UN ARDENNAIS EN BOURGOGNE journal mensuel octobre 2015 .pdf

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Un ardennais en bourgogne
Toujours plus loin malgré
tout.
Vallée de la Meuse: Monthermé,
les quatre fils Aymon, juin 2015,
photo Eric MENY.

Année 3 ,édition 2 ,n°30
Année 3 ,édition 2 ,n°30
Et toi tu parles… mais retiens cela…
Tu le sais, bien sûr depuis longtemps, le coq chante, cocorico ,la poule caquette, le chien
aboie quand le cheval hennit et
que beugle le bœuf et meugle
la vache, l'hirondelle gazouille,
la colombe roucoule et le pinson ramage. Les moineaux
piaillent, le faisan et l'oie criaillent quand le dindon glousse .
La grenouille coasse mais le
corbeau croasse et la pie jacasse. Que le bouc ou la
chèvre chevrote. Que le hibou
hulule mais que la chouette,
elle, chuinte Que le paon

Date de parution 22 octobre 2015

Date de parution 22 octobre 2015

braille, que l'aigle trompète. Sais
-tu ? Que si la tourterelle roucoule, le ramier caracoule et
que la bécasse croule, que la
perdrix cacabe, que la cigogne
craquette et que si le corbeau
croasse, la corneille corbine et
que le lapin glapit quand le
lièvre vagit. Tu sais tout cela ?
Bien.
Mais sais-tu, sais-tu ? Que
l'alouette grisole, Tu ne le savais pas. Et peut-être ne sais-tu
pas davantage que le pivert
picasse, Ou que le sanglier
grommelle, que le chameau
blatère. Et que c'est à cause du
chameau que l'on déblatère ! Tu
ne sais pas non plus peut-être

que la huppe pupule, Et je ne sais
pas non plus si on l'appelle en
Limousin la pépue parce qu'elle
pupule ou parce qu'elle fait son
nid avec de la chose qui pue.
Qu'importe ! Mais c'est joli: la
huppe pupule !
Et encore sais-tu ? Sais-tuque la
souris, la petite souris grise :
devine ?! La petite souris grise
chicote ! Oui !Avoue qu'il serait
dommage d'ignorer que la souris
chicote et plus dommage encore
de ne pas savoir, que le geai,
Que le geai cajole !"
Source Gabrielle S

Photos Eric M; église Blanzy 24-09-2015

Anecdote ou la légende ?
À la suite de ce cyclone deux
morts sont découverts dans les
décombres de l’ église. Deux
dames , qui avaient jurées ne
jamais rentrer dans cette église
pour des raisons politiques
(communistes) . elles avaient
décidées de ce réfugier dans
l’église, dans l’ attente d’un jour
meilleur.

collection Jacquelin cyclone, église Blanzy.

Rédigé par Eric Meny

Je suis le piéton de la grande route par les bois nains ; la rumeur des écluses couvre mes pas. Je vois
longtemps la mélancolique lessive d’or du couchant. A Rimbaud, Enfance

Construction de la nouvelle
église de Blanzy : 1860-1865.

L’ancienne chapelle
des moines du prieuré, construite au XIème siècle, était
devenue au cours du temps
l’église paroissiale de Blanzy.
En 1855, malgré une campagne de restauration menée
par le légendaire curé Béraud, elle était en mauvais
état, et surtout, avec l’accroissement considérable de
la population dû au développement de la mine et des
industries annexes, elle était
trop petite pour accueillir les
fidèles. C’est pourquoi la fabrique paroissiale et la municipalité décidèrent de la démolir et de construire une
nouvelle église. La dépense
totale devait être de l’ordre
de 41000 francs, montant de
l’estimation présentée par
l’architecte Jean Roidot ou

Roidot fils, d’Autun (plans
de 1859). L’adjudication des
travaux fut signée le 30 août
1860 en faveur de François
Bonnard, entrepreneur à
Broye.
La
réception
d’œuvre définitive et le décompte furent arrêtés le 15
janvier 1865. Les travaux
furent financés par les dons
de particuliers (notamment
ceux du curé de l’époque,
l'abbé Lépine, des familles
de Barbentane, Chagot,
directeur de la Compagnie
des Mines, Pasques, directeur de la verrerie...). La
municipalité fournit le complément nécessaire, déduction faite de la valeur des
matériaux de démolition et
d’un secours de 8.000
francs octroyé par le Ministre des Finances et des
Cultes.
En 1869, on s’aperçut que la

sacristie
menaçait
de
s’écrouler et l’entrepreneur
dut promptement exécuter
les
réparations
nécessaires…
Le 8 juin 1916, l’église de
Blanzy fut très sérieusement
endommagée par un cyclone
d’une rare violence : la tour
du clocher fut découronnée
et entraîna dans sa chute la
toiture de la nef qui s’effondra sur les voûtes. Il fallut
attendre 1919 pour réparer
les dégâts. Les travaux de
réfection furent exécutés
par l’entrepreneur Tanty et
le plâtrier Antonin Risson,
tous deux de Blanzy.

