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C O L L E C T E
JOURNAL
CULTURE VISUELLE

Adr ien
ZAM MI T
Geof frey
PITHON
Nicol a s
FILLO QUE

NUMÉRO 1

MAI - JUIN
2015

C O L L E C T E
NUMÉRO 1
Mai 2015

FORMES VIVES est un «atelier de communication
politique, utopique et exigeante». Il regroupe
aujourd’hui trois joyeux graphistes-dessinateurs :
Nicolas Filloque, Adrien Zammit et Geoffrey Pithon,
installés entre Brest, Nantes et Marseille.
Ludivine KERLANN :
Comment toi, Adrien et Nicolas en êtes venus à travailler ensemble?
Geoffrey PITHON :
Geoffrey PITHON
Adrien et Nicolas sont plus âgés que moi, nous n’étions donc pas dans la
même promotion. Ils ont, en parallèle de leurs études, monté le collectif
Formes Vives, et ont écrit leur mémoire ensemble dont la thématique
était la communication publique et le citoyen graphiste. Un an après le
diplôme, ils ont voulu donner suite à leur mémoire avec leur diplôme
Chantier, en lien avec la structure associative qui a posé les bases de
Formes Vives et leurs hypothèses de travail. Leur collaboration initiée
avec le diplôme perdure encore aujourd’hui.
J’ai rencontré Nicolas et Adrien lors de mon cursus aux Arts Décoratifs
à Paris. J’étais plus jeune qu’eux (trois années en dessous de leur promotion), mais nous nous sommes rencontrés à l’occasion de la création
d’un journal interne à l’école. On se donnait régulièrement des coups de
main, puis naturellement sommes venus à travailler ensemble.
Nos affinités étaient autant affectives que créatives.
Ludivine KERLANN :
L.K
Vos méthodes de travail et hypothèses sonnent comme un manifeste.
N’est-il pas difficile d’appliquer ces préceptes de manière constante?
Geoffrey PITHON :
G.P
Nous essayons de maintenir la dynamique que nous avions pendant nos
études avec des productions ou projets autonomes, en nous affranchissant de la commande, ce qui arrive deux à trois fois par an.
Par exemple l’année dernière nous étions intervenus à Marseille lors
d’une exposition avec l’association Fotokino. Nous mettons en scène

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NUMÉRO 1
Mai 2015

les productions avec du matériel qui nous intéresse, en trouvant des
solutions écologiques, en réutilisant des matériaux à disposition ou des
matériaux durables par exemple. Par ailleurs, nous produisons souvent
dans une économie de moyens (notamment lorsque que nous intervenons pour des installations, workshop ou ateliers). Nous cherchons donc
des solutions économiques, et choisissons par exemple la peinture à
l’impression, pour une économie de moyens.
Au final, je crois que nous aimons les expériences liées à l’atelier, qui
soient éphémères, de l’ordre de la performance, de l’évènement.
Par ailleurs, comme nous ne vivons pas dans les mêmes villes, ces expériences nous permettent de nous retrouver tous les trois. Nous aimerions développer davantage cela dans notre travail, des réalisations «sur
place», in-situ, dans une autre réalité que celle de l’ordinateur.
Ludivine KERLANN :
L.K
Comment initiez-vous de telles démarches (le format des ateliers,
workshop, productions in-situ)? Les institutions ou particuliers
prennent contact avec vous pour la réalisation d’ateliers?
Geoffrey PITHON :
G.P
La plupart du temps, on nous propose directement car les gens ont vu
notre travail via le blog (http://www.formes-vives.org/blog/).
Cette forme de création est d’ailleurs bien mise en avant sur notre site.
On le présente souvent, mais comme je l’ai souligné, ces expériences
ne se réalisent que quelques fois par an. La majorité du temps, nous
sommes comme tous designers graphiques, derrière la petite pomme
de notre écran. Nous aimerions passer plus de temps à travailler avec
des gens, partager, mais il y a au final, assez peu de projets comme ça.
C’est d’ailleurs pour cela que nous nous estimons très chanceux d’avoir
pu faire nos études aux Arts Décoratifs. La multidisciplinarité des disciplines et des profils des étudiants nous a pas mal irrigué. Des productions que nous voyons en architecture ou en design, nous nous demandions «Comment transférer cela en graphisme?»

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Mai 2015

Ludivine KERLANN :
En évoquant un mode de création collective, êtes vous sensibles à la
question de l’Open Source? Je pense notamment à l’identité que vous
avez réalisé pour l’ENSBA de Limoges, dont vous mettez à disposition
les fichiers sources, et votre typographie sous licence libre.
Geoffrey PITHON :
G.P
Concernant la typographie que nous avons créée pour l’ENSBA de
Limoges, comme nous ne sommes pas typographes, elle est fragile et
«bancale». D’ailleurs nos créations typographiques servent souvent pour
du titrage. C’est d’ailleurs le cas pour la caractère que nous avons créée
pour ce projet, nous l’avons mis sous licences libres car cela ne nous
dérange pas qu’elle appartienne à l’école. Cependant j’imagine que ce
rapport de partage est différent pour un typographe professionnel, où
dans ce cas il faut trouver un système pour se rémunérer.
Je pense simplement que la mise sous licences libres d’une production
dépend des objets et des idées de bases. Un image peut se passer de
copyright si les gens qui l’utilisent ne se font pas d’argent dessus. Autant
que Nicolas et Adrien, je n’ai pas d’avis tranché sur la question.
Ludivine KERLANN :
Votre blog fournit un réel témoignage et écrit de vos travaux. Les expériences, les pratiques collectives et le partage de celles-ci semble vous
tenir à cœur.
Geoffrey PITHON :
Oui, mais initialement le blog nous a surtout permis de mettre nos idées
au clair. En effet, tous les trois ne travaillons pas dans la même ville, ainsi au départ pour nous le blog nous servait d’outil de communication et
de partage de références, tant littéraires, que politiques ou artistiques. Et
progressivement nous avons lié à cela le travail de Formes Vives.
Ce fût un très bon outil de communication. Nous le mettons souvent
à jour, ce qui fournit une bonne vitrine de notre travail. Nous avons
finalement très rarement démarché dans le cadre d’une commande. Nos
partenaires découvraient notre travail via le site, et nous appelaient...

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Mai 2015

Le format du blog, du moins de la manière dont nous l’utilisons est similaire à facebook: nous montrons notre quotidien, l’envers du décor de
notre boulot, les étapes, les mises en scènes.
Le graphisme est un peu fourbe en ce sens: les réseaux, les sites d’images
montrent un graphisme avec de belles qualités, mais aux objectifs flous.
À l’inverse, nous essayons donc de retrouver cette dimension humaine,
avec des images de collaboration avec des imprimeurs, en excluant les
images aplaties par la résolution numérique. Nous voulions ainsi notre
propre plateforme, peut être un peu plus intime, un peu plus journalier.
Et comme nous écrivons souvent sous formes d’articles, le blog est parfait pour cet exercice.
Ludivine KERLANN :
L.K
Des projets à venir, en cours?
Geoffrey PITHON :
G.P
Un projet d’identité pour Lassos Marseille l’Office, un catalyseur
d’économie sociale et solidaire.
Nous travaillons également sur un livre pour les Beaux Arts de Clermond Ferrand. Je travaille également sur un livre pour les 70 ans du
secours Populaire Français.


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