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"You have to go into complete artifice to figure out who you
really are."
- RuPaul
Qu’est-ce que le drag?
Les hommes déguisés en femme et vice-‐versa existent depuis toujours dû aux normes de la
société, nous obligeant toujours a préserver notre féminité ou masuclinité à tout prix, que ce soit
par les habits ou par la façon d’agir. Certains que refusent de rester dans ce moule contraignant.
C’est pourquoi certains comme le chevalier D’éon ou Catalina de Erauso ont passé leur vie entière
prétendant d’être du sexe opposé.
Le drag, art d’imitation féminine temporaire, n’est cependamment pas à confondre avec ce genre
de cas, non plus avec le travestissement, qui est l’action de porter des vêtements féminins et de
vouloir passer pour une femme en les portant sans nécéssairement désirer changer de sexe,
souvent par des hommes hétérosexuels. Un autre terme souvent confondu avec le drag est la
transexualité. En effet, les transexuels ressentent être nés dans le mauvais corps, se sentant
comme le sexe opposé et ainsi ressentant le besoin de changer de sexe. La transexualité n’est pas
un choix, contrairement au fait de se travestir ou de faire du drag.
Le terme «drag» est apparu en 1887, utilisé pour décrire la jupe utilisée par les acteurs qui
jouaient des rôles de femme, dérivant de l’observation que les jupes «trainaient» (drag) sur le sol,
contrairement aux pantalons. Le mouvement d’hommes déguisés en femmes remonte en effet a
1560, où les jeunes acteurs prépubères, donc encore relativement androgynes, avaient la
permission de jouer des femmes et ainsi porter des habits féminins, celles-‐cis n’étant pas
autorisées à faire du théâtre. Le drag occidental à toujours eu un côté humoristique, caractérisé
dès ses débuts par des manières exagérées dans la façon d’être comme dans l’habillement. Le drag
japonais, sois l’onnagata et le drag chinois, sois le tan, sont également de très anciennes traditions,
mais ont toujours voulu être une imitation de la femme la plus exacte possible, sans aspect
comique. En plus du reste de la société, les drag queens ont longtemps été mal vues de la
communauté LGBT+, celles-‐cis étant vues comme des caricatures les ridiculisant plutôt qu’une
façon de se moquer du stéréotype de l’homosexuel efféminé. Rejetées par tous, les drag queens
sont longtemps restées dans l’ombre, performant dans de très mauvaises conditions de travail.
C’est cet isolement qui pousse les drag queens à parfois se trouver des nouvelles familles,
appellées drag houses, formées de drag queens partagant la même vision du drag. Une grande
partie de l’entrée du drag dans la culture populaire est dû à l’apparition de la télé-‐réalité Rupaul’s
Drag Race en 2009, créée par la légendaire drag queen Rupaul. La renommée de l’émission est
aujourd’hui internationale, transformant des artistes autrefois quasiment clandestins
en véritables célébrités.
Souvent suposées homosexuels ou prostituées, qui sont vaiment les drag queens? Dans une
société qui veut absolument tout étiquetter, comment exactement définir une culture dont le but
est de ne pas être défini? Danseuses, Mannequins, Comédiennes, Activistes, les quatre à la fois ou
aucune précisément, il est impossible de donner une simple étiquette à un art aussi complet que le
drag. J’ai toutefois réussi à séparer cet art en trois larges catégories afin de faciliter votre
compréhension de cet art aussi diversifié qu’important dans notre société moderne, permettant
d’encourager l’ouverture d’esprit ou simplement d’oublier nos problèmes, pour une soirée.
Que signifie le drag?
