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Laura Mettraux
Psychologie et sociologie médicale MH. 4109
Prof. Merlo
Psychologie et sociologie médicale
2.01 Introduction (résumé des cours de l’année passée)
Santé et maladie mentale
La santé mentale : Il s’agit d’un état de bien-‐être dans lequel la personne peut se réaliser, surmonter les tensions
normales de la vie, accomplir un travail productif et fructueux et contribuer à la vie de sa communauté.
Modèles de santé mentale : être plus que normal, un niveau de maturité, avoir des émotions positives ou
spirituelles, une intelligence socio-‐émotionnelle (capacité à entretenir des relations émotionnelles saines), un
bien-‐être subjectif, une résilience (pouvoir revenir d’un état de traumatisme).
Classification des maladies :
•
OMS -‐> CIM (F0-‐F9 différents troubles)
•
American psychiatric association -‐> manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM)
Concept de la maladie :
•
Vulnérabilité-‐stress-‐modèle : facteur de stress + fragilité psychologique + vulnérabilité biologique =
risques de dépression
•
Modèle bio-‐psycho-‐social
•
Facteurs de risque vs. protecteurs : liés à la personne, la famille et l’environnement social (estime de
soi, réseau d’amis, ambiance familiale…)
•
Modèle de phases : symptômes positifs et négatifs (= rémission) + fonctionnement social (=
rétablissement sens strict) + qualité de vie (= rétablissement sens large)
La personne face à la maladie
•
Perception des symptômes
•
Théories subjectives de la maladie
•
Perception des processus du corps : viscéroception, proprioception, nociception
•
Troubles somatoformes (pas de cause organique) : troubles de conversion, de somatisation, trouble
douloureux, hypochondrie, dysmorphophobie
La perspective de la société : le concept de maladie est lié à de nombreuses valeurs (individu, famille, culture,
société, éthique, religion, …).
Définition du trouble mental : les troubles mentaux regroupent un vaste ensemble de problèmes, dont les
symptômes diffèrent. Mais ils se caractérisent généralement par une combinaison de pensées, d’émotions, de
comportements et de rapports avec autrui anormaux.
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Définition du handicap : terme générique désignant les déficiences, les limitations d’activité et les restrictions de
participation. Il renvoie aux aspects négatifs de l’interaction entre un individu atteint d’un problème de santé et
les facteurs personnels et environnementaux.
Définition du handicap psychique : reconnaissance d’une limitation de la participation d’une personne à la vie
sociale du fait de troubles psychiques graves qui perdurent et entraînent une gêne dans son quotidien, des
souffrances et/ou des troubles comportementaux légers, moyens à sévères selon la maladie.
Neuroscience et psychologie médicale
Le système reptilien – Le cerveau inférieur
Le développement du cerveau inférieur se déroule avant la naissance.
C’est le centre de survie, impliqué dans la régulation des fonctions autonomes, comme la respiration, la digestion,
le rythme cardiaque, le sommeil, la faim, les comportements instinctifs et les fonctions pour survivre. Réponse
flight, fight ou freeze.
Le système limbique – Le cerveau moyen
Le développement du cerveau moyen survient entre 0 et 4 ans.
C’est le centre émotionnel, impliqué dans les processus de la mémoire, des émotions, de la réponse au stress, la
nutrition, les soins, la séparation anxieuse, la peur, la rage, les relations sociales et le contrôle hormonal.
•
Amygdale : Evaluation émotionnelle
de l’information
•
Noyau
accumbens
:
Motivation
(Addiction), Système de récompense
(joie, plaisir etc.)
•
Hippocampe : Encodage de nouveaux
contenus d’information
Le néocortex – Le cerveau supérieur
Le néocortex est une zone du cerveau des mammifères qui correspond à la couche externe des hémisphères
cérébraux. Il fait partie du cortex cérébral (comprenant également l'archicortex et le paléocortex, membres du
système limbique). C’est le centre exécutif, impliqué dans les fonctions cognitives dites supérieures.
Le développement du cerveau supérieur survient vers l’âge de 5-‐6ans, puis 11-‐12, vers 15 ans et se poursuit
jusqu’à la vingtaine.
C’est le centre exécutif, impliqué dans les fonctions cognitives dites supérieures comme la logique, l’empathie, la
compassion, la créativité, l’autorégulation et la conscience de soi, la pensée séquentielle, la planification, la
résolution de problème, l’attention, les perceptions sensorielles, les commandes motrices volontaires, le
raisonnement spatial ou encore le langage.
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•
•
•
•
Lobe frontal : Planification et coordination du comportement
Lobe temporal : Perception de l’information auditive et mémoire à long terme
Lobe pariétal : Représentations sensorielles
Lobe occipital : Information visuelle
Mémoire
La mémoire à long terme
•
•
Mémoire explicite (déclarative) -‐> mémoire avec rappel conscient :
o
La mémoire sémantique : connaissances générales (le chien a 4 pattes, l’orthographe…) « facts »
o
La mémoire épisodique : Mémoire de notre passé, souvenirs, connaissances personnelles « events »
Mémoire implicite (non-‐déclarative) -‐> mémoire sans rappel conscient :
o
La mémoire procédurale : Comment se laver les dents, respirer…
o
La mémoire liée à des conditionnements classiques : avoir spontanément peur d’une araignée car
associée à la peur.
o
Amorçage : Lié à la situation qui vient de se dérouler.
→ Les deux derniers sont très proches, souvent associés. Dus aux émotions et réflexes.
L’apprentissage :
•
Habituation : perte de l’intensité de la réaction
•
Déshabituation : résurgence de la réaction après une habituation
•
Sensibilisation : augmentation de l’intensité de la réaction
Emotions
Les émotions sont des réactions humaines qui transforment un stimulus physique en une expérience subjective
significative.
Les émotions donnent une signification à une situation, un acte ou un objet. Elles se relient toujours à un objet
concret (par. ex, la peur de quelque chose de précis).
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Délimitation des termes liés :
•
Sentiment : component subjectif affectif de moyenne durée et d’intensité
•
Humeurs : plus durables et moins intenses
•
Affect : recrudescence particulièrement courte (évalue les choses en les "colorant" affectivement)
L’angoisse : C’est un sentiment d’être menacé. Cela est un vécu subjectif et un comportement observable, dû à
des symptômes végétatifs, il peut avoir une composante cognitive.
Il faut bien distinguer « l’état » du « trait de personnalité ».
L’agression : est définie en tant que mobile, de nuire soit à soi-‐même (auto-‐agressivité), soit à autrui (hétéro-‐
agressivité).
•
Agressivité autotélique : La personne agresse juste pour le loisir, uniquement dédié à son plaisir àun
méga sadique !
•
Agressivité instrumentale : personne qui utilise l’agressivité dans le but d’obtenir quelque chose, de
s’emparer de ressources ou d’accéder à une position ou un statut social
Il y a plusieurs théories sur l’agressivité, d’après:
•
la psychanalyse, ce serait une pulsion de Mort (Thanatos)
•
la théorie éthologique, ce serait une protection de l’espace de vie
•
les théories d’apprentissage, l’agressivité viendrait de l’imitation de l’entourage /environnement
•
l’hypothèse de frustration-‐agression, ce serait une tolérance à la frustration. Chacun aurait un seuil de
tolérance, qui ce seuil dépassé, nous mènerait à l’agression.
Le deuil : sentiment primaire inné qui surgie après une séparation ou la perte d’une relation.
