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Dimanche le 4 décembre 2021 à la cuisine à 6h55

Un spectacle spirituel et romantique
J’interromps ma lecture du livre "Le fils du pauvre" de Mouloud Feraoun, pour
rejoindre ma pensée qui s’est projetée très loin dans cet espace-temps qui me
rediffuse ce spectacle spirituel et romantique de ce berger qui se rendait
presque tous les jours au sommet de la montagne en été accompagnant son
troupeau de vaches et de moutons, sortant de son modeste domicile bâti en
pierres d’argile cuite, juste avant l’aurore où la nuit se préparait à disparaitre
sous cet éclairage doux, nostalgique et innocent de cette étoile du berger. Ce
pasteur regagne avec son troupeau l’endroit où culmine la montagne, comblé
de cette foi pure, limpide et authentique, il exerça sa foi et opérationnalisa ses
convictions en s’approchant davantage à travers son âme et son cœur du
concepteur et du compositeur de cette œuvre de la nature et du cosmos, qui
semble être gouvernée par la transcendance et l’infaillibilité. Notre berger n’a
ni les capacités, ni le vouloir pour comprendre l’équation de Schrödinger, ni
celle de Dirac, n’éprouve aucun sentiment envers le savoir, une personnalité à
subjectivité nulle en faveur de la connaissance puisqu’il est illettré, aucun
amour à l’égard de la science et des connaissances cognitives, il n’avait pas
besoin de comprendre ou de savoir comment fonctionne son cerveau, ce que
c’est qu’un cortex cérébral, la substance grise, les cellules gliales, les cellules
astrocytes, la connectivité synaptique, ni la molécule, ni l’atome, ni la fonction
d’onde, ni la mécanique quantique, il vivait quotidiennement sa joie, et son
bonheur à travers l’exercice de sa foie et l’amour de la nature avec ses
différentes composantes, il ne savait ni lire ni écrire mais il savait que la nature
est sacrée et que nul n’avait et n’aura le droit de l’agresser, il s’imposait par sa
générosité, son hospitalité, sa tolérance, son secours aux faibles et aux
malades, c’est ces valeurs qui définissaient et matérialisaient sa foi, quant à sa
prière, elle était un acte spirituel et personnel entre lui et Dieu, c’est en
accomplissant là haut dans la montagne à l’abri de toute personne et au
milieux de ses bêtes connectées sur les pâturages, que notre fidèle berger
faisait ses ablutions et accomplissait sa prière en solitaire avec oraison et
concentration en plein air et au milieu de ses bêtes. Avant l’apparition des

premières lueurs du lever du soleil, il contempla avec séduction et fascination
le phénomène de l’aurore et tous les autres manifestations célestes de la
transcendance puis à l’aube adora par la prière de l’aube le maître et le
créateur de l’univers en renforçant ses convictions à travers ces signatures
divines non dénombrables qui amplifiaient l’intensité de sa foi et colonisaient
sa subjectivité par l’observation de cette œuvre de la dimension supérieure qui
transforme la méditation en séduction. Avant de descendre de la colline avec
son troupeau juste avant le coucher du soleil, l’adorateur prenait son récipient
en terre cuite (cuisson de l’argile) plein d’eau, s’asseyant sur une très ancienne
pierre rocheuse placée tangentiellement avec le tronc d’un arbre de l’antiquité,
puis se mettait à faire ses ablutions pour la prière du crépuscule qui annonça la
fin du jour tout en quantifiant le temps par le nombre quatre (Quatrième prière
de la journée). Avant sa disparition temporaire, le jour interpella le cosmos
pour nous distraire par ce spectacle sidéral métamorphosant le ciel en une
télévision céleste où vinrent défiler ces masses colossales tridimensionnelles
colorées en lumière astrale, et embellissant la nature et séduisant la pensée.
La fin de cette féerie grandiose pleine d’émotion, de subjectivité, et de
nostalgie, me fit oublier l’équation, l’atome et la fonction d’onde en engageant
mon cœur et mon âme dans cette méditation et l’admiration de ce paysage
naturel et stellaire résultat de cette œuvre de l’absolu, qui éveille le sentiment
de la curiosité de la compréhension de la manifestation de cette puissance
immatérielle et inaccessible en projection matérielle. Notre héro accomplissait
les deux fonctions de berger et d’agriculteur, séduit par la nature et son travail,
n’eut ni les moyens, ni le temps pour s’instruire, mais cet analphabète nourrit
et alimenta nos neurones par le lait et la viande de ses vaches et ses moutons,
et il prédispose le cerveau à filtrer ses activités cérébrales à travers cette foi
morale et éducative, il est responsable de la survie de la substance grise et de
l’être humain en général, donc il est une composante fondamentale dans le
développement et l’évolution neuronale, un investisseur important et indirecte
dans la recherche scientifique et le fondement de l’équation mathématique,
quand le ventre est plein, le neurone brille et rayonne. Ce vieillard pieux et
pudique est intelligent autrement, doué d’une intelligence émotionnelle qui lui
procurera la paix, l’apaisement, la satisfaction, l’équilibre, l’assurance, la
confiance, il ne suffit pas uniquement de calculer et de résoudre une équation,
il est aussi nécessaire d’avoir un cœur ouvert envers autrui pour soulager et

guérir le stress installé psychologiquement et psychiquement chez les
malheureux, cette aide précieuse est une fonction aussi noble l’instruction,
mais notre pasteur impuissant matériellement saura comment injecter
quelques gorgées de foi pure et limpide à autrui, qui transformeront le
pessimisme en optimisme et anéantiront définitivement ce stress
psychologique pour installer ce sentiment de confiance et d’assurance, qui
propulsa le sujet vers le travail et l’occupation à la conquête de cette émotion
de joie et de bonheur, qui effacera à jamais ce mal mental et cette douleur
cérébrale nommée désespoir.



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