HUE DC3 Dossier Thématique .pdf
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Auteur: olivier Hue
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HUE Olivier
DIPLOME D’ETAT DE MONITEUR EDUCATEUR
SESSION
2019
DOMAINE DE COMPETENCES 3
TRAVAIL EN EQUIPE PLURIPROFESSIONNELLE
DOSSIER THEMATIQUE
« La violence verbale d'enfants placés en Institution »
INSTITUT D’ ENSEIGNEMENT SUPERIEUR DE TRAVAIL SOCIAL
Département Education Spécialisée
6, Rue Chanoine Rance Bourrey
06105 NICE Cedex 2
DEPARTEMENT « EDUCATION SPECIALISEE »
FORMATION « MONITEUR-EDUCATEUR »
DOSSIER THEMATIQUE
DISPOSITIF
Ce document vise à fournir aux étudiants en dernière année de formation de
moniteur-éducateur quelques indications susceptibles de les aider dans l’élaboration
de leur Dossier thématique.
Les consignes élaborées en vue de la rédaction du Dossier thématique permettent
d’organiser la progression des travaux, d’en expliciter les objectifs et de donner des
indications relatives à la structure de l’écrit.
1. Décrivez finement une situation professionnelle qui vous a donné à
réfléchir et inscrivez – la dans son contexte institutionnel.
2. A partir de la situation retenue, dégagez le thème central de votre
dossier.
3. Présentez ce thème sous « divers angles » (éclairage théorique et pluriprofessionnel).
4. Identifiez les éléments théoriques et pratiques que vous allez communiquer à l’équipe.
5. Formalisez les informations dont vous disposez de façon à pouvoir
les transmettre.
SOMMAIRE
Introduction __________________________________________________________ 1
1. Le contexte Institutionnel ________________________________________ 1
1.1.
Le cadre juridique de l'établissement _____________________________ 1
1.2.
Présentation du siège des Foyers De l’Enfance _____________________ 2
1.3.
Les missions des Foyers De l’Enfance____________________________ 2
1.4.
Présentation de l’équipe pluri-professionnelle de la Villa _____________ 3
1.5.
Les outils de communication ___________________________________ 3
2. Description de la situation ________________________________________ 4
3. Recueil de l'avis des professionnels sur la thématique de
« La violence verbale d'enfants placés en Institution » __________________ 6
3.1.
Les retours de mon questionnaire _______________________________ 7
4. Etayage théorique ______________________________________________8
4.1.
Définition de la violence verbale ________________________________ 8
4.2.
D'où la violence verbale peut-elle venir ? _________________________ 10
4.2.1. La Famille : Haut lieu de la transmission de la vie psychique ________ 11
4.2.2. La notion d'identification ____________________________________ 11
4.3.
La violence Institutionnelle ____________________________________ 12
4.4.
La Communication Non Violente _______________________________ 14
5. Transmission à l'équipe éducative ___________________________________ 16
5.1.
L'organisation de la retransmission ______________________________ 16
5.2.
Transmission à l'équipe éducative _______________________________ 17
6. Ma Réflexion _________________________________________________ 18
Conclusion___________________________________________________________19
Bibliographie _________________________________________________________21
Annexes
Introduction :
Dans le cadre de la certification du domaine de compétence n°3 « Travail en équipe pluriprofessionnelle » du diplôme d’état de moniteur-éducateur, j’ai constitué ce dossier
thématique. Ce travail nous a été demandé de manière à évaluer nos compétences à
« Elaborer, gérer et transmettre de l’information ». C’est-à-dire estimer nos capacités à réunir
des informations pertinentes autour d’un sujet, à les mettre en forme et à les transmettre en
équipe pluri-disciplinaire.
Dans un premier temps, je tenterai d’exposer le contexte institutionnel au sein duquel j’ai
effectué mon stage long, puis j’expliquerai une situation éducative que j’ai vécue dans cet
établissement et qui a retenu mon attention. Ensuite je ferai part du questionnement qui m'a
conduit au choix du thème « la violence verbale d’enfants placés en Institution ». Dans une
seconde partie, je tenterai de retransmettre le recueil d’information (un questionnaire) auprès
de mon équipe pluri-professionnelle à propos du même thème ainsi qu’une synthèse de leurs
réponses. J’apporterai aussi de la matière théorique et enfin je donnerai mon avis, mes
réflexions et j’expliquerai ensuite comment je compte transmettre cela à l’équipe éducative.
1.
Le contexte institutionnel.
1.1 Le cadre juridique de l’établissement :
Aux termes de l’article L.312-1 du Code de l’Action Social et des Familles, le Foyer De
l’Enfance (FDE) est un établissement social doté de la personnalité morale. Les textes et
documents de référence qui encadrent le FDE sont les suivants : La Convention Internationale
Des Droits de l’Enfant, le Code de l’Action Sociale et des Familles, le Code Civil (notamment
l’article 375 et suivant), la Loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l’Action Sociale et
Médico-sociale, la Loi n° 2007 du 5 mars 2007 réformant la Protection de l’Enfance, la loi du
14 mars 2016 qui complète, renforce et/ou modifie la loi 2007 dans la philosophie de la loi
2002-2, le Schéma Départemental de l’Enfance et de la Famille 2016-2020. Le FDE évolue
par la mise en place de différentes politiques sociales nationales. La loi du 2 janvier 2002
rénovant l ‘action social et médico-sociale (loi de 1975) met au cœur du dispositif, par son
projet d’établissement, l’enfant placé et sa famille. De plus, l’établissement est en pleine
restructuration depuis 2007 : cette restructuration a été initiée à la demande du conseil
1
d’administration et est élaborée en relation avec le Conseil Départemental pour se mettre en
conformité avec la loi du 2 janvier 2002.
Les FDE et leur évolution s’inscrivent au cœur de la politique de l’enfance du département et
de l’obligation d’élaborer le Schéma Départemental de l’Enfance. Celui-ci oblige les
départements à mettre en place une véritable planification des différents établissements et
services sociaux du département, et oblige à la création d’une procédure d’évaluation des
établissements tous les cinq ans.
1.2 Présentation du siège des Foyers De l’Enfance :
Le département est doté de Foyers De l’Enfance. Il est composé de 12 Villas ainsi que d’une
salle pour rencontrer les parents et d’une salle d’activité. L’ensemble de ce dispositif est
réparti sur différents points du littoral couvrant le département d’Est en Ouest. Il y a cinq
structures spécifiques pour les adolescents, six structures mixtes dont une pour la petite
enfance, une pour les enfants de moins de 14 ans, trois pour accueillir des groupes verticaux
(les fratries), les studios intermédiaires et les appartements pour des jeunes à partir de 16 ans.
Le Foyer de l’enfance est placé sous l’autorité du conseil départemental.
1.3 Les missions des Foyers De l’Enfance :
Les missions du foyer de l’enfance sont d’accueillir 24 h/24, 365 jours par an tous les mineurs
de 3 ans à 18 ans potentiellement en danger et exceptionnellement des jeunes majeurs jusqu'à
21 ans. Les jeunes sont confiés au président du conseil départemental, soit par
l’autorité judiciaire (juge pour enfant ou le procureur) soit par les parents dans le cadre d’un
contrat d’accueil provisoire. Le placement peut aussi être fait :
– Dans le cadre d’un recueil temporaire jeune majeur.