Document rédigé par Robert C

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Un ardennais en bourgogne

Dicton d’un jour…..
À la Saint-Hyacinthe, on
peut semer sans crainte.
À la Saint-Raphaël, la chaleur monte au ciel.
Pour Saint-Crépin, mort
aux mouches.
À la Sainte-Simone, il faut
avoir rentré ses pommes.
Neige le jour de SaintNarcisse, pour le blé est un
bénéfice.
Si octobre s'emplit de
vents, du froid tu pâtiras
longtemps.
À la Saint-Quentin, la chaleur a sa fin.

Un sadique en Bresse:
Philippine Pintard est une
pauvre dame de 67 ans
(veuve). Elle habite une masure à Frontenard dans la
Bresse. Elle est accusée de
sorcellerie et est arrêtée en
1653.
33 personnes
accusent
Philippine
de sorcellerie, seule
le curé la
dit bonne
chrétienne. Les rumeurs courent : Un jour où on lui a refusé du lait elle a marmonné des

mots et le lait a tourné, jean
Albert qui la rabrouait est
tombé de son échelle
quelques minutes plus tard …
Le juge l’interroge, elle réfute
toutes les accusations. Devant
sa dénégation elle est déshabillée et examiné par un barbier (chirurgien)
quand il croit déceler
des signes diaboliques, il enfonce une
aiguilles . Il le fera 40
fois et recommencera. La pauvre est
ensuite brulée aux
fers rougis par le forgeron, et
elle finit par avouer.

Le diable lui a donné une
poudre maléfique pour faire
mourir les gens et les bêtes..
Ses aveux sont de plus en plus
délirants, elle dit avoir copulé
avec le diable….. Elle s’évanouie, après avoir dit qu‘elle
s’était rendu au sabbat et
donne 4 noms .
La torture recommence pour
ces personnes.
Tous avouent, trois jours plus
tard un bucher est dressé , et
ils sont brulés vifs les cendres
des sorcières sont jetées au
quatre vents.
Les pauvre biens des condamnés sont confisqués.
La bourgogne des sorcières, R
Maudhui

Randonnée St Eusèbe: 19km

Photos Eric MENY. Château des buissons,27-09-2015

Si vous voulez voir la nature belle et vierge comme une fiancée, allez là par un jour de printemps ; si
vous voulez calmer les plaies saignantes de votre cœur, revenez-y par les derniers jours de
l’automne ; au printemps, l’amour y bat des ailes à plein ciel, en automne on y songe à ceux qui ne
sont plus.

Le Lys dans la vallée de Honoré de Balzac

Photo Eric Meny, Benoite 27-09-2015

Rédigé par Eric Meny

La benoite : Geum urbanum L.
Benoîte des villes, Herbe de SaintBenoît, Herbe du bon soldat, Herbe
à la fièvre, Racine bénie, Avence,
Gariot.
son nom vient du grec geuneïn:
goûter (parfum de clou de girofle
des racines) et du latin urbanus : qui
croît dans les villes. Le nom de Benoîte est dérivé de "bénit"; chez
Hildegarde (13e s.) elle s'appelle
Benedicta. Cette fleur est Commune dans toute la France. Elle
pousse dans les Bois, talus, friches.

C’ est une Plante vivace à racines
adventives nombreuses.
Ses fleurs sont de couleur jaunes à 5
pétales. Elle fleurit de mai à septembre, la pollinisation se fait par les
insectes.
La racine, qui donne une teinte rougeâtre à l'infusion, a été utilisée pour
aromatiser et colorer les liqueurs, le
vin et la bière. Les jeunes feuilles
sont comestibles en salades si on les
récolte avant l'apparition des fleurs.
Elles ont une légère saveur de girofle.

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Un ardennais en bourgogne
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La marche ,un esprit, une vie…...
Le randonneur:

Le philosophe:

Le sociologue:

L’esprit du randonneur
est en phase avec
l’évolution de notre
civilisation, nous y
retrouvons un
vocabulaire commun :
« parcours », « pas à
pas », « marche »,
« étapes »,
« avancer », « progresser
», « direction », « perdu »,
« itinéraire », « vitesse »,
« prudence et…
imprudence »,
« rythme » (accélérer ou
ralentir), « terrain »… et
j’en passe…
Mais dans ce tourbillon
de l’évolution, il ne faut
pas perdre
la
boussole !

Marcher, une philosophie. Et
cette philosophie consiste à
tenir le juste milieu entre la
colombe qui vole et le serpent qui rampe, entre la
plante immobile et l'animal qui
court après sa proie, à garder
les pieds sur terre tout en
regardant le ciel, à défier la
pesanteur tout en lui restant
soumise. Pour peu qu'on
s'éloigne de cette position
centrale on fait l'ange ou la
bête. Marcher c'est être humain. L'actuel regain d'intérêt
pour la marche marque un
retour à l'humanité après un
siècle où, portés par le train,
la voiture, l'avion et la fusée,
nous avons cru que nous
étions des machines à explorer l'espace.

