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8 mars : Journée internationale de lutte pour les droits des femmes

Le sabbat et le mouron
Genève, 8 Gidouille
18 Ventôse, jour du mouron
(8 mars 2023)
XIIIe année, N° 2743

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Feuille à peu près quotidienne et assez généralement socialiste

Causes Tousjours

Paraît généralement du lundi au vendredi
(sauf quand on en décide autrement)

Une semaine après le navrant vote populaire relevant
à 65 ans l'âge de la retraite
des femmes, dans la manifestation lausannoise la
colère s'exprimait ainsi: nous
ferons de notre rage une
force pour la Grève féministe du 14 juin. Avant quoi,
aujourd'hui, c'est la journée
internationale de lutte pour
les droits des femmes. Ni la
fête des mères, ni la fête de
LA femme, ou des femmes,
mais celle de la lutte pour
leurs droits. Tous leurs droits. De toute les femmes.
Dans le calendrier pataphysique, le 8 mars, c'est le
jour du sabbat. Et dans le calendrier républicain, le
jour du mouron. Un sabbat pour les droits, et du
mouron pour qui les nie.
Rendez-vous pour la manifestation 17 heures,
rue du Mont-Blanc
«JIN, JIHAN, AZADI» («F EMMES, VIE, LIBERTÉ»)

uel contenu aura cette journée
internationale de lutte pour les droits des
femmes, qui va précéder de trois mois la grève
féministe du 14 juin ? Celui du slogan des
femmes
kurdes
d'Iran,
«Jin,
jihan,
azadi» («Femmes, vie, liberté») pourrait les
résumer toutes. Les revendications, les
proclamations du 8 mars annoncent celles du 14
juin : d'abord, la solidarité avec les femmes du
monde entier qui paient de leur vie leur
résistance à la négation de leurs droits, comme
en Iran, en Afghanistan, ou sont confrontées à la
guerre, aux exactions et à l'exil, comme les
Ukrainiennes.
La solidarité, ensuite, avec les femmes en
situation de handicap, victimes de violences
sexistes, invisibilisées, privées de leurs droits à
l’autodétermination, à l’éducation, à l’autonomie,
à l’emploi, aux soins, à l’accessibilité à l’espace
public, aux logements, aux écoles et aux lieux de
formation, professionnels ou de loisirs.
Et puis, il y a le combat, ici et maintenant, pour
gagner l’égalité au travail et dans la vie,
l'indépendance économique -et donc de bons
salaires, de bonnes retraites.
Le combat féministe, c'est aussi une meilleure
représentation dans toutes les instances du

pouvoir, économique comme politique; du temps
pour vivre, un vrai partage des tâches
domestiques et parentales, une réduction du
temps de travail pour toutes et tous; plus de
places de crèches. C'est la défense du droit à
l’avortement toujours menacé ou nié, la mise en
œuvre de politiques assurant la fin des violences
sexistes et sexuelles et de l'impunité des
agresseurs, pour une réelle solidarité avec les
victimes, pour que les lois existantes soient
complétées et appliquées !
C'est enfin pouvoir faire librement ses choix de
vie, vivre librement son orientation et son
identité sexuelle, une éducation non sexiste, la
mise en place effective d’une éducation à la
sexualité et au consentement, la fin des
stéréotypes dans les manuels scolaires, une
orientation scolaire et professionnelle non genrée.
«Le combat féministe peut entraîner avec lui tous
les autres combats, car son essence est la
revendication qu'aucune différence de traitement
n'est acceptable sur la simple base d'une différence
physique ou de choix de vie. Si nous nous
accordons sur cette valeur de base, alors tous les
autres types de discrimination
tomberont» (Christiane Taubira).

« Si le socialisme est une pommade lénifiante sous laquelle demeurent les plaies, qu'éclate le socialisme » (Jean Sénac)

CAUSEs
TOUsJOURS
N° 2743
14 Pédale, jour de Sabbat
(mercredi 8 mars 2023)