– Dans le cadre d’un recueil provisoire (art.L 223-2 du code de l’action social et des
familles).
– Dans le cadre de l’accueil provisoire 72 heures.
Cette mission se décline en trois phases : l’accueil, l’observation, l’orientation ou la
réorientation.
2
1.4 Présentation de l’équipe pluri-professionnelle de la Villa :
L’ensemble du personnel de la Villa est composé : d’un cadre socio-éducatif, d’une
psychologue, d’une équipe éducative (16 personnes), d’une équipe des services généraux
(7 personnes).
Le chef de service éducatif (CSE) est le supérieur hiérarchique direct. Son rôle est de veiller
au bon fonctionnement de la villa. Il est le garant du respect du projet institutionnel.
L’équipe éducative est composée d’éducateurs spécialisés, de moniteurs-éducateurs,
d’éducateurs de jeunes enfants. Leur rôle est d’accueillir et d’accompagner les enfants placés
en vue d’instaurer, de restaurer, ou de préserver leur adaptation sociale, leur autonomie, et de
favoriser les liens avec les familles dans le cadre du projet éducatif personnalisé.
La psychologue intervient six heures/semaine. Son rôle est l’accompagnement psychologique
au placement. Elle reçoit les jeunes et / ou leurs parents quand ils le désirent ou quand
l’équipe éducative pense que c’est nécessaire. Elle participe aux réunions institutionnelles et
apporte ses « éclairages » sur certaines problématiques. Parfois, elle nous invite à nous
remettre en « cause » (réflexion personnelle, positionnement).
Le rôle des veilleurs de nuit est de veiller à la sécurité des jeunes durant la nuit, d’alerter le
cadre de permanence en cas de nécessité (enfant malade, retour de fugue compliqué,
admission urgente...).
Le rôle des cuisiniers est de gérer ses réserves alimentaires et la confection des repas dans le
respect des règles d’hygiène.
Le rôle des agents des services généraux est de veiller à la propreté de la Villa et de gérer le
lavage du linge des jeunes. Ils nouent parfois des liens constructifs avec les jeunes et
participent à certaines réunions institutionnelles.
1.5 Les outils de communication :
Les premiers outils de communication sont le « projet d’établissement » et le « projet de
service ». D'une manière générale, il développe les valeurs de l’institution, ses objectifs, ses
missions. Le projet de service quant à lui est plus ciblé sur un service mais aborde les mêmes
points. D’une manière externe à l’institution il informe alors que d’une manière interne, non
seulement il informe mais également il guide les travailleurs sociaux de toute l’institution.
Une fois par an, l’ensemble du personnel de la Villa et l’équipe de direction se rencontrent.
3
Pour l’équipe éducative c’est un moment où l’on prend connaissance des modifications à
venir, décidées par la direction, afin de pouvoir organiser les changements. Deux fois par an,
nous avons une réunion pédagogique avec l’ensemble du personnel au cours de laquelle nous
reprécisons, voire modifions, des règles de fonctionnement. Un écrit est produit à ce titre pour
laisser des traces.
Les réunions hebdomadaires, animées par le CSE, en présence de l’équipe éducative et de la
psychologue, sont l’occasion pour échanger diverses informations comme :
faire le point sur les rendez-vous pour la semaine à venir, report sur l’agenda cahier de liaison ;
Aborder les situations des jeunes placés dans la Villa, report sur le cahier de suivi de chacun
des jeunes ; De recevoir, sur invitation, des partenaires extérieurs généralement, des
travailleurs sociaux des MSD. Un cahier sert à retranscrire l’ensemble du contenu de chacune
des réunions.
Pour communiquer en interne, en plus des temps de réunions, nous avons des temps de liaison
au moment de la transition des éducateurs en poste.
Nous échangeons sur la journée passée et les événements qui ont eu lieu. Nous disposons
d’un cahier de liaison dans lequel nous notons toutes les informations nécessaires ainsi qu’un
agenda. Pour communiquer avec les partenaires extérieurs (MSD, brigade des mineurs, écoles,
familles, éducateur) l’essentiel des démarches se fait par téléphone, par fax ou par internet.
Les écrits que nous communiquons à l’attention des magistrats, des MSD sont supervisés par
notre CSE. Les rencontres avec les partenaires extérieurs : Les audiences (Juge pour enfants),
les points techniques et les synthèses (MSD) sont souvent assurés par notre CSE, accompagné
par l’éducateur référent de la situation. Les rendez-vous médicaux, la scolarité et les loisirs
sont le domaine de l’équipe éducative. Pour communiquer en interne nous avons aussi des
temps informels : Pause-café, sur le parking, en fin de service...
Ces temps informels ont toutefois aussi leur importance, leur bénéfices et désavantages.
2. Description de la situation vécue.
Un matin, en arrivant sur mon lieu de stage, j’ouvre la porte d’entrée et j’aperçois deux
garçons de 8 ans, seuls dans le hall. Ils se disputent. Il est environ 9 h, il y a les deux
éducateurs du matin, tous deux occupés avec d'autres enfants. Ces deux enfants, Johann1 et
Nicolas, se disputent à travers insultes (“je t’emmerde, connard, je vais te frapper”) et
1
Johann et Nicolas sont des prénoms fictifs afin de préserver leurs anonymats.
4
violentes bousculades, tout en voulant s’arracher un objet.
Je me positionne aussitôt entre les deux garçons, je m’accroupis de manière à être à leur
hauteur, je saisis le bras de chacun d’entre eux en leur disant de se calmer d’un ton assez haut
et de manière ferme. Surpris, Johann et Nicolas me regardent avec attention sans un mot afin
de me laisser parler. Je commence par dire bonjour aux enfants, ils me répondent « bonjour »,
je leur fais part de mon mécontentement au regard de leur comportement mais aussi sur le fait
de voir deux garçons qui s’insultent, se bousculent, et s’arrachent un objet. Je leur
demande : « Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi vous insultez vous ? » Ils me répondent tous
les deux en même temps et en hurlant :
« C’est mon jouet il veut me le prendre. » Je leur demande alors : « A qui appartient ce jouet
et qui jouait avec ? » Johann et Nicolas me répondent « il est à moi », mais Johann me dit qu'il
jouait avec, avant que Nicolas essaie de le lui prendre. Ne sachant pas réellement à qui
appartenait ce jouet, car il y a beaucoup de jouets qui appartiennent à la Villa et donc
collectifs, ni qui jouait avec quelques minutes avant, je saisis le jouet en disant « Si c’est
comme ça, je le confisque car vous n’êtes pas en mesure de vous parler correctement, j’ai
l’impression que vous êtes énervés, frustrés et cela vous empêche de communiquer de
manière adaptée (autrement que par des insultes), de plus, vous risquez de tomber et de vous
faire mal à force de vous bousculer en vous arrachant ce jouet ». J’ajoute « Lorsqu’il y a un
problème de ce genre et que l’on ne parvient pas à le régler, on va voir un éducateur pour lui
en parler. Les éducateurs sont là, aussi, pour aider à trouver des solutions pour ce type de
situation si vous ne parvenez pas à le faire tout seul calmement. On trouve une solution, on
partage le jouet quelques minutes chacun etc. » Johann ayant compris que son attitude n'avait
pas été adaptée ni respectueuse envers son camarade s’excuse, alors que Nicolas reste sur sa
position et ne présente pas d’excuse et va jusqu’à me dire « ferme-la ». Je félicite Johann de
s’être excusé mais je lui recommande à l’avenir de solliciter un éducateur avant que la
situation ne s’envenime et éviter ainsi d’en arriver aux insultes et aux bousculades.