•
Symptômes du deuil : abattement, rumination, insomnie, nervosité, manque d’appétit, repli social,
troubles de concentration, trouble de la perception
•
Deuil pathologique : durable sentiment du vide et de la perte du sens
•
DD Dépression : la dépression est un sentiment mixte (à savoir une émotion secondaire) avec des
composantes de tristesse, de honte, de dégoût, de colère, d’hostilité et d’anxiété.
La honte : expérience complexe et désordonnée dominée par des émotions tristes, une rumination obsessive et
une image de soi-‐même condamnable.
Aspects négatifs
•
Se cacher, manque d’empathie, colère, dépression
•
Perte de l’estime de soi, perte de la dignité et de l’intégrité
•
Pensées accusatoires face à soi-‐même, dénigration
•
ne pas être capable de vivre nos valeurs face aux autres
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Aspects positifs
•
Aspects sociaux: Standards externes, sensibilité à la menace de l’image publique
•
Aspects moraux
Motivation
Il existe deux voix majeures dans le cerveau qui concourent à l’activation des comportements.
•
le circuit de la récompense, qui fait partie de ce que l’on
nomme en anglais le « medial forebrain bundle » (MFB)
→ Aire tegmentale ventrale (ATV), le noyau accumbens,
l’amygdale, le cortex préfrontal, l’hypothalamus
•
le circuit de la punition ou « periventricular system (PVS) »
→ L’hypothalamus, le thalamus, la substance grise
centrale
Le MFB, par le cycle « désir – action – satisfaction », et le PVS, par la
réponse de fuite ou de lutte réussie, amènent tous les deux l’organisme à préserver son homéostasie par l’action
et forment ce que l’on appelle le système activateur de l’action (SAA).
Important car la relation entre patient
et médecin est asymétrique, mais le
patient ne doit pas avoir peur et fournir
toute les informations nécessaire au
médecin.
À ce SAA s’oppose un système inhibiteur de l’action (SIA). Son activation en condition naturelle survient
devant le constat de l’inefficacité de notre action. La fuite ou la lutte nous apparaissant impossible, la soumission
et l’acceptation du statu quo demeure alors bien souvent la dernière alternative pour assurer sa survie.
→ Système septo-‐hippocampal, l’amygdale et les noyaux de la base, cortex préfrontal, locus coeruleus,
raphé médian
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Personnalité
D’après la théorie des traits, la personnalité est un ensemble de traits relativement constant et persistant de la
personnalité.
•
Traits ≠ état aigu (« state »)
•
Stabilité / constance temporelle
•
Stabilité / constance dans la situation et entre des situations différentes
•
≠ Tempérament
•
≠ Attitudes /valeurs
Modèle des 5 facteurs
Névrosisme
Extraversion
Ouverture
Agréabilité
Conscience
Anxiété
Chaleur
Ouverture aux
Confiance
Compétence
Colère
Grégarité (=qui tend à
rêveries
Droiture
Ordre
Hostilité
suivre les impulsions
A l’esthétique
Altruisme (se
Sens du devoir
du groupe)
Aux sentiments
consacrer – aimer
Recherche de
Aux actions
les autres)
réussite
Aux idées
Compliance (=se
Autodiscipline
Dépression
Timidité sociale
Assertivité (= qualité
d’exprimer ses
Impulsivité
opinions sans entamer
Vulnérabilité
les droits d’autrui)
Aux valeurs
conforme aux
règles)
Activité
Modestie
Recherche de
sensibilité
Délibération
sensations
Emotions positives
EVOLUTION DES TROUBLE PSYCHIQUES
Evolution des roubles psychiques
Phase
Transition Trouble psychique
prodromique ARMS
Rémission
Rechute
Rémission
Chronicité
temps
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2.02-‐03 Maladie, stress et méthodes de relaxation
Définitions
Stress
Le stress est une émotion et qualifie à la fois une situation contraignante et le processus physiologique
d’adaptation.
•
en biologie
→ Ensemble des réponses d'un organisme (adaptation) soumis à des pressions ou contraintes de la part de
son environnement (risque de perdre l’homéostasie).
•
en médecine
→ D’abord la personne a une façon individuelle de percevoir l’agent stressant et des stratégies
d’ajustement également individuelles. Ensuite, des réponses physiologiques ou psychosomatiques sont
provoquées.
Il existe deux sortes de stress :
•
positif (eustress) : bénéfique, phase 1 et 2
•
négatif (distress) : nuisible, phase 3
Résilience
La résilience (Boris Cyrulnik – France) est la capacité à surmonter les traumatismes. Le terme désigne le retour
à l’état initial d’un élément déformé.
Concepts de la maladie
Il existe des facteurs de risque et protecteurs qui favorisent ou « empêchent » la maladie.
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Formes du stress pathologique
Violence domestique
Définition: action de l’homme/femme consistant à :
•
détruire son semblable ou ce qui lui appartient;
•
lui faire peur;
•
utiliser le pouvoir et le contrôle envers quelqu’un sans respect de son intégrité et de son altérité;
•
penser que l’autre est moins humain, plus un objet
Formes de la violence domestique : violence psychologique, verbale, physique, sexuelle, financière
Bullying (intimidation)
Pour qu’il y ait intimidation, le psychologue Dan Olweus a établi trois caractères :
•
L'agresseur ou les agresseurs agissent dans une volonté délibérée de nuire.
•
Les actes agressifs sont répétés et s'inscrivent dans la durée.
•
La relation entre l'agresseur ou les agresseurs et la victime est asymétrique.
La pratique du « bullying/ intimidation » est inséparable de la mise en place d'une situation de domination.
Syndrome de burnout
Le stress peut conduire à l’épuisement professionnel, appelé burnout.
Il se caractérise par un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats
concrets au travail.
Pathophysiologie
Modèle du stress de Selye
→ Le stress est une réponse (SGA) non-‐spécifique de l’organisme à toutes demandes d’adaptation imposées
au corps.
Nous sommes toujours sous stress, même la nuit car nous sommes en permanence en adaptation. Les bonnes
nouvelles génèrent aussi du stress.
Le SGA est le syndrome général d’adaptation. Il existe 3 phases :
•
phase d’alarme : réaction immédiate à l’agent de stress et mobilisation des ressources
•
phase de résistance : développer une résistance, lutte contre l’agent, utilisation des ressources
•
phase d’épuisement : la résistance est limitée -‐> quand ça lâche, apparition de différents troubles
somatiques
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Activation physiologique (Arousal)
L'activation physiologique («arousal») désigne l'état psychophysiologique correspondant à l'activation de la
formation réticulée activatrice (FRA) du tronc cérébral impliquant le système nerveux autonome et le
système endocrinien.
Cette activation se manifeste, sur le plan comportemental, par un état d'alerte, une plus grande sensibilité
perceptive, une plus grande rapidité de traitement cognitif et des réponses motrices plus rapides.
Critères d’évaluation face au stress :
•
Réaction de stress marqué = menace et incapable d’y faire face
•
Réaction de stress faible = menace mais capable d’y faire face
•
Réaction de stress nulle = pas de menace
Le système de réponse au stress comprend le système nerveux
sympathique, les divers systèmes de neurotransmetteurs, le
système immunitaire et l’axe hypothalamo-‐hypophyso-‐
surrénalien (HHS) ou axe hormonal du stress.
Psycho-‐neuro-‐immunologie
La psycho-‐neuro-‐immunologie étudie l'impact des
événements psychiques sur le système immunitaire, à savoir
les interrelations entre système nerveux central, système
neuroendocrinien et le système immunitaire et des facteurs psychologiques et environnementaux.
