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Titre: Présentation du Protocole 2020 pour la diffusion de la Justice Restaurative en France
Auteur: Erwan Dieu

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Formation « SPHERES »
une histoire de Plans de Vie

Dr Erwan DIEU
www.arca-observatoire.com
arca.direction@gmail.com

GLM
-Trust/care
-besoins
-Etiologie
-régulation
-readiness
-Plan de vie



Good Lives Model (Ward, 2002):
• critiques adressées au « Risk-Needs-Responsivity » (R.N.R.) relativement à ses limites (Ward & al,
2007) devenu une alternative (Wilson & Yates 2009, Barnett & al., 2013, Harkins & al. 2012) ou un
complément (Willis & al. 2012,)
• 2010, 30% des programmes de traitement nord-américains s’inspiraient du G.L.M. (McGrath & al., 2010);

TIM-E

-Id.temp (IT)
-IDT,traj,SF
-CDR & ET
-RPP

Selon Ward, le Good Lives Model est un modèle de réhabilitation :
• Un modèle étiologique spécifique et multifactoriel ;
• Un ensemble de principes généraux, d’hypothèses qui spécifient les valeurs sous-tendant la pratique de
réhabilitation ;
• Un ensemble d’implications pratiques d’accompagnements

SPHERES
-PLAM
-PADI
-SD-P/T/A
-GPS



GLM (Ward & Langlands, 2009) :
• hypothèse positive que les sujets ne cherchent pas seulement à entrer dans le processus de sortie de
problématique ;
• les humains désirent avant tout atteindre une vie favorable et cohérente.

GLM
-Trust/care
-besoins
-Etiologie
-régulation
-readiness
-Plan de vie

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-CDR & ET
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Apport du GLM (Good Lives Model)
Une approche psychosociale humaniste, positive et holistique


1. hypothèse qu’en tant qu’êtres humains, les auteurs d’infractions sont des organismes dirigés vers les buts : primary goods
(Ward & Stewart, 2003) & secondary goods ou les goods instrumentaux : moyens concrets d’atteindre les primary goods (ex. un
certain type de travail) (Ward, Mann & Gannon, 2007)
– Nouvelle hypothèse de l’acte : but positif et comportement problème
– Théorisation du PAA selon les besoins



2. réhabilitation : processus intrinsèquement chargé de valeurs (Ward et al, 2007).
– des valeurs de prudence (quels sont les meilleurs intérêts des AIS ?),
– des valeurs éthiques (quels sont les meilleurs intérêts de la société ?)
– des valeurs épistémiques ou reliées au savoir (quelles sont les meilleures pratiques et les meilleures méthodes ?)



3. concept d’identité personnelle : adaptative et positive (Ward et al, 2007).



4. concept de bien-être psychologique (c’est-à-dire parvenir à une bonne vie) : plan de vie (un good lives plan) explicite et plus
viable (Ward et al, 2007).
5. êtres humains : organismes contextuellement dépendants… (Ward et al, 2007).




6. Plan de vie doit être explicitement construit : dans le respect de la capacité à prendre certaines décisions lui-même et en ce
sens, d’accepter son statut d’individu autonome. (Ward et al, 2007).

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Apport du GLM (Good Lives Model)
Nouveau modèle de réhabilitation : le Good Lives Model – Comprehensive (GLM-C).

théorie humaniste (Birgden, 2007) qui propose « une façon plus holistique et plus
constructive de concevoir et de travailler avec les délinquants, ceci en focalisant moins sur
les déficits individuels et davantage sur les contextes personnel, interpersonnel et social
requis pour permettre aux délinquants de construire et de maintenir une vie harmonieuse a
tout point de vue » (McCulloch & Kelly, 2007).


réhabilitation du délinquant doit donc être portée par l’amélioration du bien-être (le but
premier) plutôt que par les stratégies visant à éviter la récidive (le but second).



principe à la base : délinquants nous sont plus semblables qu’étrangers, besoin d’être aimés
et valorisés pour fonctionner de façon adéquate et pour faire partie de la communauté (Ward
& Brown, 2004 – cité par Birgden, 2007).

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Le rôle du GLMiste dans le suivi ?

