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377
'/H^
HISTOIRE
NATURELLE
/
DU CORAIL
—
ORGANISATION
PÊCHE EN ALGÉRIE
—
REPRODUCTION
INDUSTRIE ET COMMERCE
PAR LE DOCTEUR
LACAZE-DUTHIERS
H.
'
Maître de conférences à l'Ecole normale supérieure, chargé d'une mission pour l'élude du Corail.
«
de
Si les
bonnes observations sont
le fruit
palicnco, elles sont aussi celui de la
la
pleine et entière liberté. »
(De Sa VIGNY.)
PUBLIEE sous LES AUSPICES
DE M. lE MIMSTBE
1)E
L'nSTRUCTIO\ PUBlIQliE ET DE M. LE GOUVERNEUR GÉNÉRAL DE L'ALGÉRIE.
Avec 20 planches dessinées d'après nature
et coloriées
PARIS
J.
BAILLIÈRE
B.
LIBRAIUES DE
et
FILS
l'aCADÉMIK IMI'ÉUIALE DE
ruo llaulei'euillo,
Londres,
Bippoljle Bailiière.
l
j
\
MÉDECINE
9.
Maelrid,
C. Baillj-Baillière.
I
j
New-York,
LEIPZIG, E. JUNG TREUTTEL, QUER5TP.ASSE,
Tous droits réservés.
o
liaillièrc lîrolhers.
10,
l(^5A^3
A MA MÈRE
Mère
,
Dans ces heures de bonheur que m'a
la
contemplation de
l'homme
milieu
vicissitudes
eu une pensée pour
Pourquoi
du
travail,
ai-je été
m'apprenais h
il
toi,
et
des ennuis de
goûter tant de
la
le
calme jusqu'au
vie, j'ai
toujours
une pensée de reconnaissance.
entraîné sur de lointains rivages par
journées paisibles où, pendant
lire
sous
fois
moments heureux où
que tu ne cessas de m'inspirer en guidant
tion, depuis ces
faut-
nature, dans ces
lui-même en retrouvant
renaît à
des
la
tait
les
mon
mon
le
goût
éduca-
enfance, tu
ombrages de Stiguederne? Pourquoi
que mon absence, causée par des études dont tu
étais la
première à
te réjouir, ail
pu
attrister les derniers
instants de
ta vie?
Ah
!
s'il
ne m'a pas été donné de recevoir
tes derniers
embras-
sements, mère vénérée et chérie, puisse du moins cette dédicace
s'élever jusqu'à ton
àme noble
de respect, d'amour
et
généreuse
et
de regrets
comme une
offrande
!
Henri LACAZE-DUTiïlERS.
Sliguotlc'inf.le 4 déceiiibrt; 18Gf?.
TABLE DES MATIÈRES.
INTriODUCTlON.
—
Discussions aux|iic!Ics a donnû
breux projets pour rjmener
lieu
le
Nom-
Corail.
entre les mains des Français.
la pèciie
—
queMion mise à l'élu ie par M. le maréchal Vaillant.
M. Ciiasseloup-Laiibal.
Origine de la mission.
Plan
—
—
La
Décision de
de l'ouvra-e,
xiii
HISTORIQUE
Opinions des anciens sur
de Warsigli.
—
nature et l'origine du Corail.
— Opinions de
— Découverte de
Fleurs du Corail.
Bocconc, Réaumur, de
rail
la
Jussieii.
animal; discussion qui on est
la
conséquence.
1
— Découverte
Ferrante Imperato
Peyssonnel. Le Co-
— Réaumur, Guet-
tard, de Jussieu contribuent, après avoir fait de
l'opposition, à confirmer
les idées de Peysson lel.
Donati, Cavolini, Milne
—
— Peyssonnel
était restée la question.
plus grande découverte
;
Lamoignon-Maleslierbcs.
couragé, abandonne
la
'
en définitive, celui qui
ses débuts brillants.
—
—Où
Edwards.
est,
— Opinions de
Peyssonnel, médecin à
la
en
fit
la
BufTon, de
Guadeloupe, dé-
science
••Ilal9
i
.
.
,
OBSERVATION DU CORAIL
Valeur des expressions employées dans l'ouvrage
I.
Forme des rameaux;
II.
9.-,
touffes, buissons,
branches étalées; racines, extrémités ou pnntnrellas; milieu des branches
III.
Du Corail vivant
§ 1".
Comment
actuelles
de
se procurer
la
pèche.
études.
— Comment
vations.
—
§ 2.
du Corail propre
—
Difficulté
Conseils
vellement de l'eau, inlluence de
§ 3.
la
— Conditions
le naturaliste
pour ses
l'auteur se procurait les objets propres
h ses obser-
Soins à prendre pour observer le Corail.
Signes de
à l'observation.
qu'éprouve
la
—Vases, aquariums, renou-
température.
—
Essais
div'ers.
—
mort du Corail
Des Polypes, leur étude
l'orgnmsation; leur forme
faite
:
extérieurement
et
indépendamment de
corps, bras ou tmlaculps,
péris'ome,
mouve-
2r
TABLK
Yiii
nieiils
vues
démontraul
—
nature animale.
la
— Encore
Peyssonnel.
(le
MATii:iii:s.
i)i:s
Grandeur des Polypes, des
Oiiposition do
Uéaumiir aux
l'opinion de Lamoignon-Maleslierbes.
l)ias,
—
des barbules, Louche.
—
Distribution
à'i
des Polypes
ORGANISATION DU
I.
55
COllAll
Des bras, leur
bistologie
couches
;
— Né-
cellulaires qui les composent.
55
mulocystcs
De
II.
— Coupes
— Tube œsophagien. — Lames ou
laites à diiïérentes
cavité générale.
la
lype contracté.
—
hauteurs dans un Po-
replis mésentériformes.
Parois du corps
(j
De l'kcokce ou sakcosome
III.
1
§
Écorce du Corail, son épaisseur;
'-'''.
les
auteurs anciens
la
connaissaient;
05
éléments qu'elle contient
— l'orme type. — Leur couleur. — Leur dis— Dimensions. — Opinions de Swammerdam Réaumur...
— Réseau
Des vaisseaux, leurs couches. — Réseau à tubes
dans un
sarcosoinique. — Icxlure des vaisseaux. — De
— Opinion de
de Milne Edwards
zoanthodème de
'2.
§
Spicules ou sclérites.
et
tribution.
70
parallèles.
§ 3.
la
du
Lait
II.
connu
circulation
Cavulini,
(Corail.
§
1
G5
Corail, opinion qu'il laul s'en faire
;
les
Boccone, Peyssonnel, Milne Ldwards
:
§ 5.
Du
§ G.
De l'épiderme
tissu propre,
70
auteurs anciens l'ont
83
ou tissu général du sarcosouic
87
89
,
—
Ce qu'il l'aut entendre
Du BOUKGEOXNEMEM OU DE LA liLAsTOGÉNÈSE.
Loi de destruction réciproque des
En quoi elle consiste.
par là.
IV.
—
—
êtres qui jouissent de la propriété blaslogéuétique.
gique.
—
Greffes par approche.
— Application
géolo-
— Reconstitution d'un zoanthodème. —
Production de Polypes nouveaux
V. Appareil aquifèke.
—
Absence
....
spéciaux.
d'orilices
—
des vaisseaux sanguins avec l'extérieur par l'intermédiaire de
VI.
§
90
Comnmnication
la
bouche
des Polypes
99
Du POLYPIEU
102
1^''.
Formes
et particularités
nelures, calyces.
qui se
bien ditTérente de celle
Pourquoi
elles
du
— Extrémités,
semblent molles
jjolypier.
difficulté
— Racine,
corps, sillons, can-
de leur préparation, leur forme
présente dans les corps du polypier.
—
102
et flexibles
— Préparation. — Apparence d'une coupe. —
—
— Eléments
— Noyau
périphériques. — Texture des extrémités, des
§ 2. Structure du polypier.
Différence de couleurs.
Rayons.
—
racines,
— Deux
de
Festons
éléments
particuliers.
;
le
central.
ciment, les spicules.
—
Opinion remar-
Swammerdam
110
REPRODUCTION DU CORAIL
I.
125
Organes de la uepkoduciion
§
i*^''.
Sexes
:
leur distinction, lenr distribulion.
12G
—
Hermapliiodisme
126
TABLE DES MATIERES.
!X
§ 2. Organes de la reproduclion considérés en général, leur position
;
époque
127
de leur développement
§ 3.
—
Organes mules.
—
Caractères extérieurs.
Forme,
nombre, re-
marque.
Histologie.
— Pédoncule,
capsule, éléments spéciaux, spermatozoïdes,
128
développement
§
-'i.
— Forme,
Organes femelles.
lliSTOLOiiiE.
— OEuf,
position, facilité qu'il y a à les voir.
— Capsule,
sa structure.
vilellus, vésicule trans-
135
parente, tache gerrainative
— En quoi
FÉCONDATION.
II.
autours sur
le rùle
— Le
du
III.
Gestation.
IV.
Naissance des larves.
elle consiste
;
où
— Opinion des
elle s'accomplit.
l/i4
lait
151
Corail est vivipare
— Comment
elle se fait
à quelle
;
époque
elle a lieu,
152
relativement à Fâge des embryons, à l'époque de l'année
V. DÉVELOPPEMENT.
—
157
Diftërenles périodes qu'il présente
—
§ l''^ Période ovarienne ou du fraclioiinemeiil.
de l'obser-
Difficulté
158
vation
§ 2.
Forme
§
Métamorphose
larvée.
— Mœurs des
3.
— Étal de
larves
période de liberté.
liberté.
— Transformation de l'œiifen un
ver.
soins à prendre pour les faire vivre
;
—
et fixation.
— En quoi
Difficulté
I(i0
—
de l'élevage.
Durée de
consistent les cliangcments de forme.
Histologie des petits disques résultant de la
métamorphose.
—
la
—
Interpré-
tation de l'opinion de Donati
§
II.
De
l'oozoïte
164
complet et coloré.
— Développement des
à être caractéristique
— Comment études ont pu
— Comment
des
les
sjncules et
bras.
se faire.
le Poly[ie arrive
du groupe alcyonaire
§ 5. Origine du zoanthodème.
173
— Extension du sarcosome. —
Multiplica-
tion des blastozoïtes
§ 6.
180
Développement du polypier, son origine; ce
qu'il
importe de bien établir;
étude de ses premiers rudiments dans FoDzoïle et dans les extrémités des
puntarelles.
— Rapprochement
entre la structure du polypier adulte et
— Remarque. — Union intime du poly— Opiprofonds. — Historique du
des
du
Milne Edwards. —
nions de
auxquels
Swammerdam Réaumur. — Idées
de
—
— AccroisseDE
L'ACCROISSEMENT.
DURÉE
Opinion
de
De la
suspension de
ment pendant
pèche. — Propodlion
— Expérience en d'exécution
celle
de ses premiers rudiments.
pier et
polypier
tissus
Cavolini,
singulières
et
VI.
Corail.
Résultats
étaient arrivés
l'abbé Poiret
Marsigli.
la
la
d'essais à tenter.
voie
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
I.
183
200
209
— Résumé des caractères généraux. — A
— Espèces zoologiques. —
—
Position zgologique du Corail.
quel groupe
il
appartient.
Variétés.
