FBI N°11 AUBAMEYANG, la panthère en or .pdf
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15012016
n°11
« Je suis beaucoup déçu (…) C'est
triste de voir l'Afrique réagir de la
sorte, qu'elle ne donne pas d'im‐
portance aux choses africaines!
(…) Je crois que c'est ce qui fait la
honte de l'Afrique (…) Car se com‐
porter de la sorte, c'est indé‐
cent! Mais qu'est‐ce qu'on peut fai‐
re? Nous, les Africains, nous ne
montrons pas que l'Afrique est im‐
portante à nos yeux. Nous privilé‐
gions plus l'extérieur que notre
propre continent. C'est ce qui est
lamentable! » : Yaya Touré
Il était une fois! telle est l’introduction de toutes
les belles histoires. Un début toujours marqué
par une sérénité aguichante, une paix dont l’é‐
volution dans l’espace se heurte forcément à
des obstructions, constructives, qui catalysent
et canalisent une réussite plus qu’incontourna‐
ble. Dans un pays, dans un village, peu importe
le lieu, le « mythe de la caverne » n’a d’autres
choix que de se manifester. Un jour, une heure,
peu importe le temps qu’il fera, il sera une fois!
FBI n°11
Aubameyang: une panthère en or
D
écevant ! « C'est triste de voir
l'Afrique réagir de la sorte, qu'elle
ne donne pas d'importance aux choses afri‐
caines! » La solidarité et son attitude cou‐
veuse vis‐à‐vis de ses progénitures apparais‐
sent à l’avenir fauchés par un acte d’antijeu.
« c'est ce qui fait la honte » du berceau de
l’humanité ; son histoire est malheureuse‐
ment celle de ces aînés qui refusent de vieil‐
lir et de faire une simple passe. « Car se com‐
porter de la sorte, c'est indécent ! Mais qu'est
‐ce qu'on peut faire? Nous, les Africains, nous
ne montrons pas que l'Afrique est importan‐
te à nos yeux. Nous privilégions plus l'exté‐
rieur que notre propre continent. C'est ce qui
est lamentable... », pitoyable et inconcevable.
Yaya Touré derrière ces termes incarne tout
ce qu’il ne faut pas être comme noir. Du
coup, on comprend pourquoi Tito a aban‐
donné médailles et régiment orange. Un
joueur 4 fois meilleur joueur africain sans
jamais avoir rien donné à cette Afrique qui
maintenant lui est si chère, qui n’arrive pas
à féliciter son « petit frère » pour son pre‐
mier ballon d’or, c’est simplement…
...Magnifique ! Dans toute défaite, il y’a une
victoire à gagner. Bravo à Aubameyang.
Prix Marc‐Vivien Foé, il mérite cette récom‐
pense qui représente bien ce que ce numé‐
ro 17 représentera sans cesse pour l’Afri‐
que, ce que le capitaine pachydermique ne
gagnera jamais : un prix, une valeur sur…
qui on peut compter au futur.
Toujours est‐il que les phrases du frère Tou‐
ré, garde une essence vraie. On ne peut pas
tout lui reprocher. Son égoïsme marque
tout de même des points d’objectivité. Les
africains ont le devoir d’exporter leur cultu‐
re…; de prouver qu’en jouant au TP Ma‐
zembe on peut être Ballon d’or. L’Afrique
est le seul continent où il y’a 2 rois, un blanc
et un noir et c’est hallucinant... Elle privilé‐
gie « plus l'extérieur que » son « propre
continent ». Spiderman le sait et le prouve
très bien. Il est l’un des rares capitaines afri‐
cains occidentalisés qui ne méprise pas sa
sélection et ses coéquipiers.
De plus dans son « vrai âge », son speech de
remerciements, il devient un exemple pour
les jeunes, noirs en particulier : « j’ai écouté
mes parents, voilà ce que j’ai gagné ». Un
Ballon d’or et tout est dit. Il n’a rien rem‐
porté comme trophée certes ; mais, ce sera
toujours mieux de commencer par la bonne
pour annoncer une mauvaise nouvelle…
Un tir, un but
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FBI N°11
Aubameyang: une panthère en or
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ne bonne chose de faite. Aubame P. Ballon d’or africain peut désormais chercher
à franchir un autre pallier : le Ballon d’or FIFA, pourquoi pas ? Dans les faits c’est
clairement possible mais qu’en est‐il des gestes. Pour le moment les présents sont pour l’ar‐
gentin. La Pulga est à la FIFA ce que le citizen était à la CAF : indétrônable. Mais avec des sta‐
tistiques pareilles, 46 buts en 2015 dont 27 cette saison en 27 matches, le meilleur buteur eu‐
ropéen de la saison en cours, peut changer d’adversaire détracteur et se hisser dans l’Acropo‐
le du football mondial. Ce qui serait vraiment exceptionnel. Depuis Weah, l’Afrique n’a plus
connu une réelle gloire individuelle. Malgré les prestations d’éclat comme celles d’Eto’o, de
Drogba, d’Essien, d’Adebayor, de Kanouté, de Yaya Touré… largement au dessus de la
moyenne européenne, le cœur des ténèbres a brillé dans le noir. Il est toujours utile de rappe‐
ler que s’il a été Ballon d’or africain ce n’est nullement pour ses prestations africaines, relati‐
vement sombres, mais plutôt pour ses déboulés au Westfallen Stadion.
Au vu de son ascension fulgurante, l’ancien stéphanois, principal bourreau du PSG qata‐
ri, s’il continue sur cette lancée peut finir meilleur joueur du monde cette année au moins.
C’est indéniable que pour des questions plus obscures que football, ça semble impossible.
Même si Ronaldo, le vrai, a été le plus jeune Ballon d’or de tous les temps en jouant et ga‐
gnant seulement la coupe des coupes, le gabonais Ballon d’or FIFA, bien que brésilien de cou‐
leurs, restera une pure fiction… Mais, sait‐on jamais. D’autant plus que la qualité majeure
d’un super héros est sa capacité à se sublimer, à surmonter tous les obstacles qui se présen‐
tent à lui.
Un tir, un but
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Références



