopté le 1er janvier 2002 dans les douze pays de la zone
euro : La devise prend alors le statut de grande monnaie de paiement face au
dollar.
DORIAN MAILLET 13
Le rêve européen à portée de main pour les jeunes démocraties
Un élargissement sans précédent dans l’histoire de l’Union Européenne est en
marche. Les anciens pays dits « démocratiques » du bloc soviétique à savoir la
Hongrie, la Pologne, la République Tchèque et la Slovaquie, les trois pays baltes,
la Slovénie, Chypre et Malte frappent à la porte de l’Union et l’intégrent en 2004.
En 2007, c’est au tour de la Bulgarie et de la Roumanie de rejoindre ce beau
projet. La volonté des parlementaires européens, mais aussi la réelle volonté de
ces jeunes démocraties de relancer leurs économies fait grimper le nombre
d’états membres à 27.
Mais les institutions et traités n’avaient pas prévu une
gouvernance à tant, et prendre des décisions devient
archaïque. En juin 2004 est alors signé le projet de
Constitution Européenne qui se substituerait aux
traités existants. Mais les peuples français et
néerlandais refusent par référendum d’adhérer au
Traité de Rome.
Face à cet échec est créé et ratifié le Traité de
Lisbonne en 2007. Mis en place en 2009, il ne se substitue pas aux précédents
mais les modifie amplement, et prend en compte une grande partie des idées
proposées dans la Constitution. Les nouveautés comprennent la nomination d’un
président permanent du Conseil européen, celle d’un haut représentant de
l’Union pour la politique de sécurité mais aussi pour les affaires étrangères.
Des difficultés persistantes qui entravent une véritable Union
Des pays gérés par des majorités différentes
Trouver des accords entre les pays peut devenir très compliqué lorsque ces
derniers ne sont pas gouvernés par des partis en concordance. En mai 2012, la
France est passée par exemple à gauche, et doit faire à une Allemagne dirigée par
Angela Merkel…de droite. Et c’est le cas pour de nombreux pays, tels l’Autriche et
la Hongrie, ou encore l’Irlande et le Royaume Uni. Face à la crise, les idées ne
sont pas les mêmes, et ralentissent parfois la prise de décisions pourtant
fondamentales.
Une des solutions serait de donner un peu plus de pouvoir au Parlement
Européen et ainsi se séparer d’un peu de souveraineté. Si l’idée peut déplaire à
beaucoup, elle permettrait pourtant de dépasser les frontières politiques et de
faire avancer l’Europe. Par ailleurs cela rendrait les élections européennes plus
importantes aux yeux des différents peuples : Elles ne recueillent en effet que
très peu d’attention et ont les plus forts taux d’abstention toutes élections et
pays confondus.
Des visions et intérêts différents
Avec l’arrivée de la Croatie en 2013, l’UE compte désormais 28 membres. Et
malgré tout, ils restent souvent opposés, notamment à cause des guerres du
passé, qui ont laissé de lourdes traces. Il ne s’agit finalement pas d’amitié, mais
de partenariats entre les pays : Certains sont parfois concurrents dans certains
domaines, notamment économiques ! Chacun voit en fonction de ses calculs,
intérêts nationaux et autres opportunités, ce qui représente un frein de taille.
C’est sans compter les différentes visions géopolitiques, variant d’un état à
l’autre : L’Allemagne va par exemple voir un allié de taille en la Russie et
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Vladimir Poutine, au grand damne de pays tels la Pologne ou la Lettonie,
anciennes « démocraties » du bloc soviétique. Ces derniers soutiendraient plus
volontiers l’Ukraine et la Biélorussie, ce qui est impensable pour d’autres à cause
de leur instabilité politique et autres démarches peu démocratiques. Sans
compter sur le cas de la Turquie, qui a fait sa candidature en 1987 : Certains s’en
réjouissent, d’autres craignent les différences culturelles et une possible
frontières avec des pays en guerre telle la Syrie.
Problème de représentation
L’Union Européenne est représentée par plusieurs membres dans les grandes
institutions internationales, comme au G20 où sont présents l’Italie, l’Allemagne,
la France, le Royaume-‐Uni et l’Union Européenne. C’est le même cas à
l’Organisation des Nations Unies, ou au G8 par exemple.
La question se pose quant à la représentation de l’ensemble des pays par une
délégation, et ainsi l’élever au niveau des grandes puissances de ce monde tel le
Japon ou les Etats-‐Unis. Cela aiderait par ailleurs à prendre des décisions
communes, si une réforme institutionnelle est engagée.
Quel avenir pour l’Union Européenne ?
Des peuples en proie au désespoir
Les problèmes, qu’ils soient économiques ou sociaux se multiplient, et l’Union
doit y faire face si elle veut rester soudée. La crise de 2008 a affaibli nombre de
régions et fait bondir le chômage. Conséquence : Le changement de nombreux
gouvernements comme à la tête de l’Espagne ou de la France. Cela a renforcé ou
fait apparaitre certaines divergences majeures au plan politique.
C’était sans compter sur le conflit Syrien, qui a
démontré au monde entier l’impossibilité pour
l’Europe d’avoir une stratégie militaire commune :
Alors que la France appelait à l’intervention, les
autres nations paraissaient beaucoup plus
réservées. Pour le plus grand plaisir du
« Président » Syrien Bachar El-‐Assad, qui profitant
de la situation s’est offert le plaisir de menacer la
France de représailles en cas d’intrusion sur le
territoire. Quelle place à désormais l’Union
Européenne sur la scène militaire internationale ?