« On entrevoit bien dans les
randonnées longues, cette
liberté toute de renoncement. Quand on marche depuis longtemps, il arrive un
moment où on ne sait plus
trop combien d'heures se
sont déjà écoulées, ni combien il en faudra encore pour
parvenir au terme, on sent
sur ses épaules le poids du
strict nécessaire, on se dit
que c'est bien assez — si vraiment il faut davantage pour
insister dans l'existence — et
on sent qu'on pourrait continuer ainsi des jours, des
siècles. C'est à peine alors si
l'on sait où on va et pourquoi, cela ne compte pas plus
que mon passé ou l'heure
qu'il est. Et on se sent libre,
parce que, dès qu'il s'agit de
se rappeler les signes anciens
de notre engagement dans
l'enfer — nom, âge, profes-

Valérie N

sion, carrière — , tout,
absolument, apparaît dérisoire, minuscule, fantomatique »

Le marcheur:
Il y a une sorte de douceur et d’équilibre dans la
marche. On peut marcher
longtemps sans fatigue.
Par tous les temps, toutes
les saisons. A chacun son
rythme, son endurance.
On peut marcher seul,
sortir des sentiers battus,
se risquer à être soi plutôt que suivre le troupeau. Ou marcher ensemble, faire des choses
que l’on ne ferait pas sans
l’aide des autres, s’entraîner, partager la sueur, la
gourde et les ampoules.

Photo Valérie N ; le Mont-Blanc vue de
Passy, février 2015

Crépuscule d’un soir mystique:
Le Souvenir avec le Crépuscule
Rougeoie et tremble à l’ardent horizon
De l’Espérance en flamme qui recule
Et s’agrandit ainsi qu’une cloison
Mystérieuse où mainte floraison
— Dahlia, lys, tulipe et renoncule —
S’élance autour d’un treillis, et circule
Parmi la maladive exhalaison
De parfums lourds et chauds, dont le
poison
— Dahlia, lys, tulipe et renoncule —
Noyant mes sens, mon âme et ma
raison,
Mêle, dans une immense pâmoison,
Le Souvenir avec le Crépuscule.

Paul VERLAINE

Rédigé par Eric Meny

Photos Eric M; Blanzy 24-09-2015

Pourquoi le temps s'écoule-t-il à
sens unique ? L'homme ne peut aller
que dans une seule direction, de la
jeunesse vers la vieillesse, de la naissance vers la mort, de la fraîcheur
vers la décrépitude, de l'aube vers le
crépuscule. Les cerisiers dépérissent
en automne et refleurissent au printemps, dans un éternel recommencement que nous ne connaîtrons
pas.
Les arbres voyagent la nuit
[ Aude Le Corff ]

Gâteau de pommes de
terre au lard
2 paquets de tranches fines de
lard fumé,
6 belles pommes de terre,
1 boîte de champignons de
paris émincés,
1 petit paquet d'emmental rapé,
20cl de crème liquide
Préchauffer votre four thermostat 6
Egoutter et rincer les champignons. Prendre un moule à
manquer et le tapisser des 2
paquets de tranches de lard du
centre vers l'extérieur en laissant dépasser sur les bords.
Eplucher, laver et couper les
pommes de terre en fines rondelles et mettre la moitié sur le
lard. Disposer les champignons
puis l'emmental et recouvrir de
l'autre moitié de pommes de
terre. Verser la crème fraîche.
Replier les tranches de lard
vers l'intérieur et faire cuire au
four durant environ 1h15. A la
sortie du four, démouler et
servir avec une salade.

Page 4

Sur votre calepin…..droit dans mes
bottes
Des photos à voir et à savourer. Des
passionnés dont nous pourrions prendre
exemple…….après le boulot, on va faire des
photos et une petite rando, çà vaut une
piscine ou un apéro...
http://www.diverticimes.com/?page_id=1526
DiVertiCimes, association loi 1901, regroupe
des photographes montagnards ou
photognards ,montagraphes, on ne sait plus
trop où sont les limites parfois ! Le fil
d’ariane du collectif DiVertiCimes consiste à
aborder la photographie de montagne en y
introduisant l’homme face à l’immensité de

Un ardennais en bourgogne

la nature et notamment face à la
verticalité… Au delà du but
photographique, l’idée est aussi de trouver
de bonnes raisons de s’élever le corps et
l’esprit en rejoignant les cimes ! Pourquoi
se fédérer pour faire une photo ?
Simplement parce qu’accéder à un but
commun, démultiplie son propre plaisir.
Un merci à:
« ...toutes mes félicitations pour ton
journal. Merci de le partager , la lecture
en est bien agréable…. » Jean-Philippe D

« Il est vain de s'asseoir pour écrire quand on ne s'est jamais levé pour vivre ». Henry David Thoreau

Source Ellie H

ADRESSE
ELECTRONIQUE:
eric.meny@gmail.com
Site:
http://ericmeny.wix.com

LE SENS

Photo Eric Meny; 24-09-2015 la salle des fêtes devenue un garage en 1961

Rédigé par Eric Meny



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