✓ lien entre satisfaction du traitement et implication de l’accompagnant : susciter
l’espoir et le sentiment d’efficacité
✓ respect et équité pendant l’incarcération → lien avec les comportements de
récidive (Beijersbergen et al., 2015)
✓ Les facteurs positifs : définition du plan de traitement, améliorer la relation,
améliorer la satisfaction du professionnel (Harkins, et al., 2012)
✓ L’approche centrée sur la personne et non sur la nature du délit (Pullman &
Seto, 2012)
✓ But : les raisons qui ont poussé au passage à l’acte ? la nature des faits ? Non
reconnaissance des faits ?
la rencontre de la PPSMJ avec ses besoins, ressources et perspectives
futures afin de construire un projet de vie cohérent et satisfaisant

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Nos besoins
11 types de besoins primaires selon Ward





La vie ( ce qui comprend le fait d’avoir une vie saine au niveau psychologique et physique);
le savoir ( les connaissances);
l’accomplissement dans les loisirs;
l’accomplissement dans le travail (sentiment d’excellence);
✓ l’autonomie (capacité de décider pour soi-même);
✓ l’équilibre émotionnel;
✓ l’amitié (comprenant les relations intimes amoureuses ou familiales);
✓ la communauté (sentiment d’appartenance à un environnement social);
✓ la spiritualité (trouver un sens et une raison à sa vie);
✓ le bonheur;
✓ la créativité.

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Manque de ressources conceptuelles pour guider adéquatement (Ward
& Stewart, 2003 – cité par Ward, Mann et Gannon, 2007).
Stricte prévention de la récidive : emphase excessive sur des éléments négatifs
(apprentissage de listes de « ne pas… »)
✓ dans les cibles du traitement (difficultés, déficits et vulnérabilités telles que
distorsions cognitives, attitudes négatives, intérêts sexuels déviants, etc.)
✓ dans le langage employé par les intervenants (ex. prévention de la récidive,
modification de l’excitation sexuelle déviante, etc.),
✓ réduction de la personne à un ensemble de facteurs de risque,
✓ négligence du rôle et de l’influence de l’intervenant (personnalité, caractère, etc.)
✓ manque de considération des facteurs contextuels en privilégiant une approche
censée convenir à tout le monde (Marshall, Ward, Moulden, Fernandez, Serran et
Marshall, 2005 ; Ward, Mann & Gannon, 2007).

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Le modèle de l’auto-régulation


Le modèle de la prévention de la récidive repose sur une analyse séquentielle du
processus de passage à l’acte (Pithers, 1990)
– (ex. situation à risque, affect négatif, fantaisies sexuelles déviantes, distorsions
cognitives, infraction, cf. Proulx & Lafortune, 2003).



Le modèle de l’auto-régulation de Ward et al. (2004) : analyse du sujet au-delà des
facteurs en jeu lors du contexte de l’action.
– sujet est un acteur qui cherche à s’autoréguler en répondant à ses besoins
fondamentaux de manière fonctionnelle.
– L’infraction est alors un moyen pour le sujet de répondre à ses besoins (Ward &
Stewart, 2003).

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Le modèle de l’auto-régulation


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Ward et Hudson (1998) relèvent des limites et trois révisions au modèle classique de
l’autorégulation :
– a) l’échec du contrôle des comportements (ou des émotions) lors d’états
émotionnels positifs ou négatifs ;
– b) l’utilisation de stratégies inefficaces pour atteindre un objectif, liée ici à un
manque de contrôle (dérégulation) ;
– c) l’autorégulation effective problématique dans le choix de l’objectif et le
manque de recul concernant un style de vie problématique en lien avec l’objectif
désiré.
L’autorégulation : style de contrôle du sujet, actif ou passif, au sein des divers choix
qu’il procède dans la traversée des neuf phases de la chaine délictuelle (dix avec la
prédisposition à l’agression).

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La question de l’adhésion au traitement…
• La question de l’adhésion au traitement est essentielle, tant
pour l’entrée, le maintien que la complétion totale de
l’accompagnement.
• Le taux de (risque) récidive des personnes judiciarisées se
voit grandir lors de l’abandon du suivi en comparaison…
– … d’une intervention complète,
– …mais aussi d’une absence d’accompagnement
– confirmé sur près de 20 000 sujets (Dowden & Serins, 2001 ; McMurran &
Theodosi, 2007).