La psycho-‐neuro-‐immunologie est une approche interdisciplinaire, incorporant des données de la psychologie,
des neurosciences, de l'immunologie, de la physiologie, de la pharmacologie, de la biologie moléculaire, de la
psychiatrie, de la médecine comportementale, des maladies infectieuses, de l'endocrinologie et de la rhumatologie.
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STRESS ET CERVEAU SOCIAL
Stress et cerveau social
Sandi, C. & Haller, J. (2015). Stress and the social brain: behavioural effects and neurobiological mechanisms. Nat Rev
Neurosci 16,d
290-304.
Perception
u stress
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Medizinische Psychologie und Soziologie – II.2 | 24.
März 2015
Menace
Sentiment
Contrôle faible
Vous sentez que vous n’avez aucun ou très peu de contrôle sur la situation.
Imprévisibilité
Qqch de complètement inattendu se produit, vous ne pouvez pas savoir à
l’avance ce qui va se produire.
Nouveauté
Qqch de nouveau que vous n’avez jamais expérimenté se produit.
Ego menacé
Vos compétences et votre égo sont mis à l’épreuve. On doute de vos capacités.
Maladies somatiques et stress
Le stress attaque ce qui est plus faible chez chaque individu.
Les différentes maladies somatiques possibles :
•
Cardiovasculaires
•
Rhumatisme
•
Immunologiques
•
Trouble du sommeil
•
Neurologiques
•
Du système reproductif
•
Gastro-‐intestinales
•
Du système urogénital
•
Musculo-‐squelettiques
•
Dermatologiques
•
Pulmonaires
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Modèle intégratif
Modèle du trajet du stress à la maladie
Aspects psychosociaux
Aspects psychophysiologiques
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Drug
Drug
abuse
abuse
EEarly
arly aand
nd llate
ate
ssocial
ocial aadversity
dversity
Pre- and
perinatal
events
HPA
HPA
hyperactivity
Subtle motor,
cognitive,
social deficits
Social anxiety
depression
Dopamine
dysregulation
of salience
Psychotic-like
experiences
Pruning / Myelination
P
S
P
Y
S
C
Y
H
C
O
H
S
O
I
S
S
I
Methylation / Redox system
CNV’s
0
Developmental
genes
5
Neurotransmitter
genes
10
15
20 years
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Medizinische Psychologie und Soziologie – II.2 | 24. März 2015
Merlo adapted from Murray et al.
Méthodes thérapeutiques de relaxation
Il est important d’apprendre aussi au patient à se relaxer lui-‐même pour lui laisser son autonomie.
Relaxation musculaire progressive (Edmund Jacobson)
La relaxation progressive s’effectue par groupe de muscles successivement avec d’abord un renforcement
des contractions et ensuite un relâchement. Par la suite la relaxation se généralise dans tout le corps.
Jacobson définie la relaxation comme l’absence de toute contraction musculaire. Son but est de mettre le cortex au
repos. Le patient apprend à repérer les tensions musculaires, puis il cesse son effort et porte son attention sur les
nouvelles sensations de relaxation. Au fil des répétitions, il approfondit les états de détente.
Training autogène (Johannes Heinrich Schultz)
Le training autogène est une méthode d’entrainement, où a lieu une conversion des fonctions végétatives,
qui ne sont pas ou seulement difficilement influençables par la volonté.
On différencie les exercices/contrôles suivants :
1. Ex de pesanteur
4. Ex de respiration
2. Ex de chaleur
5. Ex du corps
3. Ex du cœur
6. Ex de la tête
Hypno-‐thérapie
L’hypno-‐thérapie est utilisée dans de nombreux domaines différents, notamment pour réduire les douleurs
et le stress et pour améliorer la santé :
•
Obstétrique, Stomatologie/cavité buccale et chirurgie dentaire, Anesthésie, Pneumologie, Dermatologie,
Sexologie, Neurologie, Psychiatrie, Psychothérapie, Médecine du sport, Nutrition, Oncologie
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Biofeedback
•
ECG mesure l’activité cardiaque : ralentir la FC
•
EMG mesure la tension des muscles : permet de montrer de manière objective que la personne est
détendue
•
EEG comme Neurofeedback, aussi appelé neurothérapie ou biofeedback (utilisé par ex. pour
surveiller les réactions d’un patient qui joue à un jeu vidéo)
•
MEG (magnétoencéphalographie) mesure les signaux magnétiques résultant de l’activité cérébrale
•
Activité électrodermale
Le Neurofeedback aide à soigner naturellement de nombreux troubles et pathologies tels que les
acouphènes, migraines, insomnies, anxiété, angoisses, phobies, douleurs chroniques, fatigue chronique,
fibromyalgie, addiction…
Méditation « Mindfullness » (en pleine conscience (MPC))
Bien que cette pratique soit issue du Bouddhisme, elle a trouvé 2 types d’application en thérapie
cognitive :
•
Prévention des rechutes dépressives : se base sur le fait que la vulnérabilité dépend avant tout de
BASES DE LA THÉRAPIE
COMPORTEMENTALE DIALECTIQUE (TCD)
l’humeur plutôt que du contenu des pensées
•
Psychothérapie comportementale dialectique :
DIALECTIQUE
CHANGEMENT
ACCEPTATION
Résolution de
problèmes
Validation
TCC
ZEN
inspiré de M. Linehan (2000)
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Medizinische Psychologie und Soziologie – II.3 | 7. März 2015
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2.04 Communication
Épistémologie :
•
Objectivité : perspective de la 3ème personne
•
Subjectivité : 1ère personne
o
Psychiatre se concentre sur la perception de la maladie qu’a son patient ; difficulté pour le
patient d’exprimer, de mettre des mots sur ce qu’il ressent et également difficulté pour le
médecin de comprendre ce que veut dire le patient.
•
Intersubjectivité : 2ème personne
o
Capacité de prende en considération la perception de qqn d’autre
Médecine centrée sur la personne :
Elle tire ses origines dans les civilisations orientales et occidentales. Elle définit la santé non seulement
comme la fonction des organes, mais elle cerne également le patient dans sa globalité. La relation du patient
avec lui-‐même, avec les autres et avec le monde de la vie est également prise en compte dans le diagnostic, le
traitement et la prévention.
La complexité réduit la
perception.
La maladie est une réduction de
la contingence de la réaction.
complexité
complexité
contingence
contingence
cognition
perception
perception
action
emotion
Motivation
action
genèse
L’ecole de Palo Alto
adapté selon Wilke, 1991
Wilke, 1991
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Medizinische Psychologie und Soziologie II.4 | 7. April 2016
C’est un groupe d’hommes qui a travaillé ensemble autour de théories de la communication et de la relation
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entre les individus. L’initiateur et père de cette école est Grégory Bateson.
Influences : « Cybernétique », « Théorie des systèmes », « Théorie des types logiques »
Information
Le terme d’information est par excellence l’exemple des concepts imprécis et passe-‐partout. Il est pourtant
particulièrement utile, quand on souhaite qu’un échange reste le plus ambigu, le plus ouvert possible.
Bateson propose l’énoncé fondateur : l’information est une différence qui crée, qui produit une autre
différence. Ou encore, une différence qui fait la différence.
Ex : Un patient dit qu’il a toujours mal. Il n’y a don pas de différence et il faut alors en créer une (est-‐ce qu’il a
toujours mal le matin, quand il pleut, à chaque fois qu’il y a telle personne, à chaque fois qu’il va dans un certain
lieu).
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Communication
Axiomes :
1. L’impossibilité de ne pas communiquer.
→ Le patient communique toujours même sans parler, de par ses silences, sa gestuelle, ses
expressions faciales.