« Le drag me permet d’être brave et d’être la personne de mon choix. Le drag n’a pas de limites, je
suis donc capable d’atteindre mon plus haut niveau de créativité quand j’en fait. »
-‐Duc Tran (Plastique Tiara)
«Le drag ne me rendra probablement jamais incroyablement riche mais je sais que ça me rendra
toujours incroyablement heureux. C’est ce qui me fait sentir le plus moi-‐même. »
-‐Giovanni Palandrani (Aquaria)
« Le contrôle complet de mon identité. N’étant pas queer mais n’étant pas non plus «assez femme»
pour la société, je suis dans un zone grise. Alors faire du drag me permet de choisir la féminité que
je désire projeter et d’en prendre contrôle »
-‐Courtney Constable (Courtney Conquers)
« L’inspiration, l’art, le talent , la beauté et surtout, être divertissant! »
-‐Dustin Winters (Ivy Winters)
« Je pense que c’est un art de la scène qui est utilisé pour une multitude de choses, que ce
soit pour l’utiliser afin d’exprimer sa créativité, pour estomper les limites du genre ou
souvent pour se découvrir sois-‐même »
-‐Jaremi Carey (PhiPhi O’Hara)
« La libération de mes insécurités »
-‐Jiggly Caliente
« Le drag est la célébration du pouvoir féminin divin »
-‐Alaska 5000
« C’est trop dur à répondre. »
-‐ Trixie Mattel
BEAUTY
queens
Souvent considérée la branche la plus superficielle du
drag, la beauté est pourtant très variée, incluant
principalement des drag queens plus traditionnelles,
voulant imiter le plus possible l’aspect d’une femme et
participer à des concours de beauté (pageant queens) .
Elle inclut cependant également l’art de l’imitation
de célébrités (celebrity impersonation) ainsi que,
plus récemment des drag queens intéressées
par la mode et le mannequinat et à repousser
leurs limites (fashion queens)
Voici mon interprétation de drag queens représentant deux côtés différents
des beauty queens, soit une pageant queen danseuse
et une fashion queen.
Autres exemples : Raja Gemini (fashion queen), Latrice Royale
(pageant queen), Violet Chachki (fashion queen), Chad Michaels
(celebrity impersonation) , Derrick Barry (celebrity
impersonation) Naysha Lopez (pageant queen),
Pearl Liaison (fashion queen et première drag queen a
obtenir un contrat de mannequinat)
MISS FAME / KURTIS DAM-‐MIKKELSEN
Kurtis Dam-‐Mikkelsen a grandi sur une ferme, où il était difficile d’exploiter son talent artistique
en peinture, coiffure et mode grandissant. C’est pourquoi il déménagea à New York en 2011, où il
découvrit sa vraie passion, soit le maquillage. Son intérêt pour cet art complexe le poussa à créer
le personnage de Miss Fame, dont le but était de devenir la “drag queen top modèle”, qui pourrait
défiler pour de grands créateurs de mode plutôt qu’être une créature underground comme la
plupart des drag queens. Miss Fame à participé à la 7ème saison de Rupaul’s Drag Race. Après
avoir sorti son premier album, celle-‐ci se consacre maintenant à donner des leçons de maquillage
à travers les États-‐Unis et à rester présente dans le milieu de la mode en temps que mannequin.
ALYSSA EDWARDS / JUSTIN JOHNSON
Justin Johnson est un danseur né au Texas ayant fondé son propre studio de danse, Beyond Belief
Dance Studio. Il a commencé à participer à des concours de beauté au début des années 2000 en
tant que Alyssa Edwards, gagnant de nombreux titres tels que Miss Gay America 2010, Miss Gay
UsofA 2006 et All American Goddess 2010. Sa beauté, ses talents de danseuse et son sens de
l’humour hors du commun furent découverts du grand public lors de la cinquième saison de
Rupaul’s Drag Race. Fondatrice de la célèbre Haus Of Edwards, comptant d’autres fortes
personnalités de Rupaul’s Drag Race telles Shangela et Laganja Estranga, Alyssa travaille sans
cesse, enchainant les apparitions dans les clubs ainsi que dans sa websérie « Alyssa’s Secret » et
bientôt dans une téléréalité sur son studio de danse, avec qui elle apparaitra également dans
America’s Got Talent.
