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La lettre de votre Conseillère Municipale
Epinay-sur-Seine
N°29 - Mars 2023

INFO +

Où en est-on de l’égalité femme homme à Epinay ?

Ce 8 mars dernier était la
journée des femmes,
officialisée par les Nations
unies le 8 mars 1977. Elle
est destinée à l'action, la
sensibilisation et la
mobilisation dédiée à la lutte
pour le droit des ♀️, l'égalité
et la justice : réflexions et
échanges pour l'égalité entre
les ♀️ et les ♂️, faire le point
sur ce qui a été fait et ce qui
reste à faire sur la place des
femmes dans la société. En
France, c'est avec 200 ans
d'avance, qu'une femme,
citoyenne engagée, en fera
le combat de sa vie,
Olympe de Gouges luttera
pour le droit des femmes,
l'égalité des sexes et s'en
prend à l'esclavage et la
peine de mort. En 1791, elle
publie la "Déclaration des
droits des femmes et de la
citoyenne" mais cela ne
suffira pas : la condition de
la femme ne changera pas.
Il faut attendre après la 1ère
guerre mondiale pour voir un
début d'émancipation,
pendant que les hommes
étaient au front, elles ont
soutenues l'économie du
pays, accédant au secteur
tertiaire. Puis accès à
l'instruction (ouverture du
baccalauréat aux ♀️ en
1924), obtention du droit de
vote le 21/04/1944, exercé
la 1ère fois en 1945.
L'égalité ♀️/ ♂️ est inscrite
dans le préambule de la
constitution le 27/10/1946.
Le 13/07/1965 : les femmes
peuvent gérer leurs biens
propres et exercer une
activité professionnelle sans
le consentement de leur
mari. La contraception est
autorisée le 28/12/1967. La
loi Veil du 17/01/1975
autorise l'IVG. C'est
seulement le 23/12/1980
que le viol est défini
précisément et reconnu
comme un crime.
08/03/1982 : 1ère journée
nationale des droits des
femmes. Et depuis les luttes
quotidiennes s'enchaînent
mais le chemin reste encore
très long.

Un plan Égalité
Femmes-Hommes porté
par la municipalité existe
depuis 2018. Il a été
conçu pour répondre à
une demande
réglementaire de 2014.
Encore une fois, Épinay
ne fait que sous la
contrainte…
Ce plan comporte 5
grands axes qui
s’orientent principalement
autour de l’interne :
former et sensibiliser les
agents de la ville, être
attentif aux candidatures,
promotion et
rémunération. C’est bien.
Mais les actions tournées
vers l’extérieur, restent
en 2023, encore au stade
du diagnostic ou de faible
déploiement.
Il s’agit de sensibiliser les
partenaires associatifs
(dont certains sont déjà
experts et sur lesquels la
ville pourrait s’appuyer),
de lutter contre les

violences faites aux
femmes, etc.
Alors, pourquoi ne pas se
tourner vers ce qui est fait

ailleurs et s’en inspirer et
renforcer ainsi le plan
égalité de la ville avec un
volet externe volontaire et
ambitieux ?
On peut ainsi penser à
des actions comme :
- Doter tout nouvel
équipement public, parc,
rues d’un nom de femme
pour rééquilibrer le
déséquilibre actuel
(seulement 5% de noms
de rues portent un nom de

femme à Epinay) ;
- Expérimenter le congé
menstruel (à l’instar de
Saint-Ouen) ;
- Penser les espaces
urbains publics pour qu’ils
favorisent le bien-être des
femmes : on sait que la ville
est majoritairement pensée
par les hommes et donc
pour eux. Il est essentiel de
s’intéresser à ceux qui
concoivent ces espaces
publics pour favoriser la
place de la femme ;
- Favoriser des
programmes d’éducation
populaire via les centres
socioculturels ou des
expositions spécifiques.
Bref, les actions ne
manquent pas, c’est juste
l’ambition qui doit être à la
hauteur !