2. Les aspects de la communication : contenu et relation
3. Les 2 modes de la communication : digital (échanges d’infos verbales) et analogique (non-‐verbal)
4. Ponctuation de la séquence des faits
→ La communication est un échange entre partenaires et ce que fait l’un à une incidence sur les
autres et vice versa.
5. Tout échange de communication est symétrique ou complémentaire (asymétrique)
Changement
Watzlawick, Waekland et Fisch distinguent 2 types de changement :
•
Le changement de premier ordre : il existe une modification quantitative des paramètres du système,
à l’intérieur des valeurs limites, sans perturbation dans l’organisation du système. Il maintient
l’homéostasie du système.
o
•
Ex : thermostat
Le changement de deuxième ordre : il existe une modification qualitative qui transforme l’état du
système de manière discontinue. Il se produit alors un changement dans le changement.
o
Ex : si un dommage apparaît dans le système, par exemple la peur, le médecin va alors prescrire un
médicament. Le patient ira mieux lorsqu’il prendra le médicament mais rien n’ira mieux avec le temps.
On peut alors dire que le patient rentre dans un schéma de cercle vicieux.
Théorie des types logiques
C’est une partie des Principa Mathematica élaborés par Whitehead et Russel. Son postulat fondamental est :
« une classe ne peut être élément d’elle-‐même ».
Réseau social de soutien
RÉSEAU SOCIAL DE SOUTIEN
Importance de ce réseau social lors de
l’anamnèse externe (Famille, proche).
Famille nucléaire
Réseau
secondaire
Famille étendue
(soignants,
intervenants
sociaux, etc.)
Compagnons
de travail,
d’études
Compagnons
de loisirs
Voisin(e)s
Ami(e)s
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selon R. Pauzé
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LA COMMUNICATION
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Définitions de la communication
Medium
Il existe différents types de communication :
−
Communication directe vs indirecte
−
Communication avec un but précis vs sans but
−
Formes de communication :
•
Emetteur
Message
Récepteur
Verbale : langage oral ou écrit sert de support, il se compose de phénomènes linguistiques (choix
des mots, structure grammaticale)
o
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Les patients peuvent montrer une incohérence dans leurs propos ce qui rend la compréhension
difficile pour le médecin.
•
Para-‐verbale : composé par un ensemble de phénomènes paralinguistiques comme le temps de
parole, la tonalité ou la coloration du dialecte. Dans la langue écrite, ce sont les caractéristiques de
l’écriture manuscrite.
•
Non-‐verbale : il s’agit de gestes du corps, d’expression faciale, de posture et contact du corps. Le
contact avec les yeux et le contrôle de la distance sont aussi importants.
•
Métacommunication : communication sur la communication, interprétation de la communication
en prenant en compte les stimuli non-‐verbaux qui peuvent renforcer ou contredire l’information
verbale.
o
Ex : Certains patients n’acceptent pas le niveau de relation avec le médecin. Ce dernier peut alors
décider de discuter de cette relation avec son patient et de mettre l’objet de la discussion de côté,
mais ce n’est pas toujours simple.
•
Paradoxale : les déclarations d’une personne au niveau du continent et les messages au niveau de
la relation ne correspondent pas (double lien).
o
Ex 1 : Le médecin demande au patient si ça va bien et le patient répond “oui, ça va bien“ alors que ça
ne va pas.
o
Ex 2 : La médecin demande à son patient ce qu’il fait là et s’il est médecin, et il affirme que oui. Elle
lui explique que c’est elle la médecin et qu’il est son patient mais il croit que c’est une blague. Il
commence à s’agiter et raconte qu’il doit aller en ville donner un cours sur la masturbation.
•
Symétrique : en cas d’égalité des interlocuteurs
•
Asymétrique : avec inégalité de la position de pouvoir entre les interlocuteurs
Le double lien
•
Messages répétitifs contradictoires et simultanés
•
L’un au niveau verbal (digital) et l'un au niveau non verbal (analogique)
•
Dans une situation dont on ne peut pas échapper et où il est important de déterminer lequel est
prévalent.
•
Où on ne peut pas poser de questions à ce sujet (métacommunication malvenue).
16
L’INTERACTION
Laura Mettraux
Psychologie et sociologie médicale MH. 4109
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L’interaction
Si les règles sont diffuses ou non
Objectifs
performance
fonctionnement
respectées, le focus de l’interaction est
sur la définition des règles, par
conséquent les objectifs ne sont plus au
centre
consensus
Je
Moi
Médecin
relation
règles
et
le
système
devient
dysfonctionnel -‐> diminution de la
performance
l’Autre
Patient
-‐>
manque
de
satisfaction.
La contingence dans l’interaction
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Medizinische Psychologie und Soziologie II.4 | 7. April 2016
•
Contingence : mesure dans laquelle les interlocuteurs suivent leurs propres plan comportemental ou
qu’ils les ajustent sur leurs homologues.
•
Contingence réciproque : en cas d’égalité entre interlocuteurs
•
Contingence asymétrique : avec inégalité de la position de pouvoir entre les interlocuteurs
o
Stratégies évasives d’entretien : changement du destinataire (ex :mmédecin redirige son
patient vers le radiologue), du sujet, commentaire sur la relation (métacommunication),
message d’incertitude fonctionnelle
•
Pseudo-‐contingence : les 2 partemaires suivent leur plan de comportement, sans tenir compte de
l’autre (réponse à côté, Small-‐Talk).
o
Ex : Monologue d’Otis : d’un côté Otis dit être heureux, respirer la joie de vivre et de l’autre Astérix et
Obélix le regarde perplexes et ne partagent pas sa joie.
•
Contingence réactive : Les partenaires de communication se centrent si fortement sur les besoins de
l’autre qu’ils se coupent temporairement de leurs propres plans de comportement.
Émotions exprimées
1. Sur implication
2. Remarques critiques
3. Hostilité
4. Chaleur
5. Remarques positives
17
Laura Mettraux
Psychologie et sociologie médicale MH. 4109
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2.05-‐2.06 Entretien médical
Fonctions de la communication entre médecin et patient
•
Construction de la relation (positive, confiante)
•
Repères pour le médecin
o
•
Il est important de comprendre dans quel contexte le patient vient voir le médecin.
Obtention d’information (explication, consentement éclairé)
o
La communication est une interaction entre 2 personnes et pas seulement un échange de symptômes.
•
Coopération
•
Directive (centrée sur le médecin) vs non-‐directive (centrée sur le patient)
o
Ex : anorexie, alcool : le médecin doit dire les choses telles qu’elles sont pour faire changer la perception du
patient.
•
Codes du langage :
o
Jargon médical
o
Langage de tous les jours,
o
Codes du langage élaboré : caractérisés par des structures grammaticale complexes (surtout
classes moyennes et élevées)
o
Codes du langage restreint : caractérisés par des phrases courtes et simples (surtout classes
basses)
Communication et relation
•
Relation de confiance : transparente, avec estime, empathie, congruente/appropriée
•
Collusion (patterns névrotiques, implications) : entente secrète entre personnes pour nuire à qqn
(besoins et conflits inconscientss)
o
Ex : le partenaire d’une personne alcoolique va aller acheter de l’alcool pour qu’il en ait toujours.
Fixation iatrogénique : le patient a développé des attitudes, maladies ou symptômes causés par le
•
médecin, respectivement son comportement.
Communication et setting : entretien individuel, en groupe, de famille, de couple, de réseau
Communication et coopération
Patients :
•
Coopération active vs. passive
•
Coopération autonome vs. hétéronome
•
Compliance : volonté du patient de suivre les conseils du médecin
•
Intelligence non-‐compliance : patient ne suit pas les instructions du médecin, mais suit des raisons
médicale significatives.