Corail
rouge, rose, blanc, noir
H. Composition CHiMiaUE.
209
— Analyse de Vogel. — Matière colorante, — Doutes
qui existent sur sa nature
,
214
—
•
TAT5LE DES MATIERES.
X
PÈCHE DU CORAIL
I.
219
219
De h\ PÊCHE EN ELLE-MÊME
aménagement, leur grandeur
§ l'^^ Des bateaux, leur forme, leur
,
221
§ 2. Des engins, leur composition, leur grandeur, suivant qu'ils appartiennent à
la
§ 3.
grande ou
à la petite pèche.
— Bateau sous-inarin
Scaphandre.
Comment on manœuvre
—
Habileté des patrons.
tinctioa au point de
Recherche du banc de
font secret
Ils
de
vue des manœuvres de
— Composition de l'équipage,
— Travail au chant du
— Salaire. —
Grattes.
223
—
l'engin.
—
la
tout.
Corail.
— Pourquoi. —
grande
et
de
la petite
Dis-
pêche.
sa solde, sa nourriture, son travail, ses
faligues.
Façon particulière de ramer des
carrigo-Io.
Italiens.
—
— Des
Dureté des patrons.
calles
—
nombre dans
leur
;
— Modifications de. pèche au cap Bougaroni. — Pèche à
— Comment
comprendre
du
sur
fonds. — Action des courants. — Instruments nécessaires pour
détacher
engagés. — Tortolo, sbiro
Du scaphandre. — Du bateau sous-marin. — De vapeur. — Engin de
— Ce
Béraud. — Dangers du scaphandre. — Essais,
penser de son usage. — Bateau sous-marin. —
aurait
un jour.
la
la
mniii ou petite pèche.
il
l'action
faut
filet
les
les filets
§ i.
acciilents.
faut
qu'il
l tilité qu'il
pèche avec un locomobile
à faire des essais pour la
à
y
vapeur propre à
enrouler un câble
250
RÈGLEMENTS ET ÉTAT ACTUEL DE LA PÉCIIE.
II.
— Le
tat.
marin français ne
français est rare.
— La
pas
fait
la
Ce
pèche
;
qu'ils SOnt, Icur résul-
pourquoi.
— L'armateur
colonie ne lire aucun avantage de la pèche.
Dépenses nécessaires pour
droits de
faire la recette des
—
•
258
pèche
2G4
Amélioration des i!èglesients
III.
2G5
§ l^^ Des intérêts et revenus du trésor
§ 2.
Conservation, amélioration et
de
question
la
— On
iloit
celui
iaiporlance
les
bancs en coupe réglée. 3" Droit de pèche léservé
aurait découvert un banc nouveau. 4° Peut-on créer
qui
§
3. INécessité
§
à.
la
;
2" Lapèclie peul-clle être continuée toutes les années?
?
mettre
bancs nouveaux?
De
aménagement des bancs
i" la pèche peut-elle être continuée dans toutes les
:
saisons de l'année
.à
—
des
20G
Coralliculture
279
de connaîtie les bancs
surveillance.
—
L'organisation actuelle est insuffisante
;
ce
28 i
devrait être
qu'elle
De la pèche du Corail dans ses rapports avec la colonisation
IV.
§
La Calle considérée
l'^^
comme
centre delà pèche à
de nos premiers établissements en Barbarie.
italien.
s'est
§
2.
la
—
Création duporl.
— La
—
l'est.
— Tabarca,
— Compagnie d'Afrique, sa prospérité,
passé jusqu'à nos jours.
d'hui.
la
230
la
284
— Historique
établissement
sa suppression.
—
Ce qui
Calle d'autrefois et la Calle d'aujour-
Mers-el-Kebir considéré
comme
centre de
pèche à l'ouest
285
Des encouragements destinés
colonie.
—
Avantage de
à
la petite
retenir les pêcheurs étrangers dans
pêche sur
la
grande, au point de vue
1
TAIU.E DES MATIERES.
lift
colonisation.
la
aux matelots habitant
—
de l'inscription maritime.
—
étrangers.
—
leurs.
lauclieurs, vieille Calle.
— Exemption de
pays.
le
—
Dégrèvements
la
conscription et
Francisation des matelots et des bateaux
Création d'infirmeries où les malades recevraient les pre-
— Rareté des
capitaux.
Encouragements
indirects.
miers soins.
XI
— Choix de
Créalioi) de villages de corailleurs.
— Cam|i des
remplacement.
relatifs
—
— Création d'une caisse de
— Culture du chanvre. — Fabricorail-
cation des biscuits
30(1
§ 3. Dépenses qu'entraînent
tement armé
;
;
:
1" bateau
2" solde de l'équipage pendant six mois; 3°
tion des objets de
et autres
l'armement des coraiines
pccbe pendant
mois
les six
;
complè-
consomma-
4° nourriture de l'équipage
316
5° frais di\ers
RÉSUMÉ DES MESURES PROPUES A FIXER LES PÉCHEURS DE CORAIL EN ALGÉ-
V.
RIE.
— Encouragements
directs.
— Encouragements
indirects.
— Me320
sures urgentes
COMMERCE DU CORAII
I.
323
ou un
II.
III.
petit
323
— Marchés importants
—
— Fraudes. — Vendeurs. — Acheteurs.
326
d'Afrique
1° Corail mort ou pourri;
Qualités.
caisse; à° Corail de choix
IV.
donnés par un grand
bateau
Vente des produits de la pèche.
lités.
;
corail rose.
2" Corail noir;
3"
— Noms divers donnés
Corail
Travail du Corail.
aux qua-
328
—
•
—
lui-même, débit des
tiges
;
— Diverses formes
—
du
Siège des manufactures.
Corail manufacturé.
Corail arabe
;
modelage
;
;
débris.
Travail
du
Corail en
formes principales demandées par
334
polissage
Que devient le Corail manufacturé? Sa consommation en Europe
les
en
— Valeurs
la bijouterie
Y.
— Revenus
Quantité de Corail péché en Algérie.
peuples de couleur
et chez
34
CONCLUSION
344
EXPLICATION DES PLANCHES
347
TARLE ALPHABÉTIQUE
369
LACAZE nUTlIlERS.
INTRODUCTION
Depuis que
être pas
la
France occupe
l'Algérie,
il
n'est peut-
un administrateur qui nait compris que
Corail peut devenir pour notre colonie
le
une source de
richesse.
Aussi voit-on de loin en loin se reproduire des projets,
aussi variés
de
que nombreux, dont
le
but a été de rendre
nouveau productive pour nous une pêche que
la
France avait jadis monopolisée. Mais, chose digne de
remarque, tous
les efforts
semblent avoir été paralysés,
et les propositions ont été sans cesse ajournées.
D'où cela
Le
est-il
venu?
Corail a été connue prédestiné à soulever des con-
troverses, et cela aussi bien au point de
vue
scientifique
qu'au point de vue de son industrie. Tantôt ce sont
les
découvertes relatives à sa nature et à son organisation
qui subissent les vicissitudes les plus étranges,
qui, re-
poussées par la France, vont recevoir en Angleterre la
publicité qu'elles méritaient. Tantôt ce sont les projets
relatifs
aux applications pratiques,
qui.
mis à l'étude, sont
INTRODUCTION.
XIV
abandonnés, repris, abandonnés de nonveau,
et restent
indéfiniment sans résultats.
On veiTii
les
daiislliistoricpie (pielle fnt la cause ([ni
poussa
savants français à refuser d'admettre les découvertes
de leur conipatriote aujourdbui célèbre.
Uuaul aux rèolemeids,
à
des modifications,
nont
poiid conduit
s'ils
et s'ils
aux
ont été l)ien des fois scmmis
ont été abandonnés ou
résultats espérés,
il
est facile
s'ils
d'en
trouver les raisons, pour quiconque cliercliera à se rendre
un compte exact de
Tous
pour
les projets
l)ut
ce qui existe.
ont eu,
de ramener
çais. Or, se
})lus
la j)écbe
ou moins directement,
entre les mains des Fran-
placer à ce point de vue, ce nest pas tenir
compte des cliangements considérables qui
sont,
de})uis
bien des années, survenus dans les conditions de navigation
du matelot
français; c est oublier, en outre,
marins ont perdu Fliabitude de
la péclie
du Corail
et
supposer presque qu'on en
existait la
Quand
c'est
faire
illusion,
encore à l'époque où
compagnie d'Afrique.
il
sera question de
de ses rapports avec
senti
l'avenir de la pêche et
colonisation
la
moyens semblent propres
ment
c est se
est
;
ramener brus-
enfin méconnaître r[u'on ne peut les y
quement. Penser différemment,
que nos
à
,
on verra quels
répondre à un besoin vive-
par tous ceux qui ont étudié sérieusement
l'Algérie.
Mais inie autre cause, une cause non moins directe, a
frappé d'impuissance tous
sitions.
Une
législation sur
d'ailleurs la nature,
pour
les projets, toutes les
propo-
une pèche, quelle qu'en
soit
être sérieuse, doit être basée sur
INTRODUCTION.
les
XV
données scientifiques, surtout sur
tives à la reproduction. Or,
s'est
celles qui sont rela-
pas un des règlements ne
appuyé sur des recherches
scientifiques, car elles
n'existaient pas.
Monsieur
le
maréchal Vaillant, alors
nistre de la guerre et
que l'Algérie dépc^ndait encore de
ce département, porta le
véritable terrain.
en 1855,
il
Il
mi-
qu'il était
})remier la (piestion sur son
voulut en faire sérieusement l'étude
désirant agir en toute connaissance de cause,
et,
demanda à
la Société d'acclimatation
de
lui faire
con-
naître les faits scientifiques propres à guider son admi-
Mais
nistration.
était
muette,
la Société
et ([u'il était
dut répondre ([ue la science
nécessaire de faire d'abord des
recherches suivies.
La guerre
tinées, et
on
d'ItaUe appela le maréchal à d'autres des-
laissa la question
de côté.
Plus tard une administration spéciale fut créée pour
les affaires
de l'Algérie. Lorsque M.
seloup-Laubat en eut la direction,
du
il
le
comte de Chas-
se rappela la
Corail, qu'il avait étudiée jadis sur les lieux
en parcourant, en
France.
Il
mêmes,
1834, la nouvelle conquête de
décida donc que des recherches
la
repro-
siu' la
d'abord entreprises, et que
duction seraient
pèche
[>lîis
tard
on s'occuperait des règlements.
Les études furent
haute position
offertes à
M. de Quatrefages, que sa
scientifi(|ue désignait
« S'il ne s'agissait
que
» Algérie, j'accepterais
d'aller passer
avec plaisir
» fournirait l'occasion de faire
» (m'écrivait, le
i
5 juillet
naturellement
1
:
deux mois en
ini travail
un voyage curieux
qui
me
et utile
860, M. de Quatrefages) mais
;
INTUODUCTIO.N.