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La question de l’adhésion au traitement…
• Parmi les multiples facteurs entrant en jeu, deux éléments essentiels sont
à préciser :
– la non-complétion d’un programme peut amplifier les problématiques de la personne en
renforçant ses attitudes antisociales (McMurran & Theodosi, 2007).
– atteinte du moral des professionnels et l’alliance s’en trouverait altérée (Sturgess et
al., 2016).

• approches qui disposent les participants en développant ou maintenant la
présence de caractéristiques internes et externes qui facilitent
l’accessibilité au traitement (Howell & Day, 2002, in Ward, et al., 2004).

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Le « readiness »


sortie des problématiques et l’accès à une vie cohérente : essentiel d’entrer, suivre et
terminer le suivi en lien avec les besoins.
– la complétion d’un accompagnement diminue le risque de récidive (Polaschek, 2012, cité
par Sturgess, et al., 2016)…
– Et la non-complétion engendre au contraire une aggravation des risques de récidive
(McMurran & Theodosy, 2007).



Problème : le taux de non-complétion à un programme s’élève…
– à 86% pour les délinquants sexuels (Larochelle, et al., 2011)
– jusqu’à 34% pour les délinquants violents (Hornsveld, 2005, cité par Sturgess et al.,
2016).



La non-complétion : arrêt anticipé du traitement (Howells & Day, 2007)
– un arrêt prématuré en lien avec des éléments négatifs, positifs ou encore des
événements de vie particuliers (Wormith & Olver, 2002 ; McMurran & Theodosy,
2007).

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L’approche intégrative de l’engagement du
« readiness » du « MORM » (Ward et al., 2004)


« MORM » (Ward et al., 2004) : analyse factorielle dynamique de l’engagement
– dans l’accompagnement du risque de récidive qui prend en considération les besoins, valeurs et
aspirations personnelles du délinquant accompagné (McMurran & Ward, 2010 ; Mossière &
Serin, 2014).
– comprendre l'état de préparation des sujets afin d’agir sur les conditions internes et externes
identifiées et requises pour le traitement.



Si l’engagement dépend de facteurs internes (Day, et al., 2010) :
– cibler des actions comme les techniques de prises de décision, de restructurations cognitives,
reconnaissances et gestions des émotions,
– les systèmes d’entraide et de mentorat par des pairs ou encore des actions sur les facteurs de
l’accompagnement (ex. suivis fondés sur les besoins et caractéristiques de la personne,
attitudes institutionnelles et professionnelles positives envers les personnes).

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L’approche intégrative de l’engagement du
« readiness » du « MORM » (Ward et al., 2004)


Nécessité selon le MORM :
– évaluer efficacement les objectifs et planifier les étapes de changement conforme
à la réceptivité de la personne afin de garantir le bon suivi du traitement
(Sturgess et al., 2016).
– même si le programme est entièrement suivi, il s’agit de garantir la satisfaction
de la personne et l’implication du professionnel durant le traitement (Levenson et
al., 2010).
– Une approche centrée sur la personne plutôt que sur le délit, rendant le
changement accessible à la personne (Burrowes & Needs, 2009)
– les modalités d’accompagnement doivent trouver une juste congruence entre le
sujet, le traitement et le contexte d’intervention (Ward et al., 2004).

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Ward et al. (2007) : les buts
✓ Pondération des besoins primaires: identification du poids accordé par le délinquant à chacun des besoins
primaires permettant d’avoir une vie satisfaisante.
✓ Identification des buts et valeurs qui soutiennent la délinquance : quels sont les besoins à combler au travers
de ses comportements délinquants?
✓ Formulation des besoins secondaires : travail conjoint pour identifier les façons socialement acceptables
d’atteindre ses besoins primaires.
✓ Elaboration du plan de vie: formulation du plan d’actions → accès à une vie plus épanouissante et selon des
modalités non-délinquantes.

L’intervention GLM vise deux objectifs :
1. Inciter à l’acquisition de ressources;
2. Réduire la récidive en tant qu’obstacle à
l’accomplissement personnel

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Les critères ACE et l’impact sur le crime


Ward et Moreton en 2008 qui, en étudiant les parcours biographiques des infracteurs, ont eu l’occasion de
rappeler que les auteurs ont pour un grand nombre été des victimes (parfois avec répétition) développant ou
non des PTSD.
– étape essentielle du travail d’accompagnement reviendrait à déstructurer en amont la distinction
judiciaire auteur/victime (aussi appelée « the polarised distinction between offenders and victims » par
Ward et al. en 2014 : 32).