COMEDY
queens
La branche comique du drag est définitivement une des catégories les
Plus vieilles et importantes de l’art. Caractérisée par des maquillages caricaturés et
des tenues hautes en couleurs, elle offre une vision du drag qui se prends
moins au sérieux, voulant amener le public dans un autre univers plutôt que
vouloir ressembler le plus possible à une femme. On joue surtout
sur l’aspect du personnage que sur l’apparence.
Voici mon interprétation de drag queens représentant deux côté différents
des Comedy Queens , soit la comédie stand-‐up et la réalisation
complète d’un personnage humoristique.
Plus de comedy queens : Lady Bunny, Sherry Vine,
Alaska 5000, Jinkx Monsoon, Willam, Katya Zamolochikova,
Bob the Drag Queen, Manila Luzon
TRIXIE MATTEL / BRIAN FIRKUS
Originaire de Milwaukee, Wisconsin, Brian Firkus a lancé sa carrière de drag queen à Chicago, où
son style extravagant était plus apprécié. Trixie Mattel, un croisement entre Barbie et un clown de
cirque, est premièrement une parodie des standards irréalistes de beauté féminine moderne.
Entre deux blagues, Trixie lipsync sur des numéros mi-‐dialogue mi-‐chanson pop parfois même en
dansant les claquettes dans des tenues dignes de Barbie. Son inoubliable maquillage signature
s’est fait connaître du grand public dans la 7ème saison de Rupaul’s Drag Race.
BIANCA DEL RIO / ROY HAYLCOCK
La carrière de drag queen de Roy Haylock a débuté à Nouvelle-‐Orléans dans le cadre de Mardi
Gras. C’est après 17 ans de carrière en tant que Bianca Del Rio qu’il gagne la 6ème saison de
Rupaul’s Drag Race, propulsant sa carrière déjà impressionnante à un niveau international. Bianca
Del Rio est une humoriste d’insultes, soit une comédienne de stand up s’inspirant de son public
pour faire ses blagues, caricaturant pour faire rire. Son légendaire sens de la répartie lui a bati une
réputation dans les clubs de la Nouvelle-‐Orléans avant qu’elle ne déménage a New York après
l’ouragan Katrina, où elle se produit dans le même club que la célèbre Lady Bunny. Avec des
années d’expérience de conception de costumes pour Broadway, Bianca conçoit également ses
propres tenues. Malgré son humour controversé, celle-‐ci est reconnue pour être incroyablement
généreuse et terre-‐à-‐terre, toujours à l’écoute des autres et prête à aider. La personnalité aux
milles facettes de Bianca Del Rio ne cesse de faire parler d’elle, celle-‐ci restant une des drag queens
les plus acclamées du public dans l’histoire de Rupaul’s Drag Race.
Club
kids
Popularisée dans les années 80 par Leigh Bowery, la club culture est un
phénomène moderne dont le but est principalement d’attirer l’attention,
que ce soit en choquant ou en impressionnant. Les club kids sont des personnalités
publiques souvent payées pour apparaître dans des clubs, principalement à
New York. Ils sont caractérisés par des tenues extravagantes et uniques. Certains
ne sont même plus dans l’imitation de la femme, mais la plupart touchent à
l’exploration du genre. Tous les club kids ne sont ainsi pas des drag queens,
mais cette culture est toutefois du même type que le drag, soit l’art du
déguisement afin de divertir.
Voici mon interprétation d’une drag queen baignant dans la club culture reconnue pour
ses tenues choquantes et extravagantes ainsi que d’un club kid à part entière.
Plus de club kids : James St-‐James, sussi, Linux the Robot,
Domonique Echieverria, Duo Raw, Sissy Spatik, Acid Betty
MILK / DANIEL DONIGAN
Né à New York, Daniel Donigan a toujours eu un penchant pour la mode, ce qui est la raison pour
laquelle il a travaillé pour Marc Jacobs durant 5 ans avant de consacrer tout son temps à sa
carrière de drag queen. Milk est un personnage haut en couleurs qui repousse les limites du genre
stéréotypé, combinant souvent des éléments typiquement masculins et féminins afin de choquer.