Le capitalisme a construit un modèle social dans lequel une place et un rôle
sont assignés à chacun.e, à chaque groupe social, à chaque composante de la
société. Et dans ce modèle, la place de la femme est au foyer familial et son rôle de le
«gérer», de le garantir. Et lorsque l'évolution sociale et économique a fait croître
l'importance des services à la personne, presque mécaniquement ce sont les femmes qui en
ont été chargées, contre rémunération (modeste) pour la société puisque c'était déjà elles
qui s'en chargeaient (gratuitement) pour la famille. Mais on était toujours dans la
reproduction -de l'espèce, de la tribu, de la famille, de la société, la production, elle,
restait le domaine privilégié des hommes. La reproduction aux femmes, la production
aux hommes, cela signifie aussi la croissance aux hommes, la stabilité aux femmes. Le
système se maintient grâce à elles, à leur travail salarié et à leur travail non-salarié,
domestique. «Les femmes n'ont pas tort du tout, quand elle refusent les règles de vie,
qui sont introduites au monde. D'autant que ce sont les hommes qui les ont faites sans
elles» observe Montaigne. Mais le même Montaigne renvoie les femmes à «la loi que la
nature leur donne» : «ce n'est pas proprement à elles de vouloir et désirer : Leur rôle
est souffrir, obéir, consentir. (...) Elles ont toujours leur heure, afin qu'elles soient
toujours prêtes à la nôtre» Et d'appeler Sénèque à la rescousse : les femmes sont «Pati
natae» (nées pour être passives). De toute façon, «la plus honorable science et occupation
à une femme, c'est la science du ménage»... Montaigne était précurseur : il annonçait au
XVIe siècle le triomphe trois siècles plus tard d'un modèle bourgeois : celui de la
«femme au foyer»...
«J'attends que (les femmes) fassent la révolution. Je n'arrive pas à comprendre, en fait,
qu'elle n'ait pas déjà eu lieu»: ce sont les derniers mots écrits de Gisèle Halimi, décédée le
28 juillet dernier. On les retrouve dans son témoignage posthume, «Une farouche
liberté» (Grasset). Que n'arrivait pas à comprendre l'avocate et militante de 93 ans ?
Que trop de femmes «consentent à leur oppression» -un consentement mué en une
complicité que «religion et culture se liguent depuis des siècles pour fonder». Comme
disait Balzac, «la femme est une esclave qu'il faut savoir mettre sur un trône». Et Gisèle
Halimi, pour qui, paraphrasant Simone de Beauvoir, «on ne naît pas féministe, on le
devient», de rappeler La Boétie et «la règle qui perpétue les grandes oppressions de
l'histoire : sans le consentement de l'opprimé (individu, peuple ou moitié de l'humanité),
ces oppressions ne pourraient durer».
Les luttes contre toutes les discriminations se conjuguent, s'additionnent, se renforcent
les unes les autres sans se hiérarchiser. Cette conjonction des luttes est le meilleur
remède à la tentation communautariste et à la «juxtaposition d'identités» incarnée par
des groupes comme le collectif «Nemesis», se réclamant d'un «féminisme identitaire»
xénophobe et raciste. Car la catégorie «femmes» n'est pas unifiée, elle est traversée par
d'autres formes de domination et de discriminations (raciales, de classe, de conformation
physique) que celle de genre. Ce sont à ces rapports de domination qui, d'abord, se
conjuguent, interagissent les uns avec les autres, font système (politique, social,
économique), que doivent répondre la conjugaison et le tissage de liens forts entre les
luttes féministes et celles pour les droits au travail, pour le droit d'asile, pour le droit à
l'autodétermination nationale (la liste n'est pas exhaustive). Des luttes de dominées et de
dominés contre la domination -puisque contre toutes les formes de domination... Des
luttes de libération de toutes -et donc, aussi, de tous.

AGENDA
TOUT LE PROGRAMME DE
L'USINE ET A L'USINE
www.usine.ch

L'AGENDA CULTUREL
ARABE A GENEVE
http://www.icamge.ch/
JUSQU'AU 12 MARS,
GENEVE

Semaine de l'Egalité
DU 10 MARS AU 5 AVRIL
Exposition "Ni Paillasson, ni ange au
foyer, ni mégères : luttes pour le salaire
au travail ménager à Genève
Bibliothèque Filigrane
67 r. de la Servette
www.f­information.org/filigrane

MERCREDI 8 MARS

Journée internationale de lutte
pour les droits des femmes
A Genève, manifestation à 17 heures,
poste du Mont­Blanc,
embrasement du patriarcat à 19 heures
à Plainpalais

DIMANCHE 12 MARS 2023,
GENEVE

Votations populaires
municipales Ville de Genève
­ mise en œuvre de l'initiative populaire
municipale « Genève zéro pub»
­ plan localisé de quartier Bourgogne
Russin
place de jeux à la route des Molards
Confignon
crédit de 1 500 000 francs destiné à
doter la Fondation d'intérêt public


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