étude des Centres de contrôle et de prévention des maladies (Felitti, et al., 1998) portant sur les expériences
traumatisantes vécues durant l'enfance de 17 337 participants volontaires (sur 26 000)
– les « critères ACE » (étude des « Adverse Childhood Events ») : violence physique, abus sexuel,
violences psychologiques, négligence physique ou émotionnelle, exposition à la violence familiale, abus de
substances au foyer, maladie mentale, séparation des parents ou divorce, incarcération d'un membre du
foyer (Lanius, et al., 2010).
– Les critères ACE sont statistiquement représentatifs d’un impact pathologique à l’état adulte,
notamment au cumul de 4 critères.
– Les critères ACE ont démontré des liens et fourni des causalités dans divers contextes, comme pour
les problématiques psychiatriques ou encore sexuelles (Felitti & Anda, 2010).

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Les critères ACE et l’impact sur le crime


2 questions importantes :
– les liens entre les critères ACE chez les personnes judiciarisées ?
– le lien entre le niveau et type ACE et le cumul et type de facteurs de risque de récidive ?



Dans une ACE portant sur 468 détenus de 18 à 69 ans, il a été démontré un lien statistique
pertinent entre ACE et niveau de risque de récidive (Ford, et al. 2019).
– Les détenus à haut risque de récidive présentaient un nombre plus important de critères
ACE que les détenus à faible risque.
– L’histoire de la violence chez les personnes judiciarisés est donc tant subies qu’agies pour
ceux qui présentent le plus de besoins criminogènes à l’état adulte.



Nous pouvons ainsi mieux comprendre les facteurs directs et indirects dans le développement, la
personnalité et les situations chez les sujets judiciarisés et les actes commis ou les risques de
récidive, comme le suicide (Godet-Mardirossian, et al., 2011) ou récemment avec les homicides
sexuels (DeLisi, et al., 2020).

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Les critères ACE et l’impact sur le crime
Baglivio, et al. (2015). The Prevalence of Adverse Childhood Experiences (ACE) in the Lives of Juvenile
Offenders. Journal of Juvenile Justice



prévalence des ACE dans une population de 64 329 mineurs délinquants





Comparaison : étude KAISER de référence sur les ACE, basé sur une population standard de
17 337 personnes





27,4% des hommes et 45,1% des femmes : cinq ou plus des critères ACE.
progression constante du taux de représentation en fonction de l’accumulation des critères ACE

montrait légèrement plus de 10% à 4 critères ou plus ACE
diminution des taux de représentation en fonction de l’accumulation des critères ACE

Au sein de l’étude, il a d’abord été mesuré les niveaux de risque de récidive (4 niveaux), puis au sein de
chaque niveau la répartition des scores ACE (environ 32 000 jeunes)





les jeunes à faible risque représentent 44% des jeunes contrevenants déclarant entre zéro et trois indicateurs ACE
les jeunes à haut risque représentent 49,6% de tous les jeunes ayant déclaré au moins quatre indicateurs ACE.
Les jeunes à faible risque sont 35,6 fois plus susceptibles que les jeunes à haut risque de ne présenter aucun
indicateur ACE.
Les jeunes à haut risque sont plus susceptibles que les faibles risque de présenter 3 ou plus critères ACE.

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Les notions clés du
Modèle de l’Identité Temporelle (TIM-E)







TIM-E repose sur l’hypothèse que les représentations de soi dans la construction du futur sont issues d’une
similitude neuropsychologique passé/futur (Coste et al., 2012).
Le vécu subjectif des perspectives temporelles futures à l’image du passé facilite l’apprentissage des
comportements, le lien relationnel, les buts de vie et leur planification, en lien avec des besoins
psychologiques personnels (D’Argembeau et Van der Linden, 2006).
Les sujets qui forment des images visuelles rendent plus disponibles pour eux les buts de vie future, les
moyens d’y parvenir et la superposition identitaire (Schacter, 2012).
L’accompagnement du sens de la vie du sujet (Zangwill, 1991 ; Spinelli, 2007) d’un point de vue temporel est
une aide facilitatrice de la disposition fondamentale collaboratrice au changement (DFCC).
En s’imaginant et s’exposant à sa vie future, le sujet fait exister en lui une réalité possible et en superpose
son identité (Schacter, 2012). La temporalité, le sens de la vie et les valeurs fondamentales (Schwartz,
2006) se lient dans la (re)construction identitaire.