Médecins :
•
Coopération orientée envers la technique vs. orientée envers le patient
•
Réactance : acte de bravade, où la personne se comporte exactement à l’opposé de se qui est souhaitable
18
Laura Mettraux
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Communication et premier contact : erreurs d’appréciation
Patients :
•
Connaissance préalable
•
Convictions sur la maladie
•
Attentes non verbalisées
Médecins :
•
« Primacy-‐Effect » : importance excessive ou meilleur souvenir de l’objet présenté en premier.
•
« Recency-‐Effect » : importance excessive ou mielleur souvenir du dernier objet présenté.
•
Stéréotypies : fixation invariable de mots ou de gestes sans but utile ni intention significative,
« ritualisation vide ». Les croyances jouent un rôle important pour les membres de certains groupes
sociaux, car elles possèdent des caractéristiques typiques pour ces personnes.
•
Effet Halo : biais cognitif qui affecte la perception, généralisation erronée à partir d’une seule
caractéristique de la personne / à partir d’une première impression.
Ex : les personnes avec Parkinson n’ont pas de mimique sur le visage, on peut donc penser à tord
o
qu’ils sont dépressifs et s’arrêter à cettte première impression que donne la personne.
•
Erreur par contraste : une personne est jugée par opposition à un groupe/personne de référence.
•
Erreur par douceur/par sévérité : caractéristiques évaluées systématiquement trop faibles ou trop
fortes.
•
Projection : souhaits ou caractéristiques propres qui ne sont pas acceptées et sont attribuées à d’autres
personnes (mécanisme de défense)
o
•
Le médecin peut projeter ces propres problèmes sur son patient.
Effet de la tendance centrale : l’évaluateur évite les jugements extrêmes et choisit plutôt des
appréciations moyennes
Rôle du médecin d’après Parson
•
Compétence professionnelle
•
Neutralité affective : retenue émotionnelle
•
Universalisme : traitement de toutes les personnes (ouverture à la pluriculturalité, ne pas faire de
discrimination)
•
Spécificité fonctionnelle : la compétence technique est appliquée dasn des contextes spécifiques
•
Altruisme / orientation vers la collectivité : agir dans l’intérêt des patients
Rôle intra-‐conflit : conflit pour un même rôle chez une personne
o
Ex : profession de médecin : pratique optimale et simultanément traitement avantageux pour
les patients.
Rôle inter-‐conflit : conflit entre plusieurs rôles chez une même personne
o
Ex : trouver équilibre entre la profession médicale et la famille
19
Laura Mettraux
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Rôle du malade d’après Parson
•
Plus d’obligations de jouer un rôle
•
Effort pour rétablir la santé
•
Obligation de coopérer avec les médecins
Caractéristiques de l’entretien médical
•
Explication de la pathogenèse
•
Mode d’action des médicaments
•
Fecteurs de risque
•
Consultation sur la santé
•
Explication du procédé diagnostic
•
Prévention primaire
•
Coopération/compliance
•
Formation du patient
•
Ogbligation d’information
•
Information
•
Explication du traitemnt
•
Responsabilité
•
Consentement éclairé
•
Qualité de vie subjective
•
Plan de traitement écrit
•
Prévention tertiaire
Dimensions de la qualité de vie
•
Etat physique
•
Sensations somatiques : symptômes, douleurs
•
Etat psychologique : émotivité, anxiété, dépression
•
Statut social
Réduction des
symptômes
Utilité pratique
(effectiveness)
Prévention
Qualité de
vie
Prévention primaire :
•
Mesures visant à prévenir l’apparition de maladies -‐>
Tenir des rôles
sociaux et
professionnels
INSERM, 2004
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diminue l’incidence
•
Groupe cible : personnes en bonne santé
Prévention secondaire :
•
Mesures pour la détection précoce des maladies -‐> diminue la prévalence
•
Groupe cible : personnes dans une phase précoce de la maladie, resp. éviter une récidive
Prévention tertiaire :
•
Mesures de prévention ou de réduciton des dommages consécutifs -‐> diminue le handicap et
augmente la qualité de vie
•
Groupe cible : personnes gravement malades
20
Laura Mettraux
Psychologie et sPSYCHIATRIQUE
ociologie médicale MH. 4109
L’ENTRETIEN
Prof. Merlo
L’entretien psychiatrique
PROCESSUS
D’ENGAGEMENT
EVALUATION
ET DIAGNOSTIC
RECEUIL
DES DONNEES
COMPREHENSION
DE LA PERSONNE
ORIENTATION
ET PLAN DE TRAITEMENT
Règles Shea,
de base
: (2010). La conduite de l'entretien psychiatrique : l'art de la compréhension. Elsevier: Paris.
S. C.
•
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Medizinische Psychologie und Soziologie – II.5 | 7. April 2016
Commencer par des questions ouvertes et après utiliser des questions fermées/cibles
•
Partir du présent, après le passé et à la fin l’avenir
•
Focaliser d’abord sur des thèmes distants de l’Ego
•
Descriptions, pas de jugements, pas d’explications précipitées
•
Clarifier la période de l’évaluation et la source de l’information
Cycle de l’empathie
Cycle de l’empathie
Barrett-Lennard, G. T. (1981). The empathy cycle: Refinement of a nuclear concept. J. Counseling Psychology 28, 91-100.
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21
Laura Mettraux
Psychologie et sociologie médicale MH. 4109
Prof. Merlo
2.07-‐2.11 Modèles psychothérapeutiques
Thérapie psychanalytique/psychodynamique
Figures importantes :
•
Jean-‐Martin Charcot (1825-‐1893) : neurologue, hypothérapeute
•
Sigmund Freud (1856-‐1939) : élève de Charcot, fondateur de la psychanalyse
Définition de la psychanalyse
La psychanalyse est le nom :
1. D’un procédé pour l’investigation de processus mentaux à peu près inaccessibles autrement,
2. D’une méthode fondée sur cette investigation pour le traitement des troubles névrotiques,
3. D’une série de conceptions psychologiques obtenues par ce moyen et qui s’accroissent ensemble pour
former progressivement une nouvelle discipline scientifique.
Concepts de base
•
Les 3 niveaux de conscience : conscience, préconscience, inconscience
•
Les instances de la personnalité :
o
Le ça : correspond aux pulsions de vie (Libido) et de mort (Thanatos)
o
Le moi : utilise les mécanismes de défense
o
Le surmoi : se développe avec la résolution du complexe d’Œdipe
•
La libre association
•
Bénéfices primaires et secondaires de la maladie
•
L’interprétation :
o
Transfert et contre-‐transfert
o
Résistance
o
Rêves
o
Lapsus
Evolution psychosexuelle selon Freud
•
Stade oral (1ère année)
•
Stade anal (2-‐3ème année)
•
Stade phallique (4-‐5ème )
•
Période de latence
•
Stade génitale (adolescence)
22
Laura Mettraux
Psychologie et sociologie médicale MH. 4109
Prof. Merlo
Mécanismes de défense
Niveau de la structure faible ou bas :
•
Identification projective : mécanisme qui se traduit par des fantasmes, où le sujet introduit sa propre
personnes en totalité ou en partie à l’intérieur d’un objet/personne pour lui nuire, le posséder et le
contrôler.
•
Déni : non-‐considération d’une partie de la réalité extérieure (mais il n’y a pas de désir intérieur
conflictuel bloqué).
•
Clivage : incapacité de percevoir en même temps les caractéristiques positives et négatives d’un
objet/personne, séparation de la réalité psychique en 2 parties.
•
Projection : attribuer à autrui ses propres motifs ou pulsions inacceptables.