Savant piquer la curiosité du public, Milk s’est fait remarquer lors de la sixième saison de Rupaul’s
Drag Race et reste une des favorites des fans pour sa créativité et son unique façon de penser.
RYAN BURKE
Ryan Burke est un artiste maquilleur conceptuel et photographe de New York. Ses portraits
représentent une multitude de différents personnages à la limite de l’apparence humaine, tous
plus originaux les uns que les autres utilisant des matériaux non conventionnels. Son art unique
est accompagné d’un stylisme extravagant qui amène une dimension additionnelle aux
personnages complets qu’il crée sur une base quotidienne. Ayant un entourage constitué entre
autre de Amanda Lepore et la légendaire hôte d’évenements Suzanne Bartsch, Ryan est un des
club kids les plus célèbres de New York.
En conclusion…
Évidemment, il existent de très nombreuses autres catégories et sous-‐catégories de drag. Le but
du drag est de ne pas être catégorisé, on désire juste exprimer sa véritable personnalité ou un
alter-‐ego totalement original. C’est pourquoi une très grande majorité de drag queens pourraient
représenter plusieurs branches du drag à la fois. Prenons par exemple Phi Phi O’Hara, ayant fait
ses débuts en pageant queen pure et dure et qui penche de plus en plus vers la culture club, avec
des looks conceptuels et pas nécessairement féminins. Le genderbending et l’androgynie, soit
garder de fortes caractéristiques masculines, souvent la barbe, tout en s’habillant en femme, sont
également des branches de plus en plus populaires, exploités entre autres par Divine et Mathu
Anderson, la société s’ouvrant de plus en plus à l’exploration du genre et de l’identité sexuelle. Les
drag kings, soit des femmes majoritairement lesbiennes imitant des hommes, comme Freddy
Prinze Charming et Murray Hill ainsi que le bio drag, soit accentuer et caricaturer son propre
genre pour le spectacle, comme le font Holly McGrail et Courtney Conquers, sont également deux
types de drag émergants.
Le drag, ce n’est plus juste un petit boulot pour arrondir les fins de mois. Ce n’est plus juste à
propos d’imiter la femme pour amuser. Le drag est devenu un mouvement social de rejet du genre
stéréotypé, une célébration d’être qui on veut vraiment être. Le drag est un signe de liberté et
d’acceptance en plus d’être un art complet, exploitant les arts plastiques avec le maquillage, l’art
de la mode avec les vêtements, le théâtre avec le personnage mais aussi le chant, la danse , le
cinéma si on le veut. Le drag est ce qu’on décide d’en faire. C’est comme ça que je vois le drag.
Et pour vous alors, c’est quoi le drag?
Chad Michaels
Pearl
Liaison
Courtney Conquers
Leigh Bowery
Lady Bunny
Divine
Phi Phi O’Hara
Freddy Prinze Charming
J’aimerais remercier les gens m’ayant aidé à réaliser ce monstrueux projet, sans
qui je n’aurait jamais pu obtenir un résultat aussi près de mon idée originale.
Merci à mes parents, ma mère pour ses encouragements et conseils continus
et mon père pour la grande majorité des photos
mon professeur de projet intégrateur M.Pelchat pour son soutient et son
intérêt envers mon projet
Kevvie Simonsen pour son immense aide avec les références papier
et cinématographiques afin de rendre mon introduction complète
Duc Tran (Plastique Tiara), Giovanni Palandrani (Aquaria), Dustin Winters (Ivy Winters),
Justin Binney (Alaska 5000), Jaremi Carey (Phi Phi O’Hara), Brian Firkus (Trixie Mattel)
et Jiggly Caliente pour leurs témoignages exclusifs
et bien sûr mon mentor, Courtney Constable, pour son aide avec
l’ensemble du projet que ce soit pour des informations sur la
culture du drag, des conseils de maquillage, des histoires d’expériences
avec des drag queens, des idées pour pousser mon projet plus loin ou
simplement des encouragements, ton aide
à fait toute la différence pour mon projet, merci infiniment.
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