Cependant, Nicolas, ne veux toujours pas s’excuser auprès de Johann et au regard de son
comportement inadapté dans l’institution envers l’adulte, je lui rappelle que cela est
inadmissible et interdit qu’il doit respecter ses copains et les adultes du foyer et que j’allais en
informer l’équipe afin de donner suite à cet évènement.
La situation de Johann et Nicolas m’a amené à me questionner : Pourquoi Johann et Nicolas
s’insultent-ils, se bousculent-ils ? Est-ce la difficulté à gérer leur frustration, leur colère, qui
les conduisent à répondre de manière violente ? Se protègent-ils à cause d’un sentiment de
5
peur ? Expriment-ils un mal-être enfoui à travers cette violence verbale et physique? Pourquoi
Johann accepte-t-il de présenter des excuses ? Pourquoi Nicolas s’autorise t-il à insulter un
adulte ? Est-ce tout simplement une nouvelle manière de communiquer ? D’où vient cette
violence verbale ? Pourquoi les enfants emploient la violence verbale pour communiquer ?
Connaissent-ils vraiment le sens des « gros-mots » qu’ils emploient ou est-ce simplement du
mimétisme ?
Au regard de cette situation, et aux autres que j’ai pu rencontrer, la notion de « violence
verbale » me questionne beaucoup. C’est pour cela que j’ai choisi de retenir comme thème
« la violence verbale d’enfants placés en institution ». La rédaction de cet écrit et le
questionnement qu’il fait émerger me conduiront à chercher des réponses afin de mieux
comprendre la situation et adapter mon positionnement face aux situations de violences
verbales dans mes pratiques éducatives.
3. Recueil de l’avis des professionnels sur la thématique « La violence verbale
d’enfants placés en institution ».
Depuis que je suis en stage au foyer de l’enfance, j’ai pu constater que beaucoup d’enfants,
pré adolescents, filles et garçons, s’expriment souvent par de la violence verbale. J’ai pu
remarquer aussi la fréquence de ces moments-là qui est quasi-quotidienne. En effet, tous les
jours, nous sommes confrontés à ce genre de situation dans laquelle l’enfant insulte ses pairs
et insulte les éducateurs. Ces comportements me questionnent beaucoup. J’ai choisi de
recueillir l’avis des professionnels, sur mon lieu de stage, à partir d’un questionnaire sur
papier. Cela m’a permis de travailler avec leurs retours. J’ai ciblé mes questions. J’ai souhaité
savoir ce qu’est la violence verbale selon eux. Ce document est composé de quatre questions
(cf. annexe 1). Je l’ai remis soit en main propre, soit dans la bannette personnelle de chacun.
Je me suis adressé à l’équipe éducative (chef de service éducatif, éducateurs spécialisés,
moniteurs-éducateurs), à la psychologue, aux maitresses de maison et aux surveillants de nuit
afin d’avoir une vision plus large et globale autour de cette thématique. Sur quinze
questionnaires distribués je n’ai obtenu que quatre réponses. Je me suis demandé si la
violence verbale des enfants entrainait chez les adultes une forme de « malaise » les
conduisant à rester silencieux. Par ailleurs, est-ce que j’ai suffisamment insisté auprès de mes
collègues ? Ou mes collègues sont-ils submergés de travail ?
6
3.1 Les retours de mon questionnaire.
a)
Qu'est-ce que la violence verbale ?
Le chef de service, pense que la violence verbale en institution est liée et caractérisée par les
mots d’une part (injures ou pas), le ton employé et enfin le volume sonore. Elle se manifeste
de façon quasi identique chez les garçons et les filles.
L’éducateur spécialisé, pense que la violence verbale est conduite par une projection de la
souffrance intérieure de l’enfant, de son vécu et d’une éventuelle colère envers l’institution. Il
pense que l’enfant insulte l’adulte dans sa fonction et ce n’est pas nécessairement la personne
physique qui est visée.
Le Moniteur éducateur, pense que l’agressivité est relationnelle. Elle vise à formuler une
demande ou peut être un refus de la part d’autrui. Il pense qu’une fois ces éléments
rassemblés la notion de violence se précise. Selon lui, la violence peut être physique ou
verbale et il n’existe pas de différence entre les garçons et les filles.
La psychologue, pense que la violence verbale ou dit autrement l’insulte ou encore l’injure
est un langage. Chez les enfants carencés notamment du fait d’un manque d’apport en mots
peut alors surgir la crudité de l’insulte. Langage ou encore langue commune, qui entre enfants,
peut avoir une valeur d’échange, souvent utilisé dans une relation en miroir, réactionnelle à
l’autre. Il y a dans l’insulte une tendance agressive qui peut néanmoins, s’entendre comme un
moyen de communication.
b) A quelle notion théorique vous renvoie ce thème ?
Le chef de service : Ce thème me renvoie à la notion de communication.
L'éducateur spécialisé : Ce thème me renvoie à la notion de limite. A savoir comment poser
des limites. La notion de respect institutionnel, de soi, de l’autre.
Le moniteur éducateur : Ce thème me renvoie à une citation de Paolo Freiré :
« Ce ne sont pas ceux qui sont devenus faibles qui instaurent la force mais les forts qui les ont
affaiblis »
La psychologue : Ce thème me renvoie à la pulsion Freudienne. Sigmund Freud, « Malaise
dans la civilisation, paru en 1930 ».
7
c)
Pourquoi l’enfant emploie la violence verbale pour s’exprimer ?
Après avoir synthétisé la réponse des quatre professionnels il en ressort que :
L’enfant peut employer la violence verbale car, d’une part, les insultes sont, selon-eux,
banalisés et font également parties intégrante du vocabulaire courant pour devenir des codes.
L’enfant peut employer la violence verbale comme mécanisme de défense et c’est une
manière pour lui d’exprimer sa colère. Selon-eux, succinctement parlant, l’enfant ne sait pas
contenir, canaliser, ses émotions. Insulter permet de libérer une tension physique et
émotionnelle au détriment d’autrui. Derrière l’agressivité la violence verbale se cache une
souffrance, une fragilité.
d)
D'où la violence verbale peut-elle venir ?
Après avoir synthétisé la réponse des quatre professionnels il en ressort que :
La violence verbale peut venir du modèle parental ou encore de l’école quand l’enfant est
confronté à d’autres enfants. Néanmoins, la violence verbale peut s’entendre dans
l’environnement de l’enfant lorsqu'il est dehors, livré à lui-même, en bas de son immeuble
avec ses pairs, voire même mélangé à des adultes. Dans tous les cas, l’enfant peut assimiler la
violence verbale à une façon « courante » de communiquer ou à une manière de défense et en
ce sens, répondre par de la violence verbale à tout bout de champ.