•
(Défense agressive telle que l’auto-‐agression)
Niveau de la structure modéré ou moyen :
•
Dévaluation ou idéalisation : attribue aux objets/personnes des qualités exagérément négatives ou
positives.
•
Formation réactionnelle : substitue à des pensées ou à des sentiments inacceptables, d’autres
comportements, pensées ou sentiments qui leur sont diamétralement opposés (ce mécanisme est
habituellement associé au refoulement).
o
ex : compassion au lieu de pulsions aggressives, sentiment de haine au lieu de l’amour qui
semble dangereux.
•
Régression : réagir à une situation menaçante d’une manière qui correspond à un stade antérieur de
développement.
•
Déplacement : transfère un sentiment ou une réaction d’un objet à un autre objet substitutif
(habituellement moins menaçant).
o
•
Le déplacement est à l’origine de phobies.
(Dé)Négation : procédé par lequel le sujet, tout en formulant un de ses désirs, pensées, sentiments
jusqu’ici refoulé, continue à s’en défendre en niant qu’il lui appartienne.
•
Undoing : utilisation d’actions et de rituels en fait inefficaces (ex : je touche du bois).
•
Introjection et identification : atténue la peur des menaces de l’extérieur en intégrant des influences
externes (comportements, croyances, valeurs) d’une autre personne dans la structure du Moi, afin de ne
plus éprouver ces menaces extérieures.
•
Conversion : transposition de conflits psychiques sur des symptômes somatiques (ex : paralysie) qui ont
une relation symbolique avec le conflit. Equivaut à l’ancien terme de l’hystérie.
Niveau de la structure bon, élevé ou mature :
•
Intellectualisation : processus par lequel le sujet cherche à donner une formulation discursive à ses
conflits et à ses émotions de façon à les maîtriser. Suppression de l’expérience immidiate liée au conflit
par la formation de l’abstraction et l’analyse théorique.
23
Laura Mettraux
Psychologie et sociologie médicale MH. 4109
Prof. Merlo
•
Refoulement : opération par laquelle le sujet cherche à repousser ou à maintenir dans l’inconscient des
représentations (pensées, images, souvenirs) liées à une pulsion, dans le but de protéger l’ego d’une
influence menaçante.
•
Rationalisation : procédé par lequel le sujet cherche à donner une explication cohérente du point de vue
logique, ou acceptable du point de vue moral, à une attitude/action/idée/sentiment, tandis que la part
émotionnelle est ignorée ou sous-‐estimée.
•
Sublimation : les désirs insatisfaits sont remplacés par des actions socialement plus élevées et donc
satisfaits (art, scince, musique, sport, travail excessif).
Transfert et contre-‐transfert
Le transfert en psychanalyse, est essentiellement le déplacement d’une conduite émotionnelle par rapport à
un objet infantile, spécialement les parents, à un autre objet ou à une autre personne, spécialement le
psychanalyste au cours du traitement.
Dans la cure psychanalytique, le contre-‐transfert désigne le sentiment inconscient qu’éprouve l’analyste en
réaction aux sentiments inconscients ressentis par l’analysé dans le travail d’analyse. Ces sentiments de
contre-‐transfert facilitent chez l’analyste la compréhension de la nature du conflit intrapsychique vécu par
l’analysé dans son travail d’analyse et son interprétation dynamique en vue de l’amélioration de son état.
Statut de Moise de Michel-‐Ange
Après son voyage à Rome en 1913, Sigmund Freud en fit l'analyse.
« Il a introduit dans la figure de Moise quelque chose de neuf, de surhumain, et la puissante masse et la
musculature exubérante de force du personnage ne sont qu’un moyen d’expression tout matériel servant
l’exploit psychique le plus formidable dont un homme soit capable : vaincre sa propre passion au nom d’une
mission à laquelle il s’est voué. »
Théorie de relation d’objet
La théorie de la relation d’objet s’est développée de la théorie psychanalytique. Le terme objet fait
référence à un partenaire réactif, donc une personnes qui répond aux actes du sujet. Les tenants de cette
théorie mettent l’accent sur l’importance des événements relationnels au sein de la thérapie par rapport à
la simple interprétation des contenus inconscients.
Psychothérapie psychodynamique
Les procédés relevant de la psychologie des profondeurs (psychothérapie psychodynamique) se sont
développés à partir de la psychanalyse. Dans ces thérapies, l’analyste et l’analysé sont assis en face et se
rencontrent 1-‐2 fois par semaine. Il s’agit d’un réel dialogue entre l’analyste et l’analysé. Le traitemnt est
relativement bref (20-‐30 séances).
24
Laura Mettraux
Psychologie et sociologie médicale MH. 4109
Prof. Merlo
Thérapie systèmique
La systémique privilégie ce qui se passe entre les gens et dans leur contexte et elle se préoccupe de
l’importance que ces phénomènes prennent dans la problématique apportée par les patients, familles ou
couples consultants. Elle intègre dans l’activité thérapeutique les rôles que jouent les liens, l’interaction et
les vécus actuels. Cette thérapie peut être individuelle (Palo Alto avec Watzlawick) ou familiales.
Figures importantes :
•
P. Watzlawick : membre fondateur de l’Ecole de Palo Alto, travaux sur la thérapie familiale, théorie
de la communication
•
G. Bateson : à l’origine de l’Ecole de Palo Alto
•
L. Wynne : grand intérêt pour la schizophrénie, il a notamment fait une étude sur l’influence de la
communication dans des familles avec enfants adoptés et de leur risque de schizophrénie.
•
J. Haley : pionnier américain de la thérapie familiale, membre fondateur de l’Ecole de Palo Alto.
•
M. Sevini Palazzoli : fondatrice du mouvement de thérapie familiale systémique.
•
Th. Lidz : connu pour ses recherches sur les causes environnementales des maladies mentales,
recherches sur la schizophrénie
•
H. Stierlin
Les approches psychoéducatives familiales
Orientations
pédagogique
psychologique
comportamenetale
éducationnelle
• Groupes
psychoéducatifs de
parents
(par ex. Profamille)
Groupes bifocaux
(par ex. Prelapse)
Groupes multifamiliaux
(McFarlane)
Les
groupes
bifocaux
s’adresse à l’ensemble des
++
++
+
familles. Les parents et les
patients
+++
+
+
thérapeutique
Thérapies monofamiliales
comportementales
(Leff, Falloon, Hogarty,
Tarrier)
bénéficient
du
même programme mais dans
des groupes séparés.
++
++
+++
++
+++
+++
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Medizinische Psychologie und Soziologie – II.06 | 16. März 2015
Thérapies narratives
Deleu et Chambon, 1999
Les thérapies narratives prônent le recours aux métaphores et ciblent l’histoire de vie.
•
La déconstruction du récit source de problème
•
La conversation thérapeutique
•
L’équipe réfléchissante
25
Laura Mettraux
Psychologie et sociologie médicale MH. 4109
Prof. Merlo
Génogramme
Le génogramme est une variante d'arbre généalogique utilisé en psychogénéalogie.
Il représente, en plus de l'arbre généalogique classique, les liens psychologiques ayant affecté les ancêtres de
la personne étudiée, voire les faits marquants et les liens affectifs. Il est l'outil principal de certaines
techniques psychothérapiques
Constructivisme
Le constructivisme est une épistémologie des systèmes observants-‐observés qui affirme l’importance de la
relation dans l’acte de connaître, et qui cherche à être une alternative au réalisme et à l’idéalisme.
Le constructivisme postule une interaction entre le monde et les organismes qui élaborent des modèles de
l’environnement. La réalité n’est ni un pur état indépendant de l’observateur, ni un pur produit des
représentations cognitives.