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Décentrations
– Temporelle
– Personne
– De contexte

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La « désistance » ?

(McNeil et al., 2012 ; Maruna et Lebel, 2003…)






Processus (de renoncement) qui s'inscrit dans le temps, mais non linéaire, au
terme duquel la personne cesse les infractions.
Processus de désinsertion du cheminement délinquantiel
Question de l’identité « cohérente »
Les facettes de la « désistance » :
▪ primaire : période d’arrêt qui peut être marquée par des épisodes de
réitération (moins graves ou moins fréquents que les précédents) ;
▪ secondaire : changement plus profond et pérenne du comportement
impliquant un changement identitaire.

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Les modèles de la « désistance »


Les approches de la désistance ?
– Théorie des points tournants (Laub & Sampson : 2003)
– Transformations cognitive et affective, basées sur l’interactionnisme symbolique
(Giordano et al. : 2002, 2007)
– Théorie Identitaire de la Désistance, basée sur la théorie du choix rationnel (Paternoster
et al. : 2009, 2015)



Comment la justice peut permettre le développement du processus de désistance ?
– Weaver et McNeill (2009) : Favoriser les approches informelles, établir des relations
positives, respecter l’individualité, identifier la particularité des contextes sociaux...
– Owers (2011), Irlande : les relations positives, le respect de la personne, la valorisation
des motivations, développement d’une identité nouvelle sans le passé criminel…

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Construction _ Disposition _ Réalisation
Dimension 1 : Construction
• Construction mentale d’un plan de vie future visant à terme son application dans la vie quotidienne,
nécessitant l’introspection de la part du sujet afin de définir ses objectifs personnels, aux niveaux abstrait
et concret. Le plan de vie est une concrétisation des abstractions de l’identité subjective en réponse à ses
besoins, constituant un ancrage mnésique moteur positif et des buts en adéquation.
Dimension 2 : Disposition
• Interroger les facteurs qui conditionnent la capacité du sujet à se projeter dans le futur, déterminant sa
«disposition» aux objectifs du travail d’accompagnement. Il s’agit de son orientation temporelle et des
croyances d’agentivité concernant la personne (SEP) elle-même ou son environnement (ressources pour
atteindre objectifs).
Dimension 3 : Réalisation
• La «réalisation» de ce plan mobilise des compétences de planification et d’inhibition des stratégies
automatiques, d’organisation, de contrôle et d’exécution des intentions et comportements. L’adéquation de
la «réalisation» du plan de vie impliquerait des processus motivationnels, mobilisant la transformation de la
construction mentale (état, résultat) en une série de buts anticipatoires et évaluatifs, à court et long
terme, et hiérarchisés.

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La méthode des Entretiens Temporels (ET)






TIM-E émet ainsi l’hypothèse que les expériences simulées de cette construction de
Soi dans l’avenir rendent réelles dans le présent les ressentis face aux images du
Plan de vie future et facilitent l’agency.
Vivre ses perspectives futures avec un accompagnant via des projections
imaginaires renforcerait l’identité positive de soi. Mobiliser les images temporelles
régule les émotions issue de l'expérience subjective du souvenir des événements.
Le temps est considéré ici comme un élément majeur dans la prise en charge, se
focaliser sur le problème favorise une vision erronée du futur, la PPSMJ se centrant
uniquement sur ses entraves et déficits.

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PAMP (Facteurs de protection)
aux Ressources Positives Pertinentes (RPP)
Ward (2017) lie les facteurs de protection (du risque) à l'agency, 5 points :
• la subjectivité apparaît à la première personne pour le sujet, prenant ses origines dans le
développement.
• le système émotionnel joue un rôle majeur dans le développement de l’organisme.
• les êtres humains ont des systèmes biopsychosociaux imbriqués pouvant expliquer tant la
présence que l’absence de production d’un crime.
• toutes les actions humaines (dont les crimes) sont toujours expliquées subjectivement par les
individus qui les engendrent.
• les humains sont des ensembles de mécanismes psychologiques connexes les conduisant à
émettre des heuristiques et des hypothèses prédictives (Bar, 2011; Clark, 2016; Hohwy,
2013; Seligman et al., 2016).