4.
Etayage théorique.
4.1 Définition de la violence verbale.
Après avoir effectué ces recherches auprès du personnel de la Villa, je suis allé chercher un
éclairage théorique car il me semble nécessaire de définir, au mieux, les grandes notions de la
question que je vais traiter : « La violence verbale d’enfants placés en institution ».
Après avoir consulté plusieurs documents concernant la définition de « la violence verbale »
je me suis rendu compte de la difficulté à la définir comme le souligne la revue électronique
internationale en sciences humaines et sociales « Signes, discours et société » sur le thème de
la violence verbale :
« Quelles que soient les disciplines en Sciences Humaines et Sociales qui l’approchent, la
violence verbale est un concept d’une si grande complexité, de par les réalités linguistiques,
8
psychiques et institutionnelles qu’elle évoque, qu’on arrive difficilement à en cerner tous les
aspects2 ».
Un regroupement québecois de lutte contre les agressions définit la violence ainsi :
« La violence est une action par laquelle la personne tente d'établir un rapport de force avec
une autre personne. La violence ne donne pas d'importance aux besoins et aux émotions de
l'autre. La personne utilisant des comportements violents force l'autre à agir contre son gré
sans respecter ses droits. Pour nous, la violence n'est pas une caractéristique de l'individu,
mais plutôt un moyen utilisé pour atteindre ses buts. Voilà pourquoi nous parlons d'un
individu utilisant des comportements violents et non d'une personne violente3».
La violence peut prendre plusieurs formes. Cinq formes de violence sont identifiées:
psychologique, verbale, économique, sexuelle et physique.
Je m’attacherai ici à définir plus particulièrement la violence verbale : « La violence verbale
consiste à créer un climat de peur et d'insécurité chez la personne qui subit la violence. Elle
prend souvent la forme de menaces, d'injures, d'insultes et/ou de cris. Elle vise à contrôler
l'autre par le biais de la parole4 ».
D’un point de vue juridique, « il n’existe pas de qualification pour les violences verbales.
Elles font malgré tout partie des atteintes à l’intégrité de la personne, au même titre que les
autres formes de violences. Différents articles du Code Pénal prennent en considération les
menaces, les injures et la diffamation raciale5 ».
Les atteintes à la personne sont classiquement divisées en deux catégories, d'une part, les
atteintes à l’intégrité physique, d'autre part les atteintes à l’intégrité psychique de la personne.
Selon la qualité de la victime et les circonstances de commission des faits, le Code pénal
réprime distinctement les atteintes volontaires et les atteintes involontaires à la vie 6 (articles
221-1 а 222-51 chapitre III, modifié par LOI n° 2010-769 du 9 juillet 2010 – art.36).
L’association, « Phare Enfants-Parents » engagée depuis 1991 dans la lutte contre le mal-être
2
GALATANU Olga, COZMA Anna-Maria, BELLACHHAB Abdelhadi, La force des mots : Valeurs et violence
dans les interactions verbales, 30 janvier 2012, (consulté le 01 octobre 2018), http://www.revuesignes.info/document.php?id=2758.
3
L'HEUREUX Pierre, qu’est-ce que la violence, (consulté le 01 octobre 2018), https://avif.weebly.com/quest-ceque-la-violence.html.
4
Ibid 3.
5
Secrétariat d’Etat chargé de légalité entre les femmes et les hommes, Pour lutter contre les violences verbales,
(consulté le 12 octobre 2018), https://www.stop-violences-femmes.gouv.fr/Pour-lutter-contre-lesviolences,49.html.
6
Comité interministériel de prévention contre la délinquance, Les atteintes aux personnes, juin 2014, (consulté le
12 octobre 2018), https://www.interieur.gouv.fr/content/download/78955/580797/file/fiche12agresverbales-2006-2014x.pdf.
9
et la prévention du suicide des jeunes, apporte la définition suivante de la violence verbale :
« La violence verbale s'exprime par des paroles irrespectueuses, humiliantes,
menaçantes ou déstructurantes. Parfois, elle s’accompagne d'un comportement, d’une
gestuelle menaçante, accentuant le degré de la violence. Elle porte gravement atteinte а
l’intégrité de la personne, au même titre que toute autre forme de violence. Chez les sujets
sensibles, elle peut provoquer des perturbations durables ou irréversibles7». Dans ce même
article Hélène Romano, Docteur en psychopathologie, psychologue clinicienne, prend la
parole et rajoute que : « Les violences psychologiques (voisine de la violence verbale)
peuvent blesser un enfant tout autant que des violences physiques. Les traces
psychotraumatiques de cette violence peuvent s'exprimer immédiatement ou des années plus
tard. Il n'y a pas de « petite violence ». Les causes de la violence sont variables mais le lien
commun à tous ces actes est qu'ils témoignent toujours d'une souffrance de celui qui les agit ;
en particulier d'une souffrance du lien à l'autre et de l'impossibilité de mettre les mots
nécessaires à l'expression de ses émotions et de ses besoins »8.
4.2 D’où la violence verbale peut-elle venir ?
Françoise Dolto9 met l’accent sur l’importance de ce qu’elle a conceptualisée comme « La
castration orale » qui correspond au sevrage. Cette castration est pour l’enfant une séparation
d’avec une partie de lui-même qui se trouvait dans le corps de la mère : Le lait.
La castration orale pose un interdit de corps à corps, dynamise le désir de parler et favorise la
découverte de nouveaux moyens de communications. Si le langage préexiste à la naissance,
c’est seulement après le sevrage de corps à corps que l’assimilation de la langue maternelle
commence à se faire. Encore faut-il que ce sevrage n’intervienne pas dans une relation vide de
parole. Beaucoup de ces enfants placés en institution ont souffert de carences multiples. Peuton supposer que cette étape de développement ai été pour certains négociée de telle façon
qu’elle pourrait avoir un impact, défavorable, en ce qui concerne l’apprentissage à la
communication ? La psychologie révèle que « les stimulations proviennent en tout premier
lieu de la mère (...). Le développement du langage est conditionné par la richesse ou la
7
ROMANO Hélène, Violence, février 2016, (consulté le 12 octobre 2018), https://phare.pads.fr/fiche-violencesgeneralites.
8
Ibid 7.
9
Sous la direction de J.D. Nasio, « Introduction Aux Oeuvres de Freud, Ferenczi, Groddeck, klein, Winnicott,
Dolto, Lacan. Édition « Rivages Psychanalise », Paris, 1994 p. 322,323.
10
pauvreté des stimulations dont l’enfant fait l’objet10 ».
René Spitz constate que les enfants hospitalisés privés de relation corporelle avec leur mère
(ou un substitut maternel) guérissent moins vite, peuvent même dépérir. Pour les ramener à la
vie il faut consacrer du temps les cajoler et leur parler. En effet, le choix des mots, le ton de la
voix, les gestes et les postures qui accompagnent les paroles sont autant de signaux infraverbaux susceptibles, ou non, d’étayer la relation verbale et de donner de l’importance à
l’existence du bébé (…). Ainsi, le stress de l’adulte peut avoir des effets néfastes sur le
développement psychique de l’enfant. L’enfant va s’approprier l’impatience et la colère
exprimées par le ton de l’adulte pour en habiller sa propre façon de s’exprimer (…).