Principales techniques de la thérapie systémique selon Carr (2000)
1. Le comportement (pattern comportemental qui maintient le problème)
•
Créer un contexte thérapeutique comme exception aux pattern maintenant le problème
•
Changer les pattern maintenant le problème au moyen de séances thérapeutiques
recourant à la mise en situation
•
Recourir à des tâches à effectuer entre les séances
•
L’entraînement aux habilités
•
Le changement des conséquences des comportements
2. Le système de croyances et narrations
•
S’adresser à l’ambivalence
•
Souligner les forces
•
Redéfinir les problèmes
•
Proposer des perspectives multiples
o
•
Ex : aide à l’adoption : couple qui a des problèmes avec une adoption pourrait en discuter à la
place de rester passif et de subir.
Externaliser les problèmes et construire à partir des exceptions
o
Ex : patient dépressif : il n’est pas dépressif mais il a une dépression, et cette dépression, il
peut la décrire et l’extérioriser.
3. Les facteurs historiques, contextuels et constitutionnels
•
Travailler les enjeux de la famille d’origine
o
Ex : problème d’identité à l’adolescence
•
S’occuper des enjeux contextuels
•
Travailler les facteurs constitutionnels
26
Laura Mettraux
Psychologie et sociologie médicale MH. 4109
Prof. Merlo
Efficacité de la thérapie familiale
•
Les troubles de l’humeur
•
Les problèmes de délinquance juvénile
•
Les troubles anxieux
•
Les conduites toxicomaniaques
•
Les troubles psychosomatiques chez
•
Les troubles alimentaire
l’enfant et l’adulte
•
Schizophrénie
•
Les troubles psycho-‐sexuels
et
autres
troubles
psychotiques
Evaluation du fonctionnement de la famille
Les familles saines
1. comme satisfaisant dans la perspective des membres de la famille et de l’observateur ;
2. les routines familiales répondnet aux besoins des membres de la famille et
3. changent avec souplesse selon les circonstances et les transitions développementales ;
4. les relations familiales se passent généralement avec un faible niveau d’anxiété
5. avec une compréhension relativement claire des rôles au sein de la famille et par rapport au
monde extérieur ;
6. les conflits occasionnels sont résolus par la communication et la négociation ;
7. la gamme des sentiments exprimés est assez large,
8. avec une atmosphère générale de chaleur, d’optimisme, et de partage de valeurs.
Les familles gravement perturbées et chaotiques
1. sont ouvertement conflictuelles, à la fois entre les parents et entre les générations.
2. Le niveau d’anxiété est élevé et la confiance de base est faible ;
3. les décisions concernant les relations avec la famille et avec des personnes extérieures n’ont pas été
résolues, parfois pendant des années ;
4. les routines familiales sont désorganisées, avec une communication perturbatrice, dure à suivre et
fragmentée ;
5. l’empathie, la chaleur et la bienveillance sont rarement ou jamais exprimées
6. le désespoir et le cynisme sont omniprésents ;
7. la menace d’une explosion de violence physique est constamment présente dans certaines familles,
dont les membres se sentent menacés physiquement ou psychologiquement.
Thérapies humanistes
Idée principale : L’être humain est vu comme un être fondamentalement bon se dirigeant vers son plein
épanouissement.
Buts : permettre à tout individu de se mettre en contact avec ses émotions et ses perceptions afin de se
réaliser pleinement -‐> atteindre l’actualisation de soi.
27
Laura Mettraux
Psychologie et sociologie médicale MH. 4109
Prof. Merlo
Figures importantes :
•
Abraham Maslow : considéré comme le père de l’approche humaniste, pyramide des besoins
•
Carl Rogers : sa méthode est l’approche centrée sur la personne
•
Viktor E. Frankl : créateur d'une nouvelle thérapie, qu'il baptise logothérapie, qui prend en compte
le besoin de « sens » et la dimension spirituelle de la personne.
Maslow et sa pyramide des besoins (1970)
Idée principale :
L’individu a la capacité de se dépasser (actualisation de soi) et le désir de satisfaire différents besoins
organisés selon une hiérarchie. La satisfaction des besoins inférieurs permet d’être motivé par des besoins
supérieurs qui eux permettent de chercher à s’actualiser et à de se développer personnellement.
Pour s’actualiser, la personne doit créer et maintenir un équilibre entre ses besoins personnels, sa capacité
d’adaptation et les agents stressants
Thérapies
humanistes : Abraham Maslow
Besoins de compréhension cognitive (recherche de connaissances);
Besoins esthétiques (arts = lire, voyager, peindre) →recherche
continuelle
=> besoins de se dépasser, de changer
Transcendance
Réalisation de soi
Sentiment d'être utile et d'avoir de la valeur, acceptation de soi,
développement de l'indépendance
(se faire complimenter et encourager, bonnes notes, augmentation de salaire)
Besoin esthétique
Besoins cognitifs
Besoins individuels
Besoins sociaux
Besoin de sécurité
Besoins physiologiques
Pyramide
besoins
Besoinsdes
sociaux:
affectivité, estime de la part des autres,
appartenance
(1970) (avoir des amis, une bonne relation familiale)
Besoins physiques et psychologiques de sécurité, de propriété,
de maîtrise de l'environnement (avoir un logement, avoir un travail)
Besoins fondamentaux au maintien de la vie (dormir, manger,...)
Si manque = impact sur les autres besoins
UNIVERSITÉ DE FRIBOURG / UNIVERSITÄT FREIBURG | FACULTÉ DES SCIENCES / MATH.-NATURWISSENSCHAFTLICHE FAKULTÄT | M. Merlo |
Medizinische Psychologie und Soziologie – II.6.3 | 26. April 2016
Rogers
•
Un type non-‐directif de la thérapie
•
La thérapie centrée sur la personne :
« Les patients ont la responsabilité de découvrir lesquelles de leurs façons d’agir et de penser
sont inadaptées, tandis que le rôle du thérapeute est de créer une atmosphère accueillante au
sein de laquelle le client peut explorer librement des idées et des sentiments importants. »
•
Le thérapeute rogérien établit une relation thérapeutique basée sur 3 qualités importantes de la
communication :
o
Empathie : habilité à comprendre et à partager l’expérience intérieure d’une autre personne.
28
Laura Mettraux
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o
Chaleur (considération positive inconditionnelle, non-‐jugement) : attitude de sincère
bienveillance envers les personnes. Les clients sont considérés avec respect et n’ont pas à
prouver leur valeur pour gagner l’estime du thérapeute.
o
Authenticité ou congruence : conscience de ses vraies pensées et de ses vrais sentiments, ainsi
que la capacité d’en faire part honnêtement aux autres. Satisfait ou non des progrès de son
client, le thérapeute n’hésite pas à lui en faire part (critiquer). Il peut renvoyer à des
expériences personnelles pour montrer qu’il peut s’en sortir et qu’il n’est pas seul dans ce
cas.
Thérapie cognitivo-‐comportementale (TCC)
« Tout comportement est une réaction à un stimulus. »
« Les comportements humains ou les personnalités sont déterminés par l’apprentissage. »
Figures importantes :
•
Ivan Pavlov : précurseur du conditionnement répondant/classique, prix Nobel en 1904 pour sa
recherche sur la salivation, découverte accidentelle comme la salivation sans nourriture et
l’apprentissage par association avec un stimulus.
•
Burrhus Skinner : influencé par Pavlov, fondateur du conditionnement opérant.