L’Analyse des Besoins Sociaux enfin réalisée !
Cette analyse permet de
mettre en adéquation les
besoins sociaux des
habitants avec les
réponses de la ville et est
obligatoire dans l’année
qui suit l’élection
municipale. Elle a été
faite en 2021-2022.
A Epinay, les points
suivants ont été mis en
évidence :
- nécessité
d’accompagnement pour
les 16-25 ans aux
démarches
administratives en ligne
en général et en lien
avec l’insertion
professionnelle en
particulier ;

- nécessité de renforcer
l’accompagnement
scolaire pour lutter contre
le décrochage scolaire et
aussi pour les jeunes de
16 à 18 ans non
scolarisés qu’il faut aider
à se réorienter ;
- nécessité de mieux
accompagner les 12-25
ans en terme de santé
notamment suite au
COVID ;
- nécessité de renforcer la
lutte contre la précarité
alimentaire en
coordonnant mieux l’offre
et ne pas l’interrompre
l’été ;
- nécessité de renforcer
l’accompagnement

administratif aux familles
dans des situations de
précarité financière ;
- fragilité locative des
femmes seules avec
enfants.
- renforcer
l'accompagnement des
seniors pour aider à lutter
contre l’isolement tout en
favorisant le maintien à
domicile.
Le constat est posé ; les
actions qui doivent en
découler restent à prendre
car à ce jour, je n’ai pas
constaté de changement au
Centre Communal
d’Action Sociale...

La lettre de votre conseillère municipale - Epinay-sur-Seine - N°29 - Mars 2023

En ville, l’absence d’arbres tue
Sans arbre les villes sont et seront invivables*. Telle est la
conclusion de l’étude importante publiée par Tamara Lungman,
chercheuse à l’Institute for Global Health de Barcelone.
Elle s’est penchée sur le taux de mortalité dans 93 villes d’Europe
au cours de l’été 2015. Elle démontre que, sur 6 700 décès
prématurés attribués au réchauffement des températures, un tiers
pourrait être évité si la couverture végétale des villes atteignait
30% de leur surface. En moyenne, elle atteint seulement 14,9%
actuellement.
Rappelons qu’en 2022, les trois épisodes de canicule ont fait
2 826 morts en France selon Santé Publique France. Pour sa part,
l’INSEE a indiqué que la canicule a été « vraisemblablement » à
l’origine de plus de 11 000 décès supplémentaires cet été… Quelques soient les évaluations, le
réchauffement climatique tue. Et ce n’est que le début. Ses impacts sont aggravés dans les espaces
artificialisés…Or de trop nombreuses municipalités voient l’arbre comme un simple mobilier urbain, un
élément de décor, qui peut être abattu sur simple décision, et ce parfois en dépit d’une protection légale
(espaces boisés classés, protection des alignements d’arbres…).
La compensation de 3 arbres plantés pour un arbre coupé est un premier pas, mais insuffisant : il faut 30 ans
pour qu’un arbre soit mature pour absorber du carbone. Le plan Arbre de la ville doit donc massifier la
végétalisation et la renaturation partout où c’est possible : parcs, bâtiments, friches, toitures, espaces libres
avec l’usage du permis de végétaliser de Plaine Commune, etc… surtout si nous voulons disposer de vrais îlots
de fraîcheur. Et c’est aussi l’occasion de vrais projets intergénérationnels !
*Retrouvez l’article complet : En ville, l'absence d'arbres tue

« Qui aurait pu prédire » le manque d’eau ?
Le manque d’eau est la conséquence du réchauffement climatique avéré depuis trois
décennies. Le phénomène est récurrent en période estivale dans certaines régions.
Mais cette année, le manque d’eau se généralise et s’intensifie sur tout le territoire. En
cause, nos activités agricoles, industrielles et nos modes de vie.
Les ressources naturelles comme l’eau douce, le bois, les minéraux, etc. ne sont pas
disponibles en quantités infinies. Il est temps d’agir à Epinay-sur-Seine !
Dans un premier temps c’est de veiller comme tout à chacune et chacun à réduire la
présence des déchets dans la Seine et ses berges et à utiliser cette eau de façon raisonnable. Ne l'oublions
pas : elle nous sert à boire, à se laver et à s'alimenter… à vivre !

Focus Génération Écologie : Un seul mot d’ordre : RETRAIT !
Quasi-censuré à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron est sorti de son
silence pour dénigrer la « foule » de l’immense mobilisation citoyenne qui
s’exprime depuis des semaines et promettre qu’il allait « continuer à avancer à
marche forcée ». Vers l’abîme ?
Il a déployé toute l’arrogance des institutions de la Vème République, osant
comparer trois millions de manifestantes et manifestants aux complotistes
Trumpistes faisant le coup de force au Capitole aux États-Unis. Pire : le Président a
justifié la retraite à 64 ans par la nécessité de rembourser la dette Covid, en faisant porter la totalité de l’effort
précisément sur celles et ceux qui ont permis au pays de tenir debout durant les confinements et la pandémie.

CONSTRUISONS ENSEMBLE !
@catherinechevauche

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