De support de partage, le langage devient instrument de défense ou d’agression. Souvent, les
troubles de la parole peuvent être un symptôme de dysfonctionnement de l’environnement
familial de l’enfant.
4.2.1 La famille : Haut lieu de la transmission de la vie psychique.
La filiation détermine et organise ou désorganise les liens du groupe et des psychés
individuelles. Dans le groupe familial, certains éléments non élaborés du passé sont à
l’occasion d’événements réactivés et réactualisés, ils se re-présentent. Pour « être acquis, le
message transmit doit suffisamment être modifié, figuré pour bénéficier d’une possible
représentation et d’une intégration par la psychée héritière ; Faute de quoi restant en l’état
inintégrable, le message s’imposera malgré tout en quête et en dette d’une reprise et d’une
poursuite du travail inachevé 11 ». F. Dolto constate souvent des liens entre la névrose des
parents et celle des enfants. Ces derniers sont porteurs dit-elle, de dettes transgénérationnelles
non acquittées. Des épisodes de violences non vécues par le sujet peuvent réapparaître et se
reproduire malgré lui.
4.2.2
La notion d’identification.
Avoir été « les témoins impuissants d’une violence familiale conduit fréquemment les enfants
à être hypersensibles à des endroits où ils ont été affectés et sur-réagissent en conséquence. Ils
10
GABERAN Philippe, Eduquer les enfants sans repère, Paris, ESF éditeur, collection pratiques et enjeux
pédagogique, 2003, p. 37 à 38.
11
FIAULT Noëlle, Identité(s), filiation, se repéré pour apprendre, Gap, édition scérEn crdp academie Nice,
document Actes et rapports pour l’éducation, 2006 p. 42.
11
traitent autrui comme ils ont été eux-mêmes traités. Par exemple : L’enfant s’identifie au père
violent, il agit à son instar, il reproduit sur l’autre ce qu’il a vu subir ou ce qu’il a subi et qui
l’a bouleversé. Cette violence peut se manifester de manière physique ou verbale. En effet,
l’identification est le fait de se reconnaître dans une caractéristique, ou une personne
extérieure à soi. C’est un processus d’assimilation de caractéristiques d’autres personnes12».
Cette manifestation d’identification à l’autre nous la retrouvons dans les cités qui cristallisent
plus qu’ailleurs l’exclusion, le chômage, la délinquance, conduisant à une « dérégulation
sociale contemporaine de la précarisation des emplois vecteur de criantes inégalités sociales.
(…) Pour beaucoup de jeunes de ces cités la famille n’est plus une instance de socialisation.
Souvent chez les jeunes issus de l’immigration la langue des parents n’est plus vraiment la
leur. Les pères ont souvent perdu toute autorité car disqualifiés socialement. (…) La
socialisation s 'effectue alors davantage dans la rue au contact des pairs dans un climat
d’affrontements réels ou symboliques 13 ». En effet, « au même titre que les modes
vestimentaires, l’affichage de marques commerciales ou certains codes comportementaux, le
langage est un marqueur identitaire fort au sein de l’espace juvénile et semble faire l’objet
d’une pression collective au point que l’individu se sente contraint de s’y conformer. C’est
ainsi que la diversité du parler jeune est accompagnée par une pluralité de stratégies
identitaires que l’on peut observer dans leur manière de communiquer14 ». Si cette stratégie
identitaire correspond souvent à l’âge (adolescent) elle est aussi le reflet d’une problématique
liée à la disqualification sociale des ainés et à l’environnement social.
4.3 La violence institutionnelle.
Monsieur, LEBRUN Pierre-Brice, souligne lors d’une conférence que : « La violence est
parfois physique, psychologique ou sexuelle, mais elle peut également découler de
pratiques institutionnelles : un règlement intérieur qui bafoue les droits fondamentaux des
personnes, un fonctionnement interne qui invente un « secret partagé » pour ne pas respecter
12
TOURNIER Jean-Luc, L’enfant exposé à la violence conjugale, paris, De Boeck, comprendre, 2012, p. 85
LE BRETON David, « Une violence à l’autre », Cultures,1996, p. 26 à 27.
14
Poglia Mileti, Francesca, et Patrick Ischer. « Le « parler jeune » au sein des sociabilités juvéniles. Pratiques
situées, représentations et gestion de l'image de soi chez des jeunes francophones », Agora débats/jeunesses, vol.
60, no. 1, 2012, (consulté le 12 octobre 2018), pp. 9-20, https://www.cairn.info/revue-agora-debats-jeunesses2012-1-page-9.htm#anchor_abstract.
13
12
les principes du secret professionnel. Un parcours balisé où l’usager se voit attribuer un
référent et dans lequel son projet de vie est validé en équipe est-il respectueux ? Ces pratiques
ne sont-elles pas les sources de la violence que l’on reproche volontiers à l’usager ?15 ».
Au-delà de l’institution d’accueil, essayons de penser ce que peuvent vivre les enfants placés
dans d’autres institutions d’apprentissages comme par exemple à l’école là ou bien souvent
l’enfant des foyers présente des angoisses de la stigmatisation. Car pour les autres, l’enfant
des foyers est marginalisé. Le message de la différence et de la tolérance ne passe pas. En
effet, comme le souligne le témoignage de Dubasque Didier à l’école : « on me ramenait
toujours à ma position d’enfant placé », « Les enfants qui grandissent en famille d’accueil ou
en foyer se sentent déjà “à part”. Mais les remarques d’enseignants ou d’autres élèves peuvent
accentuer leur mal-être. Nouvelle année scolaire, nouvelle série de questions douloureuses
pour les enfants placés. Ils font quoi comme métier tes parents ? Pourquoi c’est pas ta mère
qui vient te chercher à la sortie de l’école ? Ce type de remarque rappellent sans cesse à ces
enfants qu’ils ne vivent pas avec leurs parents mais en collectivité et donc qu’ils sont
différents16 ».
En outre, du regard des autres, vient le coté personnel (intrinsèque) ou l’enfant peut percevoir
le placement comme une mise à l’écart, une exclusion plutôt qu’une protection. Pour un
enfant, le placement peut être vécu comme une violence psychologique, une punition, qu’il
s’agisse d’un placement administratif ou judiciaire. Dans tous les cas, l’enfant placé subit la
rupture, la séparation des parents même si la figure parentale reste imprimée. Il se peut que
l’enfant culpabilise. Il ne se positionne pas comme victime mais se persuade que le placement
est le résultat d’un comportement non accepté par ses parents. Il se peut aussi que certains
enfants aient le sentiment de ne pas être à leur place et vivent leur placement comme une
injustice. En réaction à ce sentiment, il peut apparaitre différents actes de violence à l’égard
de ses pairs, ou de l’équipe éducative.