•
Aaron Beck : père de la thérapie cognitive, triade de Beck (décrivant les facteurs alimentant la
dépression majeure, soit des idées négatives sur soi-‐même, le monde et le futur).
•
Joseph Wolpe : connu pour ses théories et expériences au sujet de ce qui s'appelle maintenant la
désensibilisation systématique dans les phobies.
•
Albert Ellis : développe la thérapie rationnelle-‐émotive.
Définition
Le terme Thérapie cognitivo-‐comportementale regroupe des procédures de traitement qui sont fondées sur
les résultats de la psychologie expérimentale, en particulier de la recherche sur l’apprentissage.
Cette thérapie considère les facteurs prédisposant, les conditions de déclenchement et de maintien des
problèmes, et elle est orientée sur les objectifs et les comportements ; elle est une aide à s’aider soi-‐même.
Apprentissage : conditionnement opérant
Précurseur : Thorndike, il met un chat dans une cage vitrée où il y a un levier pour l’ouvrir et de l’autre côté
de la nourriture. L’obtention de la nourriture (agent de renforcement) va accélérer l’apparition du
comportement recherché (sortir de la cage en actionnant le levier) => loi de l’effet.
Fondateur : Skinner (1904-‐1990)
Stimulus==>Réponse ⇔ Conséquence
29
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Contingence : relation de dépendance entre le comportement et ses conséquences, la réponse R est suivi par
un agent de renforcement C qui opère sur R en l’augmentant ou le diminuant.
Renforcement : a pour but d’augmenter l’apparition d’un comportement. Le renforcement est toujours bien
perçu par le sujet. Il existe deux types de renforcement :
•
Positif (ajoute une conséquence positive) VERSUS Négatif (supprime une conséquence négative)
•
Primaire (naturels, non appris et biologiques) VERSUS Secondaire (non naturels et appris)
Punition : a pour but de diminuer l’apparition d’un comportement. La punition est toujours mal perçue par le
sujet. Il existe deux types de punition :
•
Positive (ajoute une conséquence négative) VERSUS Négative (supprime une conséquence positive)
Façonnement : procédure au cours de laquelle on renforce des approximations successives du
comportement souhaité ; s’emploie lorsque la probabilité que le comportement survienne spontanément est
faible. Ex : des pigeons jouant au ping-‐pong.
•
Continu VERSUS intermittent
Apprentisage : Modèle SORKC
Le Modèle SORKC est un élargissement du concept de conditionnement opérant selon Skinner, auquel
Kanfer et Saslow ont ajouté les éléments cognitifs O (organisme) et K (contingence).
Grille de Kanfer et Saslow : un ensembjles de questions permet le recueil d’informations, base de la
constitution du dossier. Cette enquête est structurée autour de 5 thèmes : S-‐O-‐R-‐K-‐C.
•
Contenu du comportement : fréquence – intensité – durée – contexte. S’exprime-‐t-‐il par un excès ou
un déficit, à quel moment particulier peut-‐il être estimé comme ayant été normal.
•
Origine du comportement : où – quand – comment –événement à priori en rapport – avec qui.
•
Conséquences : repérer le renforcement positif ou négatif, bénéfice secondaires et évitements.
Thérapie cognitivo-‐comportementale (TCC)
Hypothèse de base :
Tout comportement se base sur des processus d’apprentissage, par conséquent un
comportement pathologique est également le résultat d’un apprentissage.
Le comportement pathologique est considéré comme comportement appris de façon erronée, le
traitement inclut « d’apprendre ce qu’on a mal appris » ou un « nouvel apprentissage de choses non
apprises » à l’aide d’exercices mentaux. Le traitement consiste en une planification stricte, une activité du
thérapeute similaire à un enseignant, ainsi qu’une coopération active-‐pratique du patient.
Le symptôme est la cible du traitement.
30
Laura Mettraux
Psychologie et sociologie médicale MH. 4109
Prof. Merlo
La planification concrète en thérapie est basée sur l’analyse du problème ou du comportement. Elle vise à
la saisie de la dépendance du comportement de certaines conditions de stimulation, donc la chaine de
fonction : déclenchement – comportement – conséquences.
Techniques de TCC
Techniques de contrôle (exposition au stimulus)
•
Désensibilisaiton systématique (in sensu = dans l’imagination, in vivo = dans la réalité)
o
Ex : phobie, alcoolisme
•
Exposition excessive (« Flooding », exposition et évitement de la réaction)
•
Extinction
•
Interventions paradoxales
Techniques de contrôle des conséquences (méthodes opérantes)
•
Renforcement
•
Extinction
•
« Méthodes punitives » : thérapie aversive
o
Ex : alcoolisme : médicament que le patient prend et s’il boit de l’alcool cela produit des
effets secondaires importants
•
« Time-‐out »
Techniques d’apprentissage au modèle
Techniques de contrôle de soi-‐même (estime de soi)
•
Auto-‐observation/-‐contrôle
•
Arrêt de la pensée (méthode méditative pour arrêter les pensées négatives)
Désensibilisation systématique :
•
Synonyme : direction
•
La désensibilisation systèmatique implique qu’un stimulus conditionné couplé avec un stimulus
conditionné incompatible avec l’état d’anxiété ; à savoir la relaxation, réduit l’anxiété.
Technique d’exposition :
•
Synonymes : thérapie de surcharge sensorielle, relance le traitement de confrontation, Flooding
•
La thérapie de surcharge sensorielle place d’abord la situation redoutés par le patient dans
l’imagination (in sensu) puis dans le réel (in vivo). Il doit rester dans cette situation jusqu’à ce que la
peur disparaisse.
31
Laura Mettraux
Psychologie et sociologie médicale MH. 4109
Prof. Merlo
Construction de compétences sociales :
•
Synonymes : entrainement aux compétences sociales, auto-‐affiramtion/ »Assertiveness-‐Training »
•
La « formation de contact » se fait souvent par le biais de jeux de rôle en groupe. Elle aidera le patient
à affirmer ses propres revendications et à les appliquer.
•
Résolution de probles
•
Entraînement à la communication
Indications de la TCC
•
Phobies
•
Troubles alimentaires
•
Troubles de l’anxiété et de panique
•
Troubles dépressifs
•
Troubles obsessifs-‐compulsionnels
Comparaison des méthodes psychothérapeutiques
Psychanalyse
classique
TCC
Thérapie
humaniste
Thérapie
systémique
Focus temporel
orienté vers le passé
orienté vers le
présent
principalement orienté
vers le présent
orienté vers le présent
et futur
Activité du
thérapeute
«abstinent/neutre
-indiffèrent»
(minime)
psychoéducative
(grande)
coopération
«non-directive»
(moyen)
Thérapeute comme
modérateur
(moyen)
Indications
principales
«Névroses»
Troubles de la
personnalité
Phobies
Dépression
Troubles obsession.
Névroses
Troubles
psychosomatiques
Névroses
Objectifs
Elaboration de
conflits
intrapsychiques
Reconnaissance de
motifs inconscients
Restructuration de la
personnalité
Réduction ou
suppression des
symptômes
Contrôle de soi
Entrainement de
compétences
Construction,
découvert ou
stabilisation de la
propre personnalité
Réduction ou
suppression des
symptômes par le
changement de
patterns
dysfonctionnels de la
pensée et des
structures
relationnelles
Durée moyenne
années
mois
mois
mois
Möller et al. 2014
UNIVERSITÉ DE FRIBOURG / UNIVERSITÄT FREIBURG | FACULTÉ DES SCIENCES / MATH.-NATURWISSENSCHAFTLICHE FAKULTÄT | M. Merlo |
Medizinische Psychologie und Soziologie – II.6.3 | 26. April 2016
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