GLM
-Trust/care
-besoins
-Etiologie
-régulation
-readiness
-Plan de vie

TIM-E
-Id.temp (IT)
-IDT,traj,SF
-CDR & ET
-RPP
SPHERES
-PLAM
-PADI
-SD-P/T/A
-GPS

Le Modèle des Ressources Positives Pertinentes (RPP)







L’intervention TIM-E (Dieu, et al., 2019) poursuit les hypothèses du PAMP de Ward (2017)
TIM-E vise les perspectives d’accompagnement de l’identité du sujet en mouvement dans le temps
(Identité Temporelle, donc la trajectoire passée) et orientées vers l’avenir.
Selon le système de traitement de l’information (Hase, et al, 2017), la base de tout
fonctionnement adulte est la mémoire.
La question clinique est : qu’est-ce qui est adapté ou non dans les mémoires implicites et qui
provoquera des potentielles ressources ou des potentielles vulnérabilités ?
Le fonctionnement actuel du sujet est le niveau d’apprentissage qui s’active.
Le problème du fonctionnement est soit i) l’absence de mémoires ressource au sein du réseau de
mémoires ou ii) l’absence de contact avec les ressources existantes.
– La répétition des apprentissages sous la forme de schémas construit notre personnalité. La
façon d’être au monde, c’est l’activation de schémas, d’apprentissages, donc de mémoires
reliées ensemble en réseaux.
– Les humains sont des mémoires et des réseaux de mémoire en action.

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Le Modèle des Ressources Positives Pertinentes
(RPP)
Le Modèle des « Ressources Positives Pertinentes » (RPP)

processus de construction à l’action (mémoire – sensation, émotion, cognition, comportement) au sein de
la théorisation TIM-E de l’être humain.
Une « Ressource » ?

Une « ressource » se définit comme une mémoire encodée qui permet une réaction adaptée du sujet.
Nous entendons ici une disposition potentiellement présente chez le sujet dans une situation, dans le sens
de « ce qui est disponible ». A ne pas confondre avec la notion de « disposition » au sens de l’engagement
du sujet vers un changement (DFCC), c’est-à-dire « ce qui dispose le sujet vers une action ».
Une Ressource « Positive » ?

« Positif » n’est pas à lire dans un sens moral mais uniquement « fonctionnel ». Une ressource positive
est une ressource qui peut se mettre en action, qui peut s’observer concrètement (ex. à l’image du droit
dit « positif »), une ressource ce qui se définit régulièrement comme une compétence.
Une Ressource Positive « Pertinente » ?

« Pertinent » renvoie au mécanisme en jeu adapté au besoin du sujet et aux actions mises en place, en
prenant en considération le contexte facilitant ou freinant l’occurrence de la mise en action de la
ressource.

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Les RPP personnelles comme
cibles d’accompagnement ?
Les ressources intellectuelles :

considérer la manière dont la personne évaluée comprend ses problématiques générales.
La théorie de l’esprit et empathie :

Considérer la manière qu’a la personne évaluée de comprendre autrui, se mettre à sa place, répondre
et se comporter de manière adéquate.
La gestion des émotions :

considérer la manière dont la personne évaluée identifie et gère ses émotions.
Les habiletés relationnelles :

considérer la manière dont la personne évaluée adapte son comportement et son discours en fonction
du contexte social.

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Les RPP contextuelles comme cibles
d’accompagnement ?
Les appuis sociaux positifs :

considérer la présence d’un entourage positif et la capacité générale qu’a la personne évaluée à faire
appel à ces personnes qui l’entourent.
Les relations affectives :

Considérer la stabilité des relations affectives (avec conjoint-e) de la personne évaluée sur l’ensemble
de sa vie. Pour une ressource active, il s’agit de considérer la présence actuelle d’un couple et de la
saisie positive de la relation.
Le contrôle externe et le soutien professionnel :

Considérer le cadre « structurant » dans lequel évolue la personne évaluée et qui exerce tant un contrôle
qu’un soutien sur ses besoins (ex: être incarcéré, contrôles toxicologiques + les professionnels qui
l’entourent et exercent une forme de contrôle).
La participation à la vie en société (loisirs, travail…) :

Considérer l’intérêt, la motivation, la participation effective et les capacités qu’a la personne évaluée à
s’impliquer et maintenir des activités structurées et positives.

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SPHERES :

Sa Propre Histoire En Reconstruction, Etre Soi


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