Il peut avoir comme conséquence un refus de faire ce qu’il est attendu de lui. Le simple fait de
devoir respecter des règles peut générer une violence car elle s’oppose à ses désirs. La
fonction collective de ces établissements où, autre autres, l’aspect de l’intimité́ n’existe peu
(pour des raisons de sécurité́ les portes des chambres ne ferment pas à clé́ ) peut être ressenti
comme un « viol » de sa pudeur.
15
LEBRUN Pierre-Brice, Ligue Française pour la Santé Mentale, le 22/03/2017, consulté le 31/10/2018,
https://www.lfsm.org/violence-institution/.
16
DUBASQUE Didier, écrire pour et sur le travail social, le 05.09.2017, consulté le 31/10.2018,
https://dubasque.org/2017/09/05/larret-de-contrats-aides-concerne-la-solidarite/#respond.
13
On peut observer, dans des dérives plus importantes, que le placement d’enfant en institution
peut promouvoir le phénomène de bande par la promiscuité́ d’enfants déjà̀ sujets à des
conduites malfaisantes. La plupart des enfants, du groupe, présentent des carences affectives,
et sont facilement manipulables entre eux. Le sentiment d'exclusion ressenti par le groupe
d’enfants devient socialisant. Un groupe d’enfants peut penser et oser des actes avec
l'impression de toute puissance, du groupe, les conduisant dans la banalité́ du mal.
Toutefois les mineurs accueillis au sein d’une institution, ont chacun leur histoire, souvent
différentes, dont certains auraient pu subir des violences quelconques, ou assister à des scènes
violentes. Il est possible que l’enfant reproduise la violence qu’il a vécue et s’en sert comme
moyen de défense et/ou comme moyen de communication.
Existe-t-il d’autres moyens de communications dans les Institutions ?
4.4 La communication non violente.
La violence verbale renvoie, entre autre, à la notion de « communication ». La communication
est un moyen, parfois un outil, pour entrer en relation avec autrui. Toute communication
implique réciprocité. Elle peut servir à faire une demande, partager des informations, se faire
comprendre, et peut servir à la résolution de conflits entre deux personnes ou au sein d’un
groupes. La Communication Non Violente (CNV) créé par monsieur Marshall B. Rosenberg
est une méthode « visant à favoriser ou créer, entre les êtres humains, des relations fondées
sur l'empathie, la compassion, la coopération harmonieuse et le respect de soi et des autres.
Voilà sa définition : “la Communication Non Violente c’est le langage de la bienveillance ou
comment renforcer notre capacité à améliorer notre relation à autrui, et à résoudre les
différends dans un esprit de bienveillance”17».
La méthode se compose de quatre points essentiels : « Le premier est celui de
“l’observation”, de ce qui se passe réellement dans une situation donnée : qu’est-ce qui, dans
les paroles ou les actes de mon interlocuteur, contribue à mon bien-être / mal-être ? ; le
second “j’exprime” ce que je ressens en présence de ces faits, suis-je content, triste, inquiet ;
le troisième je “précise les besoins à l’origine de ces sentiments” ; Ainsi, la mère d’un
17
S. Eric, La communication non violente au quotidien, publié le 16/08/2017, consulté le 01/11/2018.
https://www.parentheses-coaching.com/communication-non-violente-quotidien-de-marshall-rosenberg-guidepratique-ameliorer-communication.
14
adolescent pourrait-elle exprimer ces trois points en disant à son fils : “Lorsque tu laisses tes
vêtements dans le salon au lieu de les emporter [observation], je suis de mauvaise humeur
[expression] car j’ai besoin de plus d’ordre dans les pièces que nous partageons [besoin
précisé]”. Dernier point : une “demande précise et concrète” : “Pourrais-tu, s’il te plaît,
prendre tes affaires et les mettre dans ta chambre”. En utilisant ces quatre points et en aidant
l’autre à faire de même, nous établissons un courant de communication qui débouche
naturellement sur la bienveillance. Et cela, aussi bien dans son couple ou avec ses enfants
qu’au travail 18 ». En somme, cette méthode consiste à s’approprier une manière de
communiquer sans agressivité, sans jugement avec politesse et respect comme nous pouvons
lire au dernier point de la méthode. Dans sa méthode, on peut notamment différencier deux
façons de s’exprimer, de penser et d’être « La girafe et le chacal ».
« Le chacal est une créature qui croupit, stagne (...), il a tendance à réduire son champ de
vision et de réflexion en ayant des habitudes telles que : Coller des étiquettes : “tu es
méchant”, “il est intelligent”, nier l’existence ou la liberté d'un choix : “je dois, tu dois,…, tu
ne peux pas, je suis obligé”, exiger et menacer : “c’est un ordre ! c’est moi qui décide. Si tu ne
fais pas ça alors…”. Tandis que la girafe est un animal de coeur, compatissant, bienveillant et
à l’écoute. Elle sait prendre de la hauteur. C’est l’opposé du chacal. Il est évident que cette
manière d’aborder la vie est à l’origine de situations plus ou moins plaisantes pour nous et
pour les autres. En effet, selon le principe d’action/réaction, le langage girafe modifie aussi le
comportement d’autrui (enfants comme adultes), l’invitant à adopter les valeurs que nous lui
proposons et qui favorisent la libération émotionnelle, le respect, la transparence et l’altruisme.
Il suffirait d’un peu de pratique pour basculer la majorité du temps du chacal à la girafe 19». Le
tableau20 (cf. annexe 2) pourrait bien illustrer et résumer ces deux profils.
18
Ibid 17.
JEFF, Tableau de communication bienveillante, le 23/10/2016, consulté le 01/11/2018, http://antideprime.com/2016/10/23/parlez-chacal-girafe-4/.
20
HART Sura, Hodson Victoria, tableau extrait du livre, « Parents respectueux, enfant respectueux », Paris, La
découverte, Hors collection social, 2014.
19
15
5. Transmission à l’équipe éducative.
5.1 L’organisation de la retransmission.
Pour retransmettre les informations, j’ai choisi de le faire lors d’une réunion, hebdomadaire,
de l’équipe éducative encadrée par le CSE. C’est le moment, idéal, car il y a quasiment toute
l’équipe éducative. Au préalable, j’ai rencontré le CSE pour lui exposer mon projet et en
définir les contours... Le temps imparti aux réunions, les emplois du temps et l’organisation à
prévoir pour la gestion du groupe de jeune, sont des éléments qui rendent, mon intention,
irréalisable. En effet, la durée de la réunion hebdomadaire de trois heures est courte par
rapport à tout ce qui doit être abordé : L’ordre du jour, les situations éducatives des jeunes,
informations et questions diverses. Ma proposition de retransmission sera donc fictive.
Pour ce faire, j’organiserai une réunion de trois heures, en invitant l’équipe à y participer.
Mon choix du lieu serait de le faire dans une salle d’activités car celle-ci est agréable et est
équipée d’un tableau Velleda accroché au mur, et d’un vidéo projecteur qui me sera utile pour
projeter mon PowerPoint. Elle est équipée de tables et de chaises.
A ce titre, Je positionnerai les tables et chaises en demi-cercle, face au tableau, afin que l’on
puisse tous se voir. Cette salle, est un peu à l’écart car elle se trouve au fond de la structure et
permet de ne pas être dérangés mais surtout de ne pas déranger et gêner les éducateurs en
poste ainsi que la prise en charge du groupe de jeunes présents. Je prévoirai de quoi se
désaltérer et manger (petits gâteaux).