Par ailleurs, elle doit faire face à un mal maintenant grandissant : La montée des
partis extrémistes. En France et en Grèce par exemple, avec l’élection de députés
de l’extrême droite. Mais également en Slovaquie où un homme a créé la surprise
en étant élu Président d’une région du centre du pays. Il appartient au Slovenska
Pospolitost, l’équivalent du Front National français.
Figure 8: Déclaration de Monsieur
F. Hollande à propos du conflit
syrien, le 23 Août 2013
Elargissement de l’UE : Jusqu’où irons-‐nous ?
Les frontières géographiques de l’Union Européennes ont été repoussées au fil
des nouvelles adhésions à l’organisation. La perception des frontières « ultimes »
dépend des pays et aussi de l’opinion publique. Ainsi comme cité auparavant, les
pays baltes et la Pologne souhaiteraient voir l’Ukraine à leurs côtés, mais ses
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propres voisins comme le Belarus à la situation politique délicate et la Moldavie
à la position stratégique posent certains problèmes. Même cas de figure pour la
Turquie vis-‐à-‐vis des états caucasiens tels la Géorgie ou l’Arménie. La Russie
quant à elle pose un problème différent : Comment l’intégrer sans déséquilibrer
politiquement et géographiquement l’Union Européenne ? C’est pourquoi a été
créé le Conseil de l’Europe, qui compte quarante-‐sept membres mais qui est
totalement indépendant de l’Union Européenne.
Certains états, pourtant au cœur géographique de l’UE, n’en font pas partie tels la
Norvège, la Suisse ou encore le Liechtenstein. S’ils remplissent les conditions
nécessaires à l’adhésion, leur opinion publique n’y consent pas à l’heure actuelle.
La stabilité et la sécurité des pays voisins sont des questions primordiales pour
l’UE qui souhaite éviter les risques d’insécurité tels l’immigration clandestine, le
développement du crime organisé ou du terrorisme et la dégradation
environnementale. Dans l’optique d’un rapprochement sans adhésion, l’Union
Européenne a développé une nouvelle politique européenne de voisinage (PEV).
Deux groupes se distinguent : Le sud est du continent avec l’Arménie, le Belarus
ou encore l’Ukraine, et le sud méditerranéen avec l’Algérie, Israël ou encore le
Maroc. Ils peuvent ainsi bénéficier d’accords bilatéraux de partenariat et de
coopération. En échange, ils se doivent d’adopter certaines valeurs telles la
démocratie, le respect des droits de l’homme et la réduction de la pauvreté.
Des questions qui se posent
Jean Monnet, l’un des pères fondateurs de l’Union
Européenne, considérait les communautés comme
étant « les formes d’organisations du monde de
demain1 ». Mais peut on considérer en 2013 que l’UE
est toujours un projet pertinent face à la
mondialisation ? Alors que nous sommes plus de 500
millions d’européens, comment valoriser leur potentiel
malgré des langues, des valeurs et des
intérêts différents ?
Alors que les couvertures se tirent vers chacun lorsque
les intérêts sont menacés, ne pourrait on pas espérer la
création d’un espace politique commun ? Serons nous
un jour européen, tout en restant profondément attaché Figure 9: Jean Monnet
à son pays, à sa culture et à ses traditions ? Une certaine
angoisse est partagée à travers de nombreuses régions à travers l’Europe, même
s’il n’a jamais été question de suppression ou de disparition des nations. De ce
fait, sera-‐t-‐il possible un jour de continuer d’aller de l’avant, grâce à une volonté
des Etats et peuples de l’Union Européenne ?
Et concernant la mondialisation, comment l’Europe peut-‐elle protéger ses
marchés et sa volonté environnementale face aux géants tels les Etats-‐Unis ou le
Japon, mais aussi envers les nouvelles puissances telles le Brésil et la Chine ?
L’Union doit jouer un rôle sur la scène internationale dans ce domaine, et aussi
dans ceux de la diplomatie et de l’armée : Nos dirigeants communautaires
1 Jean Monnet, Mémoires, 1976
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doivent avoir plus de pouvoir tout en restant cohérents, pour être en mesure
d’adopter des décisions fortes.
De nombreuses questions restent en suspens, et doivent pourtant trouver une
réponse le plus rapidement possible. Car si l’Europe piétine, c’est car elle n’a pas
une voix commune en la personne d’un dirigeant ou d’un conseil
communautaire.
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Conclusion
L’Union Européenne a su marquer l’international par son unité et ses avancées :
La monnaie unique en est une preuve ! En 1999, onze pays réunis par l’Union
économique et monétaire décident d’adopter l’Euro. Une décision forte,
positionnant la communauté auprès de puissances économiques tels les Etats-‐
Unis d’Amérique et le dollar. Le refus de la Constitution Européenne par les Pays-‐
Bas et la France marquera un premier arrêt à la construction, qui peinera dès
lors à avancer conjointement.
L’un des atouts majeurs de l’Union Européenne reste le rayonnement de ses
valeurs, telles les droits de l’homme, le respect du droit, le maintien de minimum
sociaux et la protection de l’environnement. Si elle ne représente pas un modèle,
elle reste néanmoins une référence notamment pour les pays d’Amérique Latine.
Les défis ont évolué avec le temps : Elle doit désormais adopter des politiques
adéquates face au vieillissement de sa population, tout en intégrant les
différentes vagues d’immigration, en restant performant scientifiquement et en
restant un espace de liberté.
Elle doit par ailleurs miser sur la jeunesse : Certains n’ont connu que l’Union
Européenne et se sentent autant français, belges, italiens ou polonais
qu’européens. Ils représentent l’avenir de l’Europe, et impulseront peut être la
création d’une fédération : Peut être auront ils la volonté de créer les « Etats-‐
Unis d’Europe », si chers à Victor Hugo ?
Figure 10: Drapeau de l'Union Européenne
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