XVI
» ces ctiHk's (loiiiaiideroiit de
nombreux
(léplaceinents et
un temps qui ne sera certainement pas moindre d'une
»
» année,
» dans
» pose
si
même
un temps
ma
mener
à l>ien
Les travaux que
mim-
on peut espérer de
aussi limité.
i)osition
me
au Muséum ne
les
permettraient pas
» d'entreprendre toutes les recherches qui sont nécessaires
w
pour résoudre
donc en conscience accepter
» puis
pensé à vous. Vos
» j'ai
au CoraU
les questions relatives
en Corse, aux
» Baléares et autres points de la Méditerranée,
» avez
» qui
eu roccasion d'étudier
en sont
les plus voisins,
le
mais
cette mission,
voyafj;es
lies
où vous
animaux
Corail et les
vous mettent
ne
je
:
[)lus
que tout
» autre en état d'accomplir la tache que je sids, à
mon
» grand regret, obligé de refuser. »
Telle est l'origine de la mission dont
j'ai
eu Ihonneur
d'être chargé, sans l'avoir sollicitée, sans l'avoir
même
connue à l'avance.
Que M. de Quatrefages trouve
l'expression de la
ici
vive reconnaissance que je lui dois, pour m'avoir fourni
aussi
spontanément l'occasion de
faire
de nond)reuses
et intéressantes études.
La
mission qui m'a été confiée commençait
tobre 1860, elle devait finir le
n'avait donc qu'une année de durée
court, je
m'en aperçus
bientôt,
octobre
l^"-
:
])our
ce
le
1*^'"
1861
temps
;
ocelle
était trop
pouvoir résoudre
toutes les questions.
Des modifications dans
appelèrent M.
la
les administrations
supérieures
de Chasseloup-Laubat au ministère de
marine, elle gouvernement général créé en Algérie,
INTRODUCTION.
XVII
tout en continuant la mission dans toutes ses conditions,
Il
"en prolongea pas la durée.
Pour moi,
Je
il
n'y avait pas à balancer.
arrivé à reconnaître
n'étais
Corail que le 4 septembre
cultés et
et,
presque au
la
reproduction du
1861, après bien des
moment où
ma
se terminait
diffi-
mission ;
avant de faire connaître les observations recueillies
en 1860
1861, je désirais vivement, non-seulement
et
une seconde
vérifier
fois,
mais encore
une étude comparative, sur
sible
le
les contrôler
plus grand
par
nombre pos-
des êtres voisins du Corail et vivant sur les
fonds que
les
mêmes
lui.
Je demandai
un congé d'une année à M.
le
Ministre
de rinstruction publique, et j'entrepris à mes risques et
malgré
périls,
voyages
les
l'éloignement de
et
série d'observations qui
l'été et
ma
chaire,
dura pendant tout
les
une nouvelle
printemps,
le
l'automne de 1862.
Aussi, est-ce avec confiance, je l'avoue,
à l'appréciation des naturalistes
la
m'imposer
sacrifices qu'allaient
que je présente
les résultats
obtenus sur
reproduction du Corail pendant trois campagnes.
Ces résultats seront confirmés plus tard par
la publi-
cation de faits entièrement semblables, recueillis dans
létude de
la
plupart des Coralliaires, et spécialement des
Alcyonaires, des Zoanthaires et des Antipathaires, qui
vivent dans les mers de l'ancienne Barbarie.
C'est ainsi
que
relle
une valeur
pour
les
d éviter
les faits
réelle
:
acquièrent en histoire natu-
car ce n'est qu'en les multipliant
rapprocher, les comparer que l'on peut espérer
les erreurs.
IMHOUUCTION.
XVIIT
Sans rien préjuger de
l'avenir,
tion qui va
nous oecuper,
dire qu'elle
fait
l'époque, le
est possible
ques-
la
cependant de
aujourd'hui un grand pas, car les recher-
ou trouvera
ches dont
il
en Algérie, de
ici
les résultats,
mode de reproduction
en établissant
et les conditions favo-
rables ou nuisibles à la pèche du Cor.iil, fourniront des
données sérieuses aux administrateurs chargés de
faire les
règlements qui doivent s'opposera ré})uisement des bancs.
En
une
exposant
les faits qui
forment, par leur réunion,
Histoire naturelle du Corail, j'ai cru devoir suivre la
même marche que
celle
que
je m'étais
imposée en faisant
les observations.
D'abord, en entreprenant de nouvidles recherches,
fallait
il
savoir où les autevirs qui s'en étaient déjà occupés
avaient laissé la question.
Un
premier chapitre, consacré
à I'Historique, réunit les
principales opinions, et surtout l'exposé des découvertes
les plus importantes, relatives à la natiu'e
Bien des
curieux à plus d un
du
Corail.
titre,
n'ont pas
trouvé place dans cette introduction, mais on
les retrou-
détails,
vera scrupuleusement rapportés à côté des
faits
qui les
concernent, et les citations textuelles des auteurs ])ermettront d'apprécier justement leurs opinions.
Des
détails qui
m'ont
pements en raison des
contre devant
le Corail,
lui,
})aru
difficultés
quand
mais encore
mériter quelques dévelop-
il
que
le naturaliste
ren-
veut étudier, non-seulement
les autres
Zoophytes habitant à de
grandes profondeurs, forment sous ce
DU Corail, le second chapitre.
On y
titre
:
Observation
trouvera
les
ren-
XIX
INTRODUCTION.
seignements propres à faire connaître
,
comment on
se
procure du Corail vivant, comment on doit s'y prendre
ponr
pour Vobserver; quelles sont
faire vivre et
le
particularités relatives à sa forme générale, à la
ses
les
forme de
et enfui, quelle est la valeur des expressions
animaux,
employées dans Vouvrage?
Le troisième chapitre
mais
ganisation,
:
entièrement consacré à
1'
Or-
n'y est question que des appareils de
de l'individu. Tout y est étudié minutieu-
la conservation
sement
il
est
Vépiderme, Yécorce, \os polypes,
le polypier.
Rephoduction devait occuper d'une manière toute
La
si)éciale,
puisqu'elle
étude forme à
était
entièrement inconnue. Son
elle seule le chapitre
rapportés successivement les
à la fécondation, à
quatrième. Là sont
relatifs
faits
aux organes,
la gestation, à la naissance des jeunes,
à leur développement et à la durée de l accroissement.
Enfin, des Considérations générales devaient terminer
ce qu'il serait possihle d'appeler V Histoire scientifique du
Corail. Étahlir nettement la position zoologique
la
h
valeur et
connu de
la
nomhre des espèces;
composition chimique
:
tel
;
estimer
dire ce qui était
a été
le
sujet
du
cinquième chapitre.
11
eût été peut-être naturel de former une
partie
pour ce qui avait
mais, sans
étahlir
trait à l'industrie et
une
distinction
seconde
au commerce
aussi marquée,
;
les
questions relatives à la Pèche, étudiée, soit en elle-même,
soit
au point de vue de
ses règlements, soit enfin
au
point de vue de son avenir en Algérie, ont été traitées
dans
le
chapitre sixième.
Enfin,
il
ne pouvait venir à
la
pensée de séparer des
INTRODUCTION.
XX
dont l'exposé précède, ceux qui se rapportent au
faits
Commerce proprement
dit;
aussi,
dans
septième et
le
dernier chapitre, ont été réunies, dans les limites que
devait imposer
un
travail de la nature de celui-ci, les
principales particularités relatives au Travail et à V In-
du
dustrie
En
Corail.
abordant ces études,
pas à
évidemment
n'y avait
il
s'occuper de certaines questions déjà résolues
bien longtemps.
depuis
Si j'avais
voulu
relever
et
réfuter toutes les erreurs grossières qui sont la consé-
quence forcée des opinions fausses que
gens sur
la
nature du Corail,
jusipi'à l'époque
il
se font certaines
m'aurait fallu remonter
où Ton croyait
à sa nature végétale.
C'eût été reprendre en sous-œuvre la découverte de Peyssonnel. Cela
dans
loin,
le
m'a paru tout à
fait inutile.
Si de loin
en
cours de cet ouvrage, (pielques-unes de ces
erreurs que propagent l'ignorance et la routine de la pratique ont été indiquées, cela n'a eu pour autre but que
de montrer combien quelques personnes sont encore loin
d'avoir des idées exactes, malgré leur prétention de connaître le Corail.
Un jeune Espagnol fort
entreprenant, et qui
allait
une chaloupe pêcher presque au large en vue de
devisait
un
soir
avec
la Calle,
avec ses camarades groupés autour de
son embarcation tirée à terre, tout en faisant ùes fdets.
Je m'approchai pour prendre part à la conversation.
était
comme je quesce jeune homme,
question des engins armés de fer, et
tionnais et puis cherchais à dissuader
il
11
me
dit
:
«
Le Corail
est
une plante
qui, de
même
que
» celles que nous cultivons, a besoin d'être débarrassée
XXl
INTRODUCTION.
» des
mauvaises herbes qui croissent autour
» grattes de nos
espagnols, que vous condamnez,
lilets
préparent
» nettoient les rochers et
comme
»
mer,
»
ensemencer. D'ailleurs,
» dont on a cassé le
sommet meurt
ou
rompu,
Combien ne
la
serait-il
mort
du fond de
la terre
ajoutait-il,
» ce soient les filets de corde
» qui l'aient
le sol
charrue prépare
la
Les
d'elle.
le
la
qu'on doit
pied du Corail
et
ne pousse plus; que
les
instruments de fer
est certaine. »
pas à regretter que de semblables
erreurs pussent être admises et être présentées à l'appui
des projets de règlements permettant les engins de fer. Les
armatures ou grattes, en raclant les rochers, détruisent
les
gemnmles, qui ont quelquefois moins d'un millimètre de
hauteur, et que les cordes des fdets, eu flottant, ne peuvent
atteindre.
11
pour soutenir de pareilles opinions,
faudrait,
croire encore à la nature végétale
jamais observé ces pierres
toutes les grandeurs
J'ai passé ]>ien
le soir,
du
Corail,
ou n avoir
riches en petits pieds de
si
!
des
moments
sur les plages de la Calle,
accompagné du bon maître Drago, qui me
d'interprète pour
comprendre
la rentrée des corailleurs,
les patois italiens
;
servait
là,
en causant avec eux,
après
il
m'a
été facile d'apprendre à connaître tous leurs préjugés.
Aussi leur donnais-je rendez-vous autour de
riums, et
s'ils
ne s'en allaient point convaincus, ce
ne m'ont jamais
ment étonnés
dit,
du moins
et surpris
était intelligent, et
me montrer les
pour
qu'ils
paraissaient-ils profondé-
de ce que je leur montrais.
L'Espagnol qui soutenait
de
mes aqua-
lui
produits
l'utilité
des dragues de fer
prouver son erreur, je
mêmes de
sa pêche,
le priai
en
l'assu-
INTRODUCTION.
XXII
raiit {[irils nie foiii'nii'aieiit les
opinion.
Ce me
d'ouvrir
une
fut
caisse
preuves à
car
cliose facile,
de Corail,
ra])})ui
mon
impossible
est
il
de
Ton poiuTait presque
c{
dire d'observer quelques échantillons, sans trouver tantôt
des ramuscules cassés et soudés à leurs voisins, tantôt de
i^ros
rameaux portant de grandes troncatures recouvertes
|>ar
les
cruelles
le
tissus
mous de nouvelle formation,
poussent de petites tigelles
Corail cassé ne
11
est
bien
relle sans
:
sur lès-
et
ce qui démontre ([ue
meurt pas toujours.
difficile
accompagner
de faire un livre d histoire natules
cl|t'
de dessins repro-
script ion s
duisant les formes principal^^'s des objets dont on veut
donner une idée exacte ausèi nn Atlas accompagne-t-il
;
ce travail exécuté avec les p\tis grands soins; toutes les
figures qui ont servi de
été dessinées et
modèles pour
coloriées sur
les
composer ont
le
mêmes où
lieux
ont
été faites les observations, et les proportions de plusieurs
d'entre elles ont été estimées
claire.
Pour beaucoup,
à F aide
dessin
le
de
la
chambre
a été refait plusieurs
fois.
Les formes des animaux sont tellement variables,
qu'il
a fallu prendre, entre toutes, celles qui r<i])pelaient
le
mieux
la
physionomie
a été long, mais aussi
la plus habituelle.
il
Ce
travail
permet de pouvoir garantir
une grande exactitude, car
t(jut
a été fait sur la nature
vivante et dans les meilleures conditions possibles.
Arrivé au terme de
devoir d'adresser
mon
travail, c'est
mes remercîments
à
sonnes qui ont bien voubi s'intéresser à
pour moi un
toutes les perlui.
INTRODUCTIOX.
Je prie Leurs Excellences M.
pnljlique et
recevoir l'expression de
ment
Ministre de rinstructioii
(louverneiir j:>énéral de l'Algérie de
le
>l.
le
XXIIl
qu'ils ont bien
ma
gratitude poiu' l'encourage-
voulu donner à cette publication.
(Juoique la <lirection des affaires de l'Algérie ne soit
plus entre
Laubat, je
m'nvoir
du
rale
mains de M.
les
le
mes remerciments pour
prie de recevoir
l'honneur de
fait
me
comte de Cliasseloup-
le
charger d'une étude géné-
Corail.
Je serais heureux de penser que les soins, les fatigues
de toutes sortes
les
voyages
même
et les sacrifices
en dehors de
faits
prouver combien
que m'ont imposés
la mission, puissent lui
cherché à répondre à la marque
j'ai
d'estime qu'il avait bien voulu
me donner
en
me
confiant
ces travaux difficiles.
]M.
rine
contre-amiral
le
en Algérie
pendant
,
d'Afrique, a suivi
ticulier.
dont
il
a
Il
Baudin, commandant
mon
séjour
mes études avec un
mon
facilité
travail
les
côtes
intérêt tout par-
par tous
les
moyens
pouvait disposer, et l'accueil aussi bienveillant
qu'affectueux qu'il a bien voulu
jamais de
Avec
sur
ma-
la
mon
me
souvenir. Je le remercie
cette urbanité qui caractérise
de marine,
faire,
MM.
les
ne s'effacera
cordialement.
MM.
les
officiers
commandants des garde-pêche Ber-
trand et Maulard, ont rendu mes recherches faciles en
me
faisant aider par
dévouement ne
s'est
deux de
leurs
hommes, dont
jamais démenti ])endant mes
le
trois
campagnes.
Le second du
Corail, qui fut plus tard à bord de V Al-
gérienne, le maître de
manœuvres Drago,
qui connaissait
INTRODUCTION.
XXIV
parfaitement la
longtemps sur
du Corail
i>L'cho
les côtes
et naviguait depuis fort
de l'Algérie, m'a rendu
grands services dans mes relations avec
les plus
pêcheurs. Si
les
jamais, pendant les séjours prolongés que
faits
j'ai
en
Afrique, à trois époques différentes, les objets d'étude ne
m'ont manqué,
c'est
certainement au zèle qu'il mettait
com-
à remplir les ordres que lui avaient donnés ses
mandants.
Le matelot Lanceplaine
était
Dans des études comme
chargé de mes aquariums.
celles
que
j'avais à faire,
les
précautions devaient être aussi minutieuses qu'assidues.
11
a été infatigable
quand
à faire vivre
difficultés
je rencontrais de
le Corail,
si
grandes
surtout pendant
l'été,
en 1861, lorsque je commençais à craindre de ne pas
s'ingéniait à multiplier et à varier ses soins;
réussir.
11
rien n'a
pu
le
rebuter pendant près de trois ans.
Drago comme à
Aussi, à maître
bonne part de
rais dire
«
» aussi bien
que moi
» paient, étaient
»
Voyez
telle
et je })our-
Peyssoniiel parlant de la découverte
m aidaient
Les matelots
rapporte une
de mes recherches,
la réussite
comme
lui, je
extrêmement
,
observaient
bien des petits riens qui m'échap-
;
remarqués par eux. Us
ou
ils
:
telle
me
disaient
:
chose, et sur leur dire je faisais
» des attentions, je notais, je vérifiais (1). »
M.
INardi
bateaux
ments de
Mangeapanelli, possesseur
et habitant
la
Calle depuis les premiers
conquête de l'Algérie, a
embarcations à
(l)
la
ma
disposition avec
Voy. Pcyssoniici, niamiscrit du
M. Flonr.Mis {.Um. des
se.
de nombreux
Muséum
nat.^ série 2*,
t.
mis toutes ses
une grande
d'Iiistoire naliireile, cl
I.\, p.
coU)
mo-
W
libéra-
travail
de
XXV
INTRODUCTION.
lité.
que
Je ne saurais trop le remercier. C'est par ses patrons
j'ai
pu
faire
jeter des jarres sur les bancs,
commencer une expérience, qui
est
maintenant en voie
c'est sur
de s'accomplir, sur la durée de l'accroissement;
ses
bateaux que
je
me
suis
pour
embarqué
et
que
j'ai
plusieurs jours à faire des observations à la mer.
passé
JIISTUIRE iNAïURELLE
DU CORAIL
HISTOIUOLIK.
La nature du
restée
Ce
(lorail
a viv longtemps méconnue. Elle est
un mystère jusqu'au
siècle dernier.
n'est pas à dire ({ue les
tant anciens (jne
naturalistes,
modernes, n'aient essayé à tontes
les
époques de
la faire
con-
naître. Mais leurs efforts devaient nécessairement rester sans
résultats
;
car
leui's
explications
gratuites, ne pouvaient résister
donc pas de renconti'cr. dès
l'histojre
du
(j)rail,
les
;i
,
l);isées
sui*
Qu'on ne s'étonne
la criticjue.
premiers pas
de nomi»reux
écrits,
des hypothèses
ipie l'on fait
des
dans
opinions très-
différentes et des discussions parfois assez vives.
C'est le sort de toutes les clioses
peu connues ou
difficiles
à
connaître. Elles servent d'aliment aux discussions tant qu'un
homme
venu
n'est pas
leur nature.
Alors,
erreurs du passé
,
lixer ii*révocablement leur origine et
mais alors seulement, on reconnaît
les
demande connnent
les
et
souvent on
esprits les plus élevés ont
Le
(Corail,
pu
se
s'éloigner autant de la vérité.
plus ([ue toute autre chose,
des discussions
devait faire naître
s('icnlili([ues.
I.ACA/L llLTIilLIiS.
1
(iisioRion-.
2
Appurteiiiiut
im
a
beaiieoiip des êtres
diffère
s'éloigne et
entourent riioiuine
sa dureté
))ai'
les
une
naturalistes
dont
(rtmiiiiaiix
gi'tui|»('
lai^u'lanl
;
pierre,
il
1(
son
pas-
I
OrL'aiiisation
connus
s [)liis
unr
piul
laient ixtini rol)sei'ver
dans
et
certainement
qu'il
qui n'al-
conditions Iviologicpies où
les
iléveloppe. L'idée qui se présentait la dernière à
était
])lante, et
devait naturellement eiubaiTasser
ne iétudiiuent ipie desséehe.
([ui
(jni
il
se
leur'espi'it
pût être produit par un animal. Aussi
voit-on des hommes du plus grand
des preuves à l'apimi d'opinions
]n('rile
((ui
s'ingénier a trouver
ne sont plusaujourd
Inii
que des erreurs.
Placé successivenu'ul dans cliacun des trois règnes de
nature,
k
fait
il
oiTrait,
on
doit
Itien
le
opposés à ceux qiu voyaient en
une plante,
lui, soit
un minéral,
Sans passer en revue tout ce
à reconnaître par quelle
arrivés à des opinions
si
et
a
<[ui
('ci'it,
«'té'
o[)pos(''es.
En
suivant cette marche,
de
l'histiMre
nous
(h itérons
la
science des ensei-
des
tin, en reconnaissant au milieu de tout ce
pour tout mérite ({u'une forme
la plus
de parure,
et
a
('t*'*
et
neuve ou un
('crit
n'ayant
essai
de
oi'iginal.
haute antiquité
dès
j)his
sans
r(''p('titions
(pii
quelques idées principales reparaissant sans cesse,
Dès
cherchons
filiation d'idées les naturalistes sont
nous puiserons dans l'étude de
démonstration plus
soit
un animal.
soit enfin
gnements précieux,
la
penser, des caractères tout
la
le
plus haute
(lorailaéti^ porte
connue objet
anti([uité aussi
on a cherché
à reconnaître sa nature, à (*xpli([uer sa foiination.
()rj)hée a dit eu vers ses propriét<'s et son oi'igine.
fiction
ingénieuse et
poi'tiipie,
il
adonné
la
Par une
raison de sa forme,
de sa couleur et de sa dureté,
(>ha<'un a C(»nseiv<''
de iVrsi'C
dans ses souvenirs Ihisloire mythologique
d(''barrassaut k' UKiiule
de
la
(loru'ouc
M('duse,
ce
lllsiolUOl
iiioiistrc
I
pierre
le
ii'Li'urd
iiit'tiiuioi'phosail f u
La
lielioii,
saillant de cette fable, trouva dans le
(lt»iit
uppreeliait.
I'.
Corail une plante rougie parle sang et pétrifiée par
de
de Mednse, cpie Persée avait
tète
la
(]uand, après son triomphe,
(pii les souillait (j
Les
explications faciles
on
lit
(pèon
et
suinaturelles a toujoni's
il
den
n'était pas aise
après cela (pie
s"(''toinier
estime
mains dn
sani^-
ont été souvent l'emplaees par des fables, et
iintervention des forées
ii'rande
l'ivage
le
).
faits positifs
Faul-i!
([ui
eontaei
le
sur
pos<''e
vint ))nriiier ses
il
ee
loiil
le Coi'ail
lui ail attribuf'
des
fourni des
trouver.
ait
joui
piopriè'tè's
si
d'une
si
merveil-
leuses?
Mais, chose diiiue de remari[ue, ([uekpies-unes des(t[)inions
(piavaient sur
On
nos jours.
anciens se sont propagées presipie jusqu'à
lui les
les
trouve
même
mieux placées pour en
Ovide
le
(2) avait dit
Corail était
laii'.
mou.
encore parmi
reconnaître la
(1)
personnes
les
fausseté.
dans ses Métamorphoses, que sous l'eau
ipi
dmrissait seulement au contact de
il
pas exact, et cependant durant combien de
C(*la n'est
du poète
siècles n'a-t-on pas partage' l'opinion
ria,
les
(o)î
Voy. Joun. Ludocici (iansii D. laediti Franco furlenxis Curalloruiii hislo-
MDC.xxx,
p. 5.
J;a
pièce crOrpliée en vers grecs csl suivie do liuis Uathiclions en vers lalins.
(2)
Ovide,
Mctum.,l\
Nunc
;3)
Voy.
représente
Duriliem lactu capianl
iit
Viinen iiucquoro erat,
fiat
Corail
\).
liî.
;
soni
sous
la
\i^nol(o
(jui
:
Qui
cmorgil iiHineiulo gcniuia corallus
siili
Autre
carincH de Corallis
ab aère quodque
super a;qnora saxiiiii.
Los deux vois suivants
vil,
(îaiisiiis, /»)f.
le
Noliilis
Id., ib.
:
qnoiiiie eiiraliis caLlcin natura remansii,
a<|uis vivinss vilis, ut alga,
))iôco
de vers
fiiil.
intitulée
Murbudci anyli [luiUc
:
Ciualhis
la|iij osl,
Fielilnis avulsu? vcl
Acre coniraclus
Oniq. i:o!or
fit
viiiilis
lUini \ivit in
a^quore vinion,
tœsus acuniiiic
durioi'
ferri,
et lapidescit,
lucrat uuhIc,
piiiiiceiis
lil.
uiilii^ni
iiisronioii"..
Il
IK'jîi
Mcolaï
avait fait plonger
niatduts pour
s(>s
avait lui-niênie tàté les
IJoecoue
lui,
s'était
dfMUU'e de tout londenient.
(pii
«»
»
s'assui'ci'
(1
s'imagine (pie
des anciens,
hommes
avait
11
les filets,
il
et
ti'aité'
il
même
dit
en
assez mal ceux
termes
propi'(^s
les idiots, s'arrètantii cette su])ei'ficie (la
donc pas
les
le
le (Corail est
premier
;i
mol sous l'eau
("2). »
(^'montrer l'erreur
sans doute par l'habitude qu'iMitles
})ropagée
de répéter
chose;
).
croûte ou récorce), ont dit que
Marsigli ne fut
la
élevé aussi contre \nie observation
partageaient l'opinion d'Ovide, car
((u'il
de
rameaux sous leau dans
reconiHi lei-reui" des poètes
Après
prche vu TiinisiV.
(.h'iui-Jîiiptistc). charLiV ilc la
choses sans en vérifier par eux-mêmes
l'exactitude (3).
Th(M)phraste, Dioscuride
était
une
dne
et sa
Que
])lante;
mais
ils
et
Corail
le
formation.
dii'e
de ses })n'teiidues
pour très-nombreuses,
dans son
tenues
pro[)riel<''s? Klles «''tai<'nt
très-variées, et tout aussi merveilleuses
que son oiigine. Louis Gansius
plaisance
ont admis tpie
l^iiiie
ne nous ont rien appris sur son ori-
ti'aité
oii
,
les a
l'on
énumérées avec comtrouve,
avec
les
vers
d'Orphée, ceux d'un autre poète qui nous apprend que
Corail
préserve de
répandu en }>oudre
au cou.
il
la
fondre, des ombres sataniques;
sui' h^s
chauq)s.
que,
porté
<{ue.
(7i).
Laissons tout cehi de coté
(1)
les tV'co'.ide;
enlève les douleurs de ventre, et mille autres choses
send)lables
I.
il
le
:
il
peut être cm-ieux sans doute
\oy. Fiuuroiis. Annales des sciences nalarelles,
J8o8, Zool.
,
2' sério,
IX, p. ooG.
('2;
Iclliv
Voy. Boccoiic, lîeclierches etobsercations nalarelles foachanl
3%
p.
le
Corail, clc,
17. Amslenliiiii, 167/).
(3)
Voy. Marsigli, Histoire physique de la mer,
(ù)
Voy.
(j:iiisius, loc. cil., p.
2(J, la
p.
111.
pièce de vers citée
ici à la
page
3.
5
HISTORIQUE.
eoninient
(le vuii'
les aneieiis interprétaient l'origine
des choses,
maintenant acquis à
la science,
mais en face des
faits positifs
tontes ces histoires
peuvent
elles
et
tomhent dans
même
doivent
domaine de
le
la curiosité,
rester en dehors
cadre de
(]u
cet ouvrage.
près de nous, diuis
C'est tout
mence, à |)roprement
au
relatives
parler, l'histoire des vraies dt'couvertes
Corail. Elle s'ouvre ])ar
une discussion célèbre
intc'ressante à tous égards, qu'il n'est pas possible
sous silence, bien
com-
derni(M'. ipie
le siècl(>
soit
([u'elle
et
de passer
ou-
raj)portée dans plusieurs
vrages modernes.
YjU
comte de Marsigh annonça un
I7()(), le
grand retentissement,
savant
car
:
du
tion
s'il
existait
et
(pi'il
fait (pii
eut un
ravit le
monde
des hypothèses pour expliquer
aucune ne
Corail,
i)arfaitement
iisant<' et
étonna autant
paraissait,
forma-
la
avec juste raison, suf-
d(''monti'(''e.
Fei'rante ImpiM'ato avait atlirnu', dans son Traité sur la mer,
nature végétale du (juail
({ue la
avait aussi éciMt la
sur
plantes
les
mais
même
clutse
pierr(nises
ni l'un ni
1
auti-e
(fui
('lait (''\idente (I).
dans son Mémoiic de 1700,
croissent
dans
directes;
plupart de
ces
la
mer
(2);
n'avaient donni' des preuves inatta-
(piables de leur maniei'e de voir, et n'avaient
logies
Tournefort
d'ailleurs
les
prétendues
trous
plantes
dont
montré des anasont
percées
eml)arrassaient
fort
la
les
forme
naturalistes j)ar lem* constan(H\, leur n'gularité et leur
particulière. Aussi, (piand Marsigli (oj vint dire qu'il avait
vu
lestleui'sdu Corail, sa d(''couverte fut accueillie avec em])resse-
(1)
('2)
Voy.
\o].
1700, p.
(.")
i.a
l-'eri'an[o
Iniperalo, Ilistoria naturale, 1G99.
'rournefort, Ilisloirc des s^-irnres {M('m. de L'Acad. des sciences),
'270.
preniiiTC coninnuiicalion
adresser à Kabho
lîiiiuon.
du comte do
Marsigli daie do
pn-sidcni de PAcadôniio dos srioncos.
170G
;
cllo fut
G
ii!>.r(>i',i(.)i:i-:.
iiiciil.
on
[ircsqnc dirr avec l'ccoiiiiaissance; car elle
pitiii'i'iiit
pai'aissait (l(''iiii»iitrn'
(runc
plus
qiit' (les aiitciii's (In
positive
iiiaiiicn'
de nionlrer (jue l'on dis-
cuta souvent sans s'enteiidi'e, [)arce (pie
du
du Corail
(^oi'ail c()userv(''
ment
dans
et
Boccone
de ceux-ci
était
homme
;
il
avait assist»' à la pèche, et
les esprits,
car
ils
l'cur (pie
il
tant le dire.
ceux
Béaumur,
le
le
Boccone
combattait
([u"i!
plantes, et
il
s'était
impression et laissé
étaient de
f
le
ceux ((n'apporte un
n'(''tait ]ias
i[u"il
avait vu.
moins dans
l'er-
).
I
savant célèbre (pie chacuir comiait, ne fût-ce
thermomètre qui porte son nom,
une idée de ces productions
laii'c
t'ait
convaincu, un honmie surtout fort de ce
Cependant,
quepar
toujom'sà ceux des natu-
conti'e l'idée ([ueleC.orail pouvait être
une plant(\ Ses arguments avaient
doute dans
non sur
les iuus(''es. et
nier pour voir les choses directe-
la
;»
des études
plu|)ai't
la
meilleures conditions possibles.
les
depuis longtemps
élev(''
dans
trais; (pie lavaidaiife resta
ralistes ([ui ('talent alh's
nalui'c végétale
poids niaient encore.
i>ra!i(l
l/occasi()ii se pr(''S(Mitei'a plus loin
étaieut faites sur
la
pai'mi les([ueiles
il
avait
cherché à se
inai'ines i-egardées
comme
des
répugnait tant de placer
lui
le
Coi'ail.
Dans son opinion,
il
dédoublait, pour ainsi dire,
auteurs anciens, et reconnaissait dans
être
deux choses
tion
dev(Mnie indépendante,
ment
On
les
parties diui
la ))artie i\[in\
et
trouve son o])inion bien
suivant
\<ty. I)()(('u!if,
sdiiv, iiK'dociji à
^'J
:
le
plante des
v(''gétal.
même
véritable concré-
n^présenté seul(^-
pai* IV'corce (^).
])assasi;e
'1;
distinctes
la
\<)\.
nettement exprinn'c dans
:
/(»;•.
cit.,
les (iillV'it'iilt's
Icllres (|iril
adresse à
l'ioiro
Avignon.
riéiiiiiniir.
le
Mrm. (leTArad.
roi/,
des ifcienres. I7'27. p, 27!\.
Owi-
HISTORIQUE.
Mais revenons encore à
«
/
comparaison des plantes
la
et des
»
animanx,
»
derniers qui sont recouvertes de pierres. Les coquilles
»
riées par leurs lio'ures et leurs couleui's. (pie sont-elles autre
reniaïqnons
et
qu'il y
a plusieurs (espèces de ces
»
chose que des pierres du genre de celles dont on
»
chaux
?
Nous avons expliqué
h la siuiace
Vn
pi'end consistance,
»
les
))
fend
»
rouge déposé par couches au-dessous de cette
»
(pie l'épaisseur
»
lui est n(''cessaire
»
la
»
C(»rail, la
»
plus reprise,
»
d'autn^s.
s'y l'assemble pai'
couches
même
d'une écorce.
dans l'un
:
formation des coquilles
lui
et
dans
la tig(%
la
il
h'
dé-
sable
})lantc, ([ui n'a
le
l'auti'C cas.
dans celui de
et
(pii
suc pierreux, ou
forme
.
ajoutées
([ui.
unes aux autres, forment une couverture solide
Le
la
suc
du corps de l'animal
pien'tHix est cliarrié
»
les ])arties délicates.
de
tait
ailleurs ItHU' formation.
»
il
va-
si
soutien qui
dans celui de
formation du
matière pierreuse s'échappe des vaisseaux et n'est
par
ni
En un
vaisseaux qui
les
par
ni
mc^t, les coquilles sont des])ierres produites
Coraux des pierres
»
par des animaux,
»
])lantcs;
»
les
»
croissement des unes et des autres ne se
»
chanique,
»
animaux
mais
l'ont portée,
(^t
les
pro(tuites par des
comme
(j)raux n'en sont pas plus plantes,
les
coquilles ne soui point am'niaux. La production et l'ac-
Au
([ui
et
fait
des
a])portcr
ia clarti*
v(''rifier le fait,
convaincre,
car
([ui
lii
il
pas par la
int'*-
l'accroissement des véritaides ])ai1ies des
v(''ritables
milieu de ces
fait
parties d(^s plantes (1). »
doutes,
où
n
il
l'tait
la
\
dccouvei'te des
tlciu's
venait
On
voulut
avait ipie confusion.
eniore des naturalistes peu
faciles
à
niaient la possibilité de l'existence d'une fleur
au sein de l'eau, bien (pie l'assertion de Marsigli fut positive,
comme on
))
post'es
(1
])eut
en juger.
Les branches de cette
"
'
Voy.
dans des vases où
l'it-imnitir. .l/r/».
]»laiite
ii
étant tirées de
v ait assez
d Caii pour
(JoI'AcakL roy. tirs sciences, 1727, p.
la
mer
et
les couvrii',
'27?>,
HISTORlQUl!:.
8
ati
»
une
»
ensenil)leétantdelas^randeui' et
llcur
blanche ayant son pédicule et huit
Dans
»
dechaquo
voit,
l)t)iil (l('([iit'liiiit's li«Hii'('S(»ii
»
le
Ion Ate de
aussi llinuMe,
»
que chacun d'eux a en
Souvent ces tubules
sont sorties.
droit d'où elles
»
comme
»
promptement avec un
»
lécorce en autant de parties que
boutons des Heurs, et
fait
pas à une plante,
si
verre, on s'aperçoit de
connaître une
la
la
division de
fleura de feuilles (1).
»
cependant Marsigli n'en
c'est la motilité, et
;
elle était faite
quand
tribuait,
quelle
le lit
il
dit
encore dans sa
presipie passer
lettre à
l'abbé Bignon,
même parmi les
ayant jamais eu personne,
»
vuseml)lable eifetdela nature (2).
bien
cela,
MîU'sigii lui at-
pour un sorcier dans
»
pour
que
efle n"avait pas toute la nouveauté
Eh
regarde
les
particulariti' (pii n'appartient
Cette découverte frappa beaucoup
«
on
alors
resttMit
compte.
tient pas
mais
Ten-
la partie supérieure, et qui est
»
Ce passage
branche
l'eau la
toutes les Heurs se retirent dans les tubules
»
les
feuilles, le tout
d'un clou de girofle.
fi;2^ure
même instant ({ue
sortir
luluili',
pays, n'y
le
pêcheurs, qui eût
»
Marsigli se trompe, car Boccone, qui ne voulait
!
point voir une plante dans
le (>)rail,
en donnant au médecin
(iuisony, d'Avignon, la raison de son opinion, crilicpiait déjà
en 1G7/| rexistence des pnHenduesfleui's.
«
Vue chose
i[ui fortifie
les
conjeclures que j'ay,
([u'il
ne
»
peut eslre mis au rang des piaules, est ipie l'on ne trouve
»
aucune semence dans
»
duction
»
([uov
»
fleurs
»
vation. (pie les extn'mitt's de cette pierre qui sont ari'ondies
))
et
(1)
l'i)
I70fj.
le
(Corail ([ui puisse servir
ny de vaisseaux
,
(pii
la
])uissent
à
contenir
que veuillent dire des apoticaires de Marseille
de
(Corail,
ce ne sont, selon
ma
percées de |)lusieurs pores étoilez.
\o\. Marsigli,
liOttn»
(le
/or, cil., p.
Marsii;li
à
pensée et
Il
n
la
d<'
mon
va dans
;
procar,
leurs
obser-
le (j)i'ail
HÔ.
l'.i')!),'-
lîi'Aiioii.
pii'sidcDl
;|i'
P
\r;)(l('iiiiiMli's sriciict^s,
9
IIISTORIOUK.
ny
»
ny
))
jjosé, je crois
fleurs,
Parmi
ny chair, ny graine, ny racine,
feuilles,
qu
il
est bien éloigné
les rares naturalistes ([ui
nouvelle,
il
un jeune médecin
était
du genre des plantes
Il
constata
la
(1). »
vérifièrent la découverte
marseillais, Peyssonnel, (|ui
avait été instruit dans IcHude des choses de la
lui-même.
et cela
mer par Marsigli
présence des fleurs, dont l'existence
sembla dès lors ne pouvoir plus être mise en doute. Ses débuts
brillants rappelèrent à Paris
mission de par
roi d'aller
le
là
;
il
reçut, vers cette époque,
explorer
de
les côtes
la Barl)ari(i
et d'en faire connaître les produits naturels.
L'abbé Bignon, président de l'Académie des sciences, qui
communications de Marsigli
avait reçu les premières
avait fait
donner
la
marines, et surtout
le Corail,
en
Je
«
lis
il
cotes d'Afrit[ue, Peys-
mêmes
sonnel écrivit qu'il n'avait plus les
les plantes
pèche.
îissistantii sa
Peu de temps après son arrivée sur les
l)ouvait continuer
opinions, etcpi'il ne
partager celles de son maître.
dans des vases pleins d'eau
fleurir le Corail, dit-il,
»
de mer, et j'observai que ce que nous croyons être
»
cette
»
prétendue plante
n'était,
la fleur
de
au vrai, qu'un insecte seni-
blable à une petite Ortie ou Poulpe... J'avais le plaisir de
remuer
les pattes
ou pieds de
cette Ortie, et ayant
»
voir
»
vase plein d'eau où
»
du
»
étend les pieds, et forme c^que M. de >Farsigli
»
pris
»
w
manquer
mission à Peyssonnel, ne pouvait
de recommander à ce dernier d'étudier avec soin
(2), qui
le
Corail
('tait
k une
mis
le
douce chaleur auprès
feu. tons les petits insectes s'éj)anouirent... L'Ortie sortie
pour
Le
les pétales
calice
de
l'animal avancé et sorti hors de
(1)
Voy. Jîoccone, loc
Lellrodo 1700.
C6)
\oyez
le nianiiscril
(Phisloiro natiiroll"".
I"'
rit..
de
V
loltro, p.
IV\ssoiiiil'I,
parlio,
|).
moi avions
la fleur.
de cette pn'tendue fleur est
(•2)
et
Vi
à '|7.
corps
la cellule (o).
même
do
»
?>.
consorvô à
Il
le
|;i
a |»niii- lilrc
bibliollièqiic
:
Traili-
du
MiisiMiin
du Cnrail.
roii-
10
HISTORIQUE.
Cette interprétation
inattendue
trouble parmi les savants,
veau, mais cette
fois
et la diseiissiiu]
pas nonuiicr
Ou
doit
en juge
et
ceiiu'
cr(tire
fait à
ce
p!ant<*s
de Paris, a (Hé
comme
»
regarde]'
»
sectes,
découverte.
la
dans son nK'moire, dont
;i
ma
nu'sj'i
disposition.
et les
«
le
manus-
Je pense, dit-il,
jusquà présent de
Litbopbytons connue l'ouvrage d'in-
on ue peut disputer à cette idée
Litbopbytons
nouveauté
la
Coraux ne
me
et la
»
singularité'. î,es
»
jamais j)ouvoir être constiHiits
»
({uelque façon que vous vous
y preniez pour les faire
»
vailler (1
Ou
).
voit
ici
en gci'me une
Du
reste,
faij'e
Je
idi'c
du
ti'a-
fausse (pie l'on trouve
Jussi<Hi
al)andoinier
))lantes
nos
joui's,
cliei'cbent à
com-
la difficulté ([u'(''|)i'ouva
jiai'cet iiutre ])assage
Peyssonnel
d'une
lettre
:
vos l'aisons seront assez fortes pour nous faire
n(* sais si
»
(pii
d(''jà
(Corail.
admettre cette opinion,
»
le
pi'cjug*'
où
nous
s(tnnnes
toucbant
ces
("l). »
tenant les miuvcllcs ih'couvcrt es qu'on a faites sur
le
Corail, les l'ores,
pores, Scharras, Lithophytons, Esponrjes et autres corps
mer
paraîtront
des Orties ou Pourpres, de
s'est j)r(»pag(''e juscpi'à
lmj)ei'ato, (pii
ou j)eutjuger de
de Beruai'd de
«
])ar
cause de l'endiarras à tous ceux
|)rendre la formation
a
et les
»
dans Feri'aute
et (pii
l'on
du Jardin des
la l/ibliotlièque
vous, ([ue persoiuie ne s'est avise
\v (]oiail
si
suivant d une lettre écrite à Peyssonnel,
transcrivit
})i'«''cieuseiueut conserv(''
»
la
incroyable, (piil ne voulut
|)(>int
dut l'appréciei' assez vivement,
(pfil
de
profit
nature du Corail.
a qui ou eu devait
])ar le passat^e
que ce dernier
ci'it,
le
la
le
recommença de nou-
pour tourner entièrement au
science et fixer d(''finitivenient
Ri'ainniu' trouva
inopinément
vint jeter
fournit, pour servir à l'histoire naturelle de la mer.
(1)
Voy. Flourcns,
(2)
Voy.
ih.
loc. cit., p. 'Mi\.
et
Madré-
productions que
la
11
iiisrolUoliK.
Nest-il
|>iiSf''vi(l(M!t
préjugé k des
vu applii{UHiil
({uc (le Jussicu,
o])iiîioi!s i\u\
piu'aissîiieiit
le
de
iiiol
solidement eiiraei-
si
nées, employait l'ironie?
M. Flourens, avee tout
dans ses œuvres,
l'art qu'il ap|M)i*te
toute la justesse ([uiearact(''rise ses appréciations et ses critiques,
a montré dans
ini
nK'nioire plein dintéivi rimpoi'tanco
de Peyssunnel
iifrande (h'cduverte
avec
qu'elle
raison
ilhO. époque
intéressantes
assertions
il
laqu(*lle
sui'
du
resta
ïn'mbley
lit
l'cniainpier
a fait
il
;
inapi'rcue
isiadniise
et
aussi
jus([u'en
connaître ses observations
l'Hydre d'eau douce. Alors on se souvint des
naturalist*» marseillais, trouvées
lières, et trois
delà
d'abord
si
singu-
hommes, ap|)artenanttous à l'Académie royale des
sciences, voulurent (h'cider
la
question de savoir
si,
en
i^lf'et,
tonte une innombrable classe d êtres l)allottés sans cesse entre
le
règne mini'ral et
le
règne végcHal devait enfin passer dans une
autre division, et compter di'cidément au nond)i'e des animaux.
Ce
fut à Jussieu et à
Réaumur lui-même,
si
opposés l'un et
autre à l'opinion de Peyssonnel, t[ue l'on dut une de ces rectifications qui font toujours
Guettard
(I),
honneur
à leiu' auteiu'.
naturaliste plein de zèle, appoi'ta aussi son
concours à l'éclaii'cissement de cette ([uestion importante.
alla
sur les côtes de
la Mt'ditei'ranée et
pendant que Réaumur
("2)
à panaches d'eau douce,
étudiait de
et ipie
sur celles du Poitou,
son coté
U. de
Tous
les cotes
les trois,
(1)
Voy. Giietlard,
les
fui
Coraux
i'(''sultats.
deux
de Norniîuidie.
Mém.
de l'Acad.
piihlJLMiu'assez tard;
et les
Polypes
dausdes])oints(''loignéset différents, consta-
tèrent (pie les êtres compi'is jusque-là dans
moire no
les
Jussieu (o) faisait,
à des saisons difïV'rentespoui'ètre hieii sui' des
voyages sur
il
roij.
le
règne végétal
des sciences, 1760, p.
a pr)iir iilro
Tunaux marins, etc.
Mém. pour scrnir
(2) \'oy. Uéaiimiir,
:
Sur
le
llli-
Sou mé-
rapport qu'il y a entre
a l'iiistoire nalureUe des Insectes,
préface, p. xix.
(3^)
Voy. B.
Il
<\c .Tiissjpn.
Uém. de
l'
l'-nl.
ron. des sciences, 17V2, p. 29D.
i.
VI,
12
HISTORIQUE.
devaient désormais prendre place parmi les aiiiinanx
en offraient tous
les caractères. Ils
justice (pii lui était
verte.
due en
donnèi'ent
Ils
celui de polypier à
le
lui
la ])artie
comme
ils
rendirent à Peyssonnel
la
rajtportantrhonneur de
nom
Mais ces auteurs (nircnt
car
;
la
dc'cou-
(k Polyjiesk ces animaux
(i), et
pareux.
solide s(''crétée
le
toi't
l'ouvrage des Polypes.
On
de considéreivu
a (h'jà
i)liis
les polypiers
loin l'(trii>ine
de cette fausse opinion.
Le Polype ne
fait
pas son polypier.
Le mot
faire. indi([uant
une action directe, nest pas exact.
Le Polype
n'agit pas guidé par son instincl,
indépendamment de
ainsi dire,
pente calcaire que llionnue ne
qui
produit
la
paraison f[ue
comme
fit
il
lui. 11
ne
fait
fait ses os.
produit, pour
pas plus sa char-
C'est son organisme
pi'oduit les autres
Piéaumur des polypiers
il
et
tissus.
La com-
des cellules des
Abeilles fut malheureuse; elle fut cause de son opposition
vues de Peyssonnel, et
elle
aux
enracina une idée fausse que l'on
retrouve encore aujourd'hui.
Ainsi fut décidée
celle
Il
de tous
est rare
la
vraie nature
les êtres (pii lui
le
jouir seul et
connue
aussi
ressemblent.
fait
puisse être
concours de plusieurs personnes
de nombreuses circonstances,
appelé à
Coiail.
qu'une opinion résumant un grand
admise définitivement sans
et
du
in homme
est quelquefois
de son vivant de Ihonneui- de voir
science lui attriinier toute la gloin^
dune
découverte
;
mais
la
il
faut le dire, presque toujours ce nest ([ue de l'ensemble des
opinions diverses cpie naît
choses
:
on en
voit
ici
la distinction
nette et positive des
un exemple remanpiable.
VA maintenant l'histoire des travaux auxquels a donn»' lieu
le Coi'ail n'a
(Ij
Voy.
P..
plus à nous iu'réter ionguemnit.
(le .Inssioii,
Mrm,
dr l'Acath roy.
ilfs sr-imcfis. 17/i'-. p.
'-2i>3.
lIISTOniQI T..
Qu(>i(|iiosa iiaUii'c
semblât détiiiitivemeiittixée. un zuulogistc
observa ses Polypes et peut-être
italien, Doiiati. ([ui
œufs,
extrêmes deMarsigli
dans son
»
il
»
une
»
doue
»
règnes, un
s'il
»
fort seml)lal)le
le
nettement ce
pitre Vil
»
ne faut
pense
([u'il
aussi
;
plantes marines,
On
«
feuilles (:2), »
indique
il
:
«
le
cha-
Je vous ai jusqu'ici
je
l'ait
aux
vous montre conmientelle
»
son tenqts.
plus souvent,
une ({uestionqui a vivement
tond»e pour longtemps dans l'oubli;
se l'approcher
sait
par sa iigurc,
natui'c ]msse des plantes terrestres
(knte opinion eut l)ientot
agité les esprits
jugez
doute exprimt' dans sa
le
monte des plantes aux animaux.
<{u"il ai'rive le
:
apparent, car en ci^mmencant
convient ipie
;
lantre de ces deux
et qu'il est,
s'exprime en ces termes
il
;i
dit-
ici,
mer Adriatique,
connnence en ces termes
la
donc
Vous voyez
dans un rang mitoven (1)?»
le })laeei'
montr»' connneid
Ainsi
«
on
l'un
un arbrisseau sans
;i
n'est-il (]n
il
ji
un végétal marin,
Corail est
conclusion
:
naturelle de la
appai'lient
sa description qu'il
que
»
de Peyssonnel
nièiiie ses
entre les opinions
de plante et une propa;>;ation d'animal
le('(»i'ail
»
»
et
J'Jssal d'Iiidolre
v(''Li<''tation
Dans
moyen
devoir admettre un terme
ei'ut
si
1,)
il
faut
beaucoup de nous pour trouver des obser-
vations nouvelles.
Le Nap(>litain Cavolini
fit
connaître des
faits
curieux et impor-
tants sur f histoire naturelle des Polypes marins, dans ses
moires imprimés à Naples en
dans
l(>
mieux
(1,
785
1
cours de cet ouvrage,
(pic
oîi ils
.
mé-
Nous aurons à les rappeler
trouveront leurplace bien
dans cet exposé général.
\o). Oonali,
Esml sur
l'histoire
p. 50, tradnctionitalieniiopir Piorre
(2)
Voy. M.,
(3)
Filippo Cavoliiii,
^apoli, 1785.
(o)
nalureUc de la mer Adriatique,
de lion
It
(la
cliap.
\
tr,
Haye, MDf:cLvni),
loc. cit., p. Z|2.
Mcmoric per
servira alla sloria de' Polijpi
mariai
IllSTORIOl
Ift
M.
Kiiliii.
animal
lr|))(tfcssL'LirAliliit'
permetteiii de se
ii,i(pies
du
sur
dessins
des
iaii'e
(l(»i'aii.
Edwards
dos planches
illusln'' (])
F..
iuioiiiic
pour
([iii,
dans
première
la
exacte' des caractères
une idée
Le savant piolèsseur du
Muséum
isolément
consigné
CoraUiaires
De
dans
avait fait
Il
n'ait
pas
en a seulement
Ylli.sloire nalnrcllc îles
il
l't'snite
ipie l'attention des natui'a-
prescpu' exclusivement ijortée
(lorail, et ([uelle
du cote des
soin
anatonn(pies.
11
faire, voici
ne
s'est
les
pas dirigée avec le
les
termes
même
physiologiques et
études au point où elles
pour préciser plus nettement ce
et
;
détei'unnation
sui' la
zoologiques,
reche'.'ches
tant donc ivpiendre
ont été laissées
il
précède,
([ui
nature du
la
zoolo-
(!2).
tout ce
listes s'est
de
toutes ses ol)S(M-vations.
résultats g(Mu'M'au\
les
ibis,
nature vivante, pendant son voyage sur
la
les cotes dAtVi(|ue. et cela doit faire regretter qu'il
publié
le /îc^/^c
mêmes du programme
qu'il y a
des ([ueslions
mises au concoui's par l'Académie des sciences de T Institut
de Fianc(>.
L'hisloiie |)h\si(tlogi(|ue
«
)'
»
(lorail
('st
restée très-inqiar-
faite, et celle
des anti'cs animaux
nisation
rapprochent de ce Zoophyte n
se
,
En
»
avancer.
»
les
»
leurs (i'ufs
;
sur
le
chaque individu
»
saïue
»
inents du
VoV.
le
2
premnit
{.
aiiliiKil
iTiiiiion
\oy. Suites a
dits.
V
guère plus
fécondation de
la
pro-
au moyen desquels
les
nais-
mouve-
canaux gastro-vascu-
pi-oduction et T accroissement de la tige sohde
hcfjnc
une
d'orga-
piovenanl d'un (euf peut donner
hipiide noni'rici(M- dans les
laires; sur la
illuslrce par
la
une culduie danimaux agrégés; sur
lonte
il
est
développement de leurs larves; sur
des honrgettns multiplicateurs
»
mode
itai'leui'
on maïupie de renseignements précis sur
effet,
duction
(1,
((ui.
organes mâles de tous ces Polypes, sur
»
»
du
liitfj'uii
.
[>.
de Chtii-r,
de disciples de
;
'20o.
pi.
80. /(x.ii'iiVTKs.
édilinn
irviic
cl
Ciiviei*.
Ilisloire naturelle dos
CoraUiaires ou Polypes pro-
mSTORIOlE.
45
»
qui occupe i'axc (Icsug-régals (leutlruules iloul
»
([uestion
))
l'histoire
('e
,
sur beaucoup d'autres points
et
anatoniiquc et physiologique du
programme lî'sume à peu
vient d cire
il
ini[)oi'tants
(Corail (1
près toutes
).
de
»
ipiestions
les
([uondoit toujours se poser ijuaud ou veut apprendre à connaître un être, ([uel qui! soit
complètement
aussi
Quant
tives ([ui
il
la
c'est lui ([ue jai cherclu' n
remplir
((ue possible.
l'historiipie
n'gisseul,
où seront exposés
:
de
la
p»''che et
mieux vaut
des iuesures administra-
s'vu
occuper au
les faits cpii se )'a])porteut a cette
uioment
pai'tie
du
ti'avail.
En résumé,
c'est
Peyssonnel qui a
importante à laquelle
ait
Sa constance ne put
savants.
ïl
donné
être ébranlée
voyagea beaucoup,
aucun encouragement
nioires, analysés
philosophiques
fait la
decouveite
plus
et
ne
par ro})pnsition des
reçut
son
dsiiis
})our ses travaux zoologitjues.
en anglais, parurent dans
de Londres,
la
lieu le Corail.
pavs
Ses nn'-
Transactions
les
ne furent jauiais publies en
ils
français.
Peyssonnel méritait cependant un autre
Vif. enthousiaste et
il
sort.
courageux connne un honnne du Midi,
ne recula devant aucun danger, devant aucune fatigue, pen-
dant sa longue exploration de la côte d'Afrique.
Sa grande découverte
son
amour pour
delà part de
la
lui avait
assure un
nom
célèbre, mais
science et pour son pays devait
lui
attirer
ses concit(»vens des marcpies plus directes d'es-
time.
Pendant
la terrible peste
Marseille, s'était
de 17^0, son père, lutMlecin a
enfermé dans
l'hôpital
du Saiid-Esprit, pour
soigner les malheureux pestiférés que tout le mon(l(3 abandon-
(1)
Voy. Compf. rend, de l'Acad. des
.'icienres,
1861.
!.
LIU,
p.
1
18/'u
16
iiisTOHiMi n.
liait,
\
il
iiiuiiiiil
fils. (|iii
avait
pension
<ln
viclimedc son
on
('tr.
iiouveinenient pour
Malle (1), partagé
de son
li'ereux
«'tait
il
Quand
])ère.
où
contagion de
sciences,
(pii
la
il
;i
l)oiin('
avoii'.
dévouement
le
tout jeune encore,
i^c int'inoii'c
la
vU'\r
le voit.
Poyssnmirl
coiiraiiv. fMiis lard.
dit
aussi
('t'ole.
une
i-eciit
du Dnreau de
la
honorable ([ue dan-
doinia cette preuve d'énei'gie,
il
n'avait (pie vingt-six ans.
consigna ses observations importantes sur
il
peste
lui
valut les suffrages de l'Acach'mie des
rap])ela. malgi'é sa jeunesse, à être
I
un de ses
correspondants.
avait
Il
sa
famille.
comni à Marseille
Dans
Mai'sigli
entretiens avec l'illustre
ses
un goût décidé pour
prit
comte de
le
natuialiste
l'étude de la nature, et surtout
véritable passion poni- tout ce «pii touchait à
mer;
ami de
.
c'est alors ipi' il ]»artagea,
en
l'histoire
les vérifiant,
les
il
nnc
de
la
opinions
de son maître.
Il
curieux de remarquer que Peyssonnel, plein de succès
est
dés ses premiers pas. encourage^ par les corps savants, chargé
d'une mission parle
car
la
senddait appelé à un brillant avenir,
roi,
grande découverte
position dans la science
;
(ju'il fit
devait lui assurer une hante
mais cette découverte fut repoussée
par les savants, et dès ce moment, acceptant
royal àlaGuadelou])e,
parut s'éloignera
il
delà science. On ne trouve plus de
et
cation à l'Académie,
expos('',
comme
il
est possible,
11
l'avait fait,
lui
en
la place
de médecin
la fois
de son pays
aucune cc^mmuni-
effet, ([u'après s'être
aux dangers sans nombre
(pi'of-
fraient à cette ét)oque les voyages en Barbarie, ([u "après avoir
revu et bien observé
fut blessé d'un
les faits
nouveaux dont
il
était
sur,
il
échec vraiment innnérité.
Les objections (pion
lui
opposait
n'(''taient
basées que sur des
observations faites dans des conditions qui conduisaient forcé-
(1)
Voy.
rejjCncci de
Ourcnii
Tunis
clo
cl
lu Miillc,
dWIgur.
t.
PoNssonncl
et
Di^sfonlaiiics, Voijaijcs
1", ijrcfacc, p, xvii.
dans
les
17
IlISTORIQî n.
meut
il
eiTCur, et
l
il
quou
jugeait les uppréciatious eiroiun^s
portait sur sa découverte avec cette uetteté, cette vivacité do
seutiuieut (pi'a toul hoiuuie
scieuce })our elle-uièuie, et
est
(pii
dans
seul écrasé par la haute posi-
(|ui se
de ceuxquile jugeut, etuou par
liou
qui aime la
le vrai,
des arguments
la vérité
(pi'ou lui oppose.
du
Buiî'ouprit,
crut voir dans
reste,
On
parti,
si
bien que l'on
passage suivant du célèbre écrivain une atla-
le
Réaumur
([ue directe contre
«
chaudemeut sou
:
Tob-
a voulu, dit-il, longtemps douter de la vérité de
»
servation de M. Peyssonnel. Quelques naturalistes trop pré-
»
venus de leurs propres
»
avec une espèce de dédain, cependant
»
reconnaître depuis peu la découverte de M. Peyssonnel (1).
La discussion
(Ml
avait
en trouve
du
0})inioiis
ils
rejetée d'abord
ont été obbgés de
»
vive, cela est é'vident.
èti'e
preuve dans ce
la
même
Tout
que Lamoignon-Ma-
fait
Œistoire
lesherbes, dans ses Observations sur
naturelle, crut
devoir s'attacher à disculper Buffon de raccusation de dédain
adressée par
à
lui
Réaumur,
découverte de Peysstumel
On
et k
prouver que
était ])ien celui
de
le sort
la
quelle devait avoir (2).
verra plus loin (pie Réaunun". tout en reconnaissant qu'il
avait
eu
était
bien tbrcé par l'i-vidence
de rejeter
tort
nouvelles idées de Peyssonnel
les
des
faits),
laissi^
(il
cejîeiKlaul
entrevoir ({uil n'avait pu agir ddïV'i'enniieul.
(i)
de
Voy.
Ijiiffon.
lâo,
la tciTO, p,
('2)
\o\.
générale
Uialaire ualurelle, ijcneralc
Laiiioignou-MaloslicrijL's
si
on
verte,
en cela
et
la
Ils
t.
sur
U, p.
l'
Histoire
I.'i9,
écrit
en
17'27.
11
art.
naturelle
vu, 1798.
la
prévention, quand on
ne
prit
aucune part
semble encore que Lanioignon-Malesherbes
il
dit (page
ont
Théorie
:
on Lanioignon-Maleslierbcs indulgent envers iléauniur. J'avoue
part qu'ils ont prise à
découvert.
à
il
Dauljentou,
de trouver autre chose que de
mémoire du savant académicien,
faveur quand
(Ibservalions
,
et
parliculicre
et
i85'ô.
rintroduclion du sixif'mc volume de VHistoire naturelle des
lit
insectes, Irouvera-tqu'il est dinicilc
M. Fioiucns,
édil. aniioti'C r-ar
particulière de Buffun
et
l'ciit-êtrc
— Voy.
lait
la
découverte.
Héaumur
ré\idence des iaib quand
i..\cA/i>LH iini;r.s.
ils les
la
et
le
décou-
penche
en sa
201) quMl rend aux autres savants, ce qui leur est
de l'opposition à
lit
à la
dû pour
Jussicu n'ont véritablement ri(n
nouvelle doctrine,
et ils ?e
sont rendus
ont eu Aérifiés.
2
IlISTORIOUE.
18
Pcvssonucl uc (.lomia plus aucun
Si
rAcadcuiie des
travail a
sciences, dans cette sorte d'exil voldutairo où Tavaient placé ses
nouvelles fonctions il se rappela d u moins, et ses (Hudes favorites,
et surtout sa ville natale,
mais
ne fut pas plus heureux auprès
il
de ses concitoyens »|u'auprès de T Académie des sciences.
qu'il lui offrait
pour décerner un prix à
chaque année
»
la
mer
la
celui qui «aurait fait
ou
meilleure dissertation
» la })lus considérable sur tout ce
»
dotation à perpétuité
refusa la
L'Académie de Marseille
ipii
la
l'egarde
découverte
l'histoire
de
(1). »
Le prix devait
être
un poisson d'argent delà valeur de deux
cents livres tournois.
La
Société cultivait exclusivement les l)elles-lettres, pas un
sentit apte
de ses membres ne se
cette seule raison. Elle
ne pas avouer son incomp«''tence
du mode de
,
appuya son
distribution
du
mêmes du concours
Marseille, en leurs habits de cérémonie
et
valeur de
et la
l'éclat
récompense en demandant (fue Messieurs
l'
les
lui
le
avec leurs marques d'hon-
Académie, dans
la séance publique,
et
couronner
vainqueur. Cette idée, peut-être malheureuse,
valut les criticiues acerbes d'un
Y Année
liltéraire.
petit
journal du temps,
qui n'épargna pas davantage l'Académie.
Après ce nouvel échec on n'entendit plus parler de
(i)
Voyez
la
prud'Jwmmes de
une couronne de Lithophytons ou Panaches de mer,
eux-mêmes
pour
prix.
Peyssonnel avait cru rehausser
neur, vinssent apporter à
refus,
sur une foule de consi-
des conditions
dérations tirées surtout
et
juger des mémoires
refusa TolFre de Peyssonnel pro-
d'histoire naturelle, et elle
bablement pour
;i
la Iraduclitiii
Corail, et Projet iiruposé
d'un
article
lui.
des Tramactions philosophiques
Ses
siii'
le
u l'Académie de Marseille pour Rétablissement d'un
prix. Londres, mdcclvi (1756).
Ce
On
du Muséum d'iiisloirc naturelle de Paris.
relus de la
Mémoires de l'.ieadèmi;; de Marseille
livre se trouve à la bibliollièriiu'
trouverait aussi dans les
docte société, longuement molivé.
\{^.
10
msroRiQiE.
iiiémoires furent coiiinumitiursà luSdciéte royale de
et publiés
dans
les
Londres
Transactions philosophiques de 1756 à 1759.
donc probable qu'en
se retirant
du monde savant
français,
Il
est
il
tourna ses regards pour ([uelque temps vers un autre pays;
puis,
que s'abandonnant entièrement à ce découragement qui
accompagne
Il
inf'vitablement linjustice,
ne rentra plus en France
même bien
;
la
il
cessa de travailler.
date de sa mort n'est pas
précise.
Peyssonuel ne tut pas heureux.
Son ilévouement pour
ses concitoyens
pendant
la
grande
peste de Marseille, son offre généreuse et libérale pour la fon-
dation d'un
pi'ix,
sa
grande découverte surtout, devaient
lui
donner dans son pays une position qui l'eût conservé à la science;
aujourd'hui
une grande
homme qui
la
la
France n'aurait pas à regretter d'avoir repoussé
et
féconde idée scientifique, d'avoir négligé
lui fait
honneur,
et surtout d'avoir laissé
date d'une grande découverte qui
l)ublications
de l'Angleterre.
lui
un
marquer
a})partenait par les
OBSERVATION DU COR AH..
Le
Corail présente de très-nombreuses variétés de forme et
de couleur
lesquelles
cela tient, à n'en pas douter,
:
il
aux conditions dans
se développe.
La profondeur des eaux,
nature des fonds et
la
durée de
la
son accroissement, tout doit agir sur son port, sur la disposition
de ses rameaux
et sur ses qualités.
Après avoir examiné beaucoup
éducation,
le
commerçant
et fait
en quelque sorte son
arrive à reconnaître avec assez de
certitude les localités d'où proviennent les échantillons. Ainsi
Corail des cotes de France, celui
le
des cotes d'Espagne et
de l'Algérie, présentent des différences notables dans la hauteur,
lîi
forme
et la o^randeur
des rameaux.
Mais dans ces dllfériMices. ([uelquefois très-grandes et trèssensibles,
on ne trouve pas de caractères d'une valeur zoolo-
gique marqués
;
il
n'y a
que des variétés semblables à
nous voyons exister dans
les
celles
que
espèces d'animaux on de plantes
connues.
Laissant donc de ciMé les distinctions utiles dansle
mais sans valeur en zoologie
mençant,
le
,
nous devons
commerce,
établir,
en
sens précis de quelques termes qui se représen-
teiont frt'ipiemment dans l'ouvrage et s'appliqueront
les
com-
formes, ipielles
(ju'elles soient.
îi
toutes
2*2
OBSERVATION DU CORAIL.
VALHUR
On
une
jxnit
EMPLOYKES
KXI'RKSSIOXS
Di:S
DANS
considôivr une branche de Corail
ao;ivo^ation
d'animaux unis entre eux par un
L OUVRAGE.
vivant
tissu
C'est
une
c'est
une famille dont
les
culier de formation, et
([ui
passe
germe d'où
naîtra
sont unis et soudés
;
partiipii
constamment présente à l'esprit,
les tnolutions
un grand
C'est l'idée de la pluralité dans
et
com-
la colonie.
veut bien comprendre toutes
le
vie
ne se séparent jamais de celui
fondements de
Voilà l'idée qu'il faut avoir
l'on
membres
une
peu à peu par un mode
collection d'êtres nés
jeta les premiers
si
commun,
diin premier Atre par voie de bour2;eonnement,
d('rivant
jouissant d'une vie propi'e, quoiejue participant à
mune.
comme
et
l'unité,
par lesquelles
beau rameau de Corail.
ou de l'animal composé,
qui manquait àPeyssonnel pour faire comprendre et admettre
sa découverte originale.
Il
n'y a pas de
mot dans
les particularités
le
langage ordinaire pour désigner
qui viennent d'être indiquées
;
il
faut
donc
trouver des expressions ayant un sens propre, afin de ne pas
employer toujours des périphrases.
Chaque
l)ranche, rameau, pied, souche, colonie de Corail,
peu importe
départ un
le
nom
œuf ((ui
qu'on voudra
lui
donner, a pour point de
produit un jeune animal, lequel se fixe bientôt
api es sa naissance, et d'où dérivent alors les êtres
rensend)le constitue
L'(eid" n"a
colonie
rameau.
pu donner naissance à ce jeune fondateur de
([u'ii In
du mâle.
le
nouveaux dont
la
condition d'être imprégné, fécondé par la liqueur