Lors de la retransmission, je commencerai par remercier les participants, je présenterai
l’objectif de la réunion et je projetterai mon PowerPoint. Celui-ci, sera composé de la
présentation de mon écrit, le thème central, les questions que j’ai posé à l’équipe, les retours
du questionnaire, les parties théoriques que j’aurais synthétisées, ma réflexion personnelle.
J’animerai la réunion, de sorte à ce que l’on puisse reprendre, ensemble, point par point, le
questionnaire, la partie théorique, mes réflexions, de façon à pouvoir en débattre, d’une
manière générale, mais aussi en lien avec nos pratiques éducatives. Cela permettra de partager
nos connaissances sur le sujet, nos expériences pratiques sur le terrain, afin que tout le monde
puisse en ressortir avec quelque chose de nouveau et/ou de positif. Je gérerai le temps imparti,
des débats, de chaque point afin d’aborder toutes les grandes lignes de mon PowerPoint.
16
5.2 Transmission à l’équipe éducative.
Dans un premier temps, je rapporterais, à l’équipe, les éclairages pluridisciplinaires
concernant mes recherches sur la définition de la violence verbale. A ce titre, on peut dire que
celle-ci peut être une action par laquelle la personne tente d'établir un rapport de force envers
autrui, elle ne donne pas d'importance aux besoins et aux émotions de l'autre. Elle n'est pas
forcément une caractéristique de l'individu, elle peut seulement-être le résultat d’un
comportement, d’un acte, causé par une émotion. Elle peut être utilisée, consciemment,
comme un moyen pour atteindre ses buts. Elle peut consister à créer un climat de peur et
d'insécurité chez la personne visée, elle prend souvent la forme de menaces, d'injures,
d'insultes et/ou de cris. Elle s'exprime par des paroles irrespectueuses, humiliantes,
menaçantes ou destructurantes.
Au regard de la loi, le Code Pénal réprime distinctement les atteintes volontaires et les
atteintes involontaires à la vie et non « la violence verbale » à proprement-dite. Chez les sujets
sensibles, elle peut provoquer des perturbations passagères, durables ou irréversibles.
Cependant, ces violences verbales témoignent, d’une profonde souffrance de celui qui les agit,
de besoins insatisfaits qui sont observables chez la personne.
Dans un second temps, je rapporterai à l’équipe d’où pourrait venir la violence verbale :
– A savoir, que Françoise Dolto met l’accent sur l’importance de ce qu’elle a
conceptualisé comme « La castration orale » qui correspond au sevrage. Peut-on
supposer, pour certains enfants, que cette étape de développement pourrait avoir un
impact, défavorable, en ce qui concerne l’apprentissage à la communication ?
– La psychologie nous révèle que les stimulations proviennent en tout premier lieu de la
mère. Le développement du langage est conditionné par la qualité et la fréquence des
stimulations dont l’enfant fait l’objet. Sans cela, quels impacts, quelles conséquences ?
– René Spitz insiste sur le choix des mots, le ton de la voix, les gestes et les postures qui
accompagnent les paroles qui sont autant de signaux infra-verbaux susceptibles, ou
non, d’étayer la relation verbale et de donner de l’importance à l’existence du bébé.
L’enfant va s’approprier l’impatience et la colère exprimées par le ton de l’adulte pour
en habiller sa propre façon de s’exprimer. Ainsi, le stress de l’adulte peut-il avoir des
17
effets néfastes sur le développement psychique de l’enfant.
– Françoise Dolto constate souvent des liens entre la névrose des parents et celle des
enfants. Ces derniers sont porteurs dit-elle, de dettes transgénérationnelles non
acquittées. Des épisodes de violences non vécues par le sujet peuvent réapparaître et
reproduites malgré lui.
– Tournier Jean-Luc dit que : Quand l’enfant est témoin d’une violence conjugale, cela
peut conduire, fréquemment, à être hypersensibles à des endroits où ils ont été affectés
et sur-réagissent en conséquence. L’enfant peut s’identifier au père violent, il agit à
son instar, il reproduit sur l’autre ce qu’il a vu subir ou ce qu’il a subi et qui l'a
bouleversé. Il traite autrui comme il a été lui-même traité.
– Disqualification des ainés, Le Breton David, constate que l’enfant ne se socialise plus
au sein des parents subissant, eux-mêmes, la précarité mais se socialise davantage
dans la rue. A ce titre, quels avantages ou désavantages cet environnement social
apporte-t-il ?
– Lebrun Pierre-Brice, souligne que la violence est parfois physique, psychologique ou
sexuelle, mais elle peut également découler de pratiques institutionnelles. Faut-il
réorganiser, voire changer, les méthodes institutionnelles ?
– Les angoisses de la stigmatisation comme le souligne le témoignage de Dubasque
Didier « on me ramenait toujours à ma position d’enfant placé ».
– Marshall B. Rosenberg « La Communication Non Violente ».
– Recommandation de bonnes pratiques professionnelles ANESM.
6.
Ma réflexion.
Il est irréfutable que la violence verbale fait partie des institutions. Comme j’ai pu aborder
plus haut les enfants placés présentent différentes carences, difficultés qui parasitent leur
développement. L’environnement, la promiscuité́ peuvent être des facteurs qui conduisent à
toutes formes de violences. Les professionnels sont souvent amenés à gérer des conflits, des
comportements violents, entre jeunes ou enfants envers les éducateurs. A ce titre, comme a dit
une éducatrice dans mon questionnaire, et selon moi il ne faut pas l’oublier : « ce n’est pas
forcement la personne elle-même qui est visée mais ce qu’elle représente ». En effet, quand
18
l’enfant insulte un professionnel qui vient de poser un interdit, cadre, pour faire respecter une
règle de vie dans l’institution, la posture du professionnel peut être représentée, par l’enfant,
comme la figure parentale. Il ne faut pas oublier aussi que la violence verbale n’est pas
forcement employée par une personne violente, mais que celle-ci aurait plutôt comme origine
une émotion (colère, frustration), non gérée par l’enfant et qui peut être exprimée sous forme
d’injures. Il est important pour les professionnels de savoir que prévenir et traiter la violence
implique au préalable d’identifier ce qui est qualifié́ de « violence » et il est entre-autres
recommandé de mener une réflexion sur la définition de la violence et d’identifier les types de
violence en présence, leurs causes et leurs processus afin d’éviter de banaliser un acte violent
mais toujours l’analyser, comment est-il apparu et pour quelles raisons ? Dans quels
contextes... . Pour cela des pratiques sont recommandées par l’ANESM21, à savoir que depuis
le 1er avril 2018, la Haute Autorité de Santé (HAS) a repris les missions et travaux de
l’ANESM.
7.
Conclusion.
La construction de ce dossier m’a permis d’apprendre à chercher, sélectionner et traiter des
informations sur un sujet qui m’a questionné. Cela m’a apporté des connaissances sur ce
thème et a enrichi mes pratiques à l’écrit. En réalisant ce dossier j’ai pu faire le lien avec les
écrits professionnels que nous rédigeons sur mon lieu de stage. En effet, comme le dit
Nathalie Mathieu, « les écrits sont primordiaux car ils permettent de diffuser une information
qui impactera dans la prise de décision22 ».
Lorsque j’ai dû retransmettre par écrit les réponses des professionnels, concernant mon
questionnaire, il a fallu que je reste objectif, sans jugement et sans interprétation.
L’impossibilité temporelle et humaine, de réaliser la réunion que je souhaitais organiser pour
transmettre les informations recueillies m’a aussi amené à me pencher sur les modalités de
communication, et réfléchir à comment présenter une réunion fictive.
Les propositions d’observations, d’analyses et d’actions, sont l’objectif de ce travail. Dans un
extrait de l’ouvrage : « Ecrire, dictionnaire pratique du travail social » paru en 2010 chez
Dunod, de Ejzenberg, j’ai pu lire : Toute prévision d’action est un dosage subtil entre
21
ANESM, Conduites violentes dans les établissements accueillant des adolescents : prévention et réponses, le
07/2008, consulté le 01/11/2018, https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2835094/fr/conduites-violentes-dansles-etablissements-accueillant-des-adolescents-prevention-et-reponses.
22
MATHIEU Nathalie, Maitriser les écrits du social, Paris, éditions Lamarre, Ash professionnels, 2006.
19
imagination et précision23 ».
C’est à garder en tête, car nous travaillons avec des êtres humains.
Cet écrit m’a conforté dans l’idée que dans les métiers du social il est important de savoir :
– Travailler en équipe.
– Communiquer.
– Gérer ses émotions, ses désaccords.
L’ensemble
de
ces
recherches
développées
dans
cet
écrit
me
sera
utile.
23
RULLAC Stéphane, OTT Laurent, Ecrire dictionnaire pratique du travail social,Paris, Dunod, Hors collection,
2015.
20
Bibliographie
Ouvrages consultés :
FIAULT Noëlle, Identité(s), filiation, se repéré pour apprendre, Gap, édition scérEn crdp
academie Nice, document Actes et rapports pour l’éducation, 2006 p. 42.
GABERAN Philippe, Eduquer les enfants sans repère, Paris, ESF éditeur, collection pratiques et
enjeux pédagogique, 2003, p. 37 à 38.
HART Sura, Hodson Victoria, tableau extrait du livre, « Parents respectueux, enfant respectueux
», Paris, La découverte, Hors collection social, 2014.
LE BRETON David, « Une violence à l’autre », Cultures, 1996, p. 26 à 27.
MATHIEU Nathalie, Maitriser les écrits du social, Paris, éditions Lamarre, Ash professionnels,
2006.
Sous la direction de Juan-David Nasio, « Introduction Aux Oeuvres de Freud, Ferenczi,
Groddeck, klein, Winnicott, Dolto, Lacan », Édition « Rivages Psychanalyse », Paris, 1994 p.
322,323.
RULLAC Stéphane, OTT Laurent, Ecrire dictionnaire pratique du travail social, Paris, Dunod,
Hors collection, 2015.
TOURNIER Jean-Luc, L’enfant exposé à la violence conjugale, paris, De Boeck, comprendre,
2012, p. 85
Sites Internet consultés :
ANESM, Conduites violentes dans les établissements accueillant des adolescents : Prévention
et réponses,
juillet 2008, consulté le 01 novembre 2018, https://www.hassante.fr/portail/jcms/c_2835094/fr/conduites-violentes-dans-les-etablissements-accueillant-desadolescents-prevention-et-reponses.
Comité interministériel de prévention contre la délinquance, Les atteintes aux personnes, juin
2014, (consulté le 12 octobre 2018),
https://www.interieur.gouv.fr/content/download/78955/580797/file/fiche12agresverbales-20-062014x.pdf.
DUBASQUE Didier, écrire pour et sur le travail social, le 05 septembre 2017, (consulté le 31
octobre 2018),https://dubasque.org/2017/09/05/larret-de-contrats-aides-concerne-lasolidarite/#respond.
JEFF, Tableau de communication bienveillante, le 23 octobre 2016,
(consulté le 01 novembre 2018),http://anti-deprime.com/2016/10/23/parlez-chacal-girafe-4/.
GALATANU Olga, COZMA Anna-Maria, BELLACHHAB Abdelhadi, La force des mots :
Valeurs et violence dans les interactions verbales, 30 janvier 2012, (consulté le 01 octobre 2018)
http://www.revue-signes.info/document.php?id=2758.
LEBRUN Pierre-Brice, Ligue Française pour la Santé Mentale, le 22 mars 2017, (consulté le 31
octobre 2018), https://www.lfsm.org/violence-institution/.
L'HEUREUX Pierre, qu’est-ce que la violence, (consulté le 01 octobre 2018),
https://avif.weebly.com/quest-ce-que-la-violence.html.
Poglia Mileti Francesca, et Patrick Ischer. « Le « parler jeune » au sein des sociabilités juvéniles.
Pratiques
situées, représentations et gestion de l'image de soi chez des jeunes francophones », Agora
débats/jeunesses, vol.
60, no. 1, 2012, (consulté le 12 octobre 2018), pp. 9-20,
https://www.cairn.info/revue-agora-debats-jeunesses-2012-1-page-9.htm#anchor_abstract.
ROMANO Hélène, Violence, février 2016, (consulté le 12 octobre 2018),
https://phare.pads.fr/fiche-violences-generalites.
S. Eric, La communication non violente au quotidien, publié le 16 juillet 2017,
(consulté le 01 novembre 2018), https://www.parentheses-coaching.com/communication-nonviolente-quotidien-de-marshall-rosenberg-guidepratique-améliorer-communication.
Secrétariat d’Etat chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes, Pour lutter contre les
violences verbales, (consulté le 12 octobre 2018),
https://www.stop-violences-femmes.gouv.fr/Pour-lutter-contre-les-violences,49.html.
ANNEXES
Annexe 1
Questionnaire : Dossier thématique
Je me présente monsieur Hue Olivier, élève éducateur en cours d’emploi. Dans le cadre de la
certification du domaine de compétence n° 3, je vous sollicite au regard de l’enquête que je
dois effectuer pour mon dossier thématique. Ce travail nous a été demandé de manière à
évaluer nos compétences à « Elaborer, gérer et transmettre de l’information ». C’est-à-dire
estimer nos capacités à réunir des informations pertinentes autour d’un sujet, à les mettre en
forme et à les transmettre en équipe pluri-professionnelle. Je vous prie d’avoir l’amabilité, si
vous le voulez bien, de répondre aux questions suivantes :
Thème central :
« La violence verbale d’enfants placés en institution ».
Quelle-est votre statue ?
1. Qu'est-ce que la violence verbale ?
2. A quelle notion théorique vous renvoie ce thème ?
3. Pourquoi l’enfant emploie la violence verbale pour s’exprimer ?
4. D'où la violence verbale peut-elle venir ?
Annexe 2
Tableau extrait du livre, « Parents respectueux, enfant respectueux »
de Hart Sura, Hodson Victoria.
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maniere
jeunes
violences
verbale
personne
social
communication
consulte
